WHITE HORSE ● texas never seemed so calm
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 All that you can save will leave you in the morning and find you in the day

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Flynn Ryder

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MessageSujet: All that you can save will leave you in the morning and find you in the day   All that you can save will leave you in the morning and find you in the day EmptySam 24 Sep - 23:40

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Sa main passa dans sa nuque et il fit craquer son cou. Assis sur un rocher non loin du château d’eau, il ne quittait des yeux l’entrée par laquelle était passée Jules quelques minutes plus tôt. Le soleil s’était couché depuis plusieurs minutes à présent et la lune n’allait pas tarder à être à son zénith. Il chercha à tâtonnement l’arme posé à côté de lui et il ouvrit le clapet de son téléphone pour y voir l’heure. Il avait suivit Jules jusqu’ici pour s’assurer qu’elle ne blesserait personne pendant sa transformation. Il avait garé sa moto à quelques kilomètres pour ne pas qu’elle l’entende et se doute de quelque chose. Depuis la mort d’Emerson, ils n’avaient plus eut un seul contact. Elle avait été claire. Ils n’avaient plus rien à faire ensemble. Oui mais il se sentait le devoir de la protéger et de protéger les personnes de la bête qu’elle était devenue. C’était la première pleine lune depuis la dernière fois qu’ils s’étaient vus.

**

Un petit rassemblement de chasseurs s’était regroupé non loin de leur planque. Flynn avait enveloppé le corps dans un drap et l’avait posé sur de la paille. Se saisissant d’un jerricane d’essence, il l’avait aspergé. Puis il s’était retourné vers ses autres camarades et tous avaient levés leurs verres. Ils avaient prononcé quelques paroles sur Emerson puis avaient tous crié en cœur « A Emerson » avant de vider leur alcool sur le corps. Flynn avait alors gratté une allumette et l’avait lancé sur l’alcool et l’essence. Le corps d’Emerson avait alors prit feu et il s’était instinctivement rapproché de Jules. Elle tenait ses bras contre sa poitrine comme si on lui avait arraché une partie de son cœur. Il se sentait désarmé face à sa tristesse mais il ne savait comment lui montrer qu’il était là. Alors il se contenta de rester à ses côtés, bien longtemps après, alors que tous les chasseurs étaient rentrés. Le corps n’était plus que cendres et il tourna son visage vers elle.

« Jules… »

Il n’eut pas le temps de finir sa phrase. Son regard avait rencontré le sien. Il était glacial et il sentit un frisson lui parcourir le dos. A quoi pouvait-il bien s’attendre ? Elle lui en voulait certainement. Elle le blâmerait de la mort d’Emerson et il ne pouvait pas lui en vouloir. Il était censé le protéger. Il était censé les protéger. Il n’avait fait que la retenir et laisser son frère mourir. Pourtant il n’avait agit ainsi que pour elle.

« Laisse-moi tranquille Ryder. T’as plus rien à faire pour moi maintenant. »

Sa voix était froide. Trop froide. Elle se détourna finalement et commença à partir quand il retint son bras.

« Attends. »

Elle se débattit avec autant de rage qu’elle avait mit dans ses paroles.

« T’as pas compris ? Toi et moi c’est fini ! FINI ! »

Elle lui fit lâcher son bras avec force et lui lança un regard rempli d’éclairs avant de se détourner et de définitivement partir. De définitivement sortir de sa vie.

**

C’était la première pleine lune et il ne savait pas à quoi il allait être confronté. Il ne savait pas à quoi s’attendre. Il ne voulait pas voir sa transformation et pourtant il bouillait à l’intérieur. Il faisait bouger sa jambe nerveusement alors qu’il aiguisait une nouvelle fois son couteau. Il n’avait pas l’intention de la blesser mais il en serait peut-être obligé. Il passa sa main dans ses cheveux, courts à présent, avant de se remettre à son activité. Un cri déchira l’obscurité et il sursauta. C’était elle. C’était elle qui criait. Il se retint de ne pas se lever et les mouvements de sa jambe redoublèrent au fur et à mesure que les cris de Jules augmentaient. Il n’était pas prêt à ça. L’entendre hurler à la mort et ne pouvoir rien faire était un vrai supplice. Il se sentait mourir de l’intérieur, comme si on lui arrachait une partie de lui-même. Il se souvint de ses paroles. « C’est comme si on me déchirait en deux. C’est tout ce dont je me souviens. La douleur. » Elle n’avait pas mentit. Il pouvait ressentir la douleur à chacun de ses cris. Ses poils étaient hérissés sur sa peau et il ne pouvait plus tenir en place.

Il se leva avec précipitation et s’approcha de l’entrée du château d’eau. Ses mains se posèrent sur la porte et il fixa le sol. Il ferma les yeux et ses mâchoires se serrèrent alors qu’elle criait de douleur. Il aurait tout donné pour qu’elle n’ait jamais à vivre ça. Tout. Même cette maison qu’il avait eut la prétention de penser qu’un jour ils pourraient y vivre tous les deux. Il lâcha la porte et recula de plusieurs pas avant de se détourner et de s’éloigner. Soudain ce fut le silence. Le silence suivit d’un grognement. Il comprit. Elle était partie à présent. Pendant plusieurs secondes ce fut le silence, comme si la forêt était déserte puis soudain des raclements, des coups de griffes se firent entendre et il se retourna vers le château d’eau. Pendant de longues minutes, la louve s’excita sur les murs, la porte. Telle une bête en cage, elle hurlait de rage pour sortir. Puis doucement, elle se calma, sans doute fatiguée. Ce fut à ce moment qu’il entendit des bruits d’arbre à quelques mètres. Puis une paire brillante dans l’obscurité.

Lentement, sans faire de bruit, il recula vers la pierre où il était installé quelques minutes plus tôt et se saisit de son arme. Une balle en argent. Une seule. Il n’eut pas le temps de dégainer l’arme que la bête se rua vers lui. Le coup partit mais il percuta l’arbre à côté et la bête géante continua sa course vers lui. Elle avait dû être attirée par les hurlements de Jules. Il se mit à courir, la lune éclairait très peu la forêt et il essayait tant bien que mal d’éviter les arbres qui se dressaient sur son chemin. Il n’était pas loin de sa moto. Il n’était plus très loin. Il percuta une pierre et s’étendit de tout son long. Sa tête percuta une pierre et il ne put s’empêcher de pousser un cri. Il mit toute sa force pour se relever mais la bête l’avait déjà attrapé à la jambe et l’avait balancé contre le rocher. Sa main chercha à tâtons le couteau dans la poche de son jean alors que la bête venait de lui mordre violemment la jambe. Il planta la lame du couteau dans ce qui semblait être le bras de la bête et elle poussa un cri à cause de l’argent mais elle repoussa d’un coup rapide l’objet en métal et il se retrouva face à ce monstre géant. Un wendigo. La douleur était intense dans sa jambe et il n’eut pas le temps de penser à autre chose que le wendigo le poussa à nouveau contre le rocher, lui cassant l’épaule suite au choc. Il ne s’était pas préparé à ça. Il n’allait pas y survivre. Il le savait. Il avait beau se débattre et essayer de lutter contre cette bête. Elle n’allait pas tarder à le bouffer tout entier. Dans un dernier espoir, il donna un coup dans la bête de sa jambe valide et se saisit d’une énorme pierre qu’il abattit sur la tête du Wendigo. Le wendigo se mit à hurler avant de se ruer à nouveau vers lui pour essayer de lui dévorer les entrailles.

C’était fini.
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Jules Baldwyn

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MessageSujet: Re: All that you can save will leave you in the morning and find you in the day   All that you can save will leave you in the morning and find you in the day EmptyDim 25 Sep - 0:39



Elle se souvenait. Elle se souvenait de ses poings ancrés dans la terre humide alors que son frère se consumait. Elle se souvenait de la douleur qu’elle avait éprouvé à l’intérieur de son être, un organe qu’elle ne parvenait pas à nommer. Mais rien n’était comparable à ce qui l’envahissait chaque matin lorsqu’elle roulait sur elle-même dans les couvertures, espérant qu’un corps lové contre le sien allait la préserver de la chute. Un grognement qui serait suivit d’une main baladeuse et d’un rire à peine étouffé. De lèvres posées sur sa peau, à des endroits improbables. D’une barbe qui la chatouillerait. Et qu’elle atterrissait sur le sol, hagarde. Elle l’avait repoussé parce que la douleur était trop forte, et parce qu’elle ne pouvait pas supporter son regard sur elle en plus de la perte de son frère. Elle savait qu’une partie de lui avait du se battre, mais il la verrait toujours comme un monstre à partir de maintenant. Une information qu’il avait plutôt rendue claire, lorsqu’il avait menacé de la tuer si elle faisait un pas de travers. Qu’est-ce qui n’allait pas dans sa vie pour qu’elle en arrive à « mon petit ami le tueur ? ». Secouant la tête elle se redressa tant bien que mal et jeta un regard sur le réveil sur la table de nuit. Elle avait juste le temps de prendre une douche et… Esquissant un sourire elle passa une main dans ses cheveux pour y remettre de l’ordre. Elle pouvait faire impasse sur la douche pour le coup, ce n’était pas comme si elle allait à une soirée. Elle enfila ses vêtements et prit un sac et y assembla le nécessaire dont elle aurait besoin au matin. Un dernier regard à l’intérieur de la chambre avant de la fermer à clé.

***

Couchée sur le flanc elle laissait ses doigts courir sur son dos. Elle était toujours impressionnée par son corps, sentir les muscles sous ses doigts qui roulaient sous la peau dés qu’il esquissait un geste. Avec langueur elle passa une main dans ses cheveux blonds et c’est un regard pétillant qui li répondit lorsqu’elle dégagea enfin son visage. Elle aimait cet instant, celui où il ne jouait plus de jeu et il s’autorisait à être lui-même. Il n’était jamais plus vulnérable qu’après qu’ils aient fait l’amour et elle adorait ça. Elle aurait pu en profiter pour lui soutirer tous ses secrets mais elle préférait quand il la prenait dans ses bras comme à cet instant et commençait sa phrase par. « Tu sais… »


***

Jules laissa échapper un soupir lorsque la pierre sous laquelle elle avait caché ses vêtements retomba au sol. Elle jeta un regard désolée à la culotte qui elle n’échapperait pas au désastre et dont elle avait acheté toute une collection pour quelques dollars à peine. Des culottes immondes mais qui lui permettrait quand même de garder sa dignité dans ce moment fatidique. Se redressant elle insuffla un peu d’air à plein poumons et courut à l’intérieur du château d’eau, une vieille bâtisse toute en pierre et ferraille, suffisament solide pour résister à l’assaut d’une louve affamée. L’endroit avait déjà fait ses preuves et en portait les traces. Elle banda tous ses muscles pour refermer la lourde porte et là l’obscurité l’envahit totalement. Elle eut l’impression d’attendre là des heures, alors que le premier déchirement survint quelques minutes à peine après qu’elle se soit enfermée. Elle retint un cri entre ses lèvres et se contenta de gémir mais le coup suivant lui arracha un hurlement et elle tomba à genoux. Le reste s’enchaîna encore trop doucement à son goût et alors que ses os, ses muscles et sa peau se rompaient pour laisser place à sa nouvelle forme, elle entendait des cris lui échapper d’une voix qui ressemblait de moins en moins à la sienne. Elle crut perdre connaissance un instinct et quand elle reprit ses esprits son corps était plus massif, son odorat démultiplié et sa faim envahissante. Elle se jeta contre les parois, griffa les murs et hurla sa rage d’être ainsi enfermée. Elle grattait la terre, alors qu’elle sentait des odeurs toutes proches. Du sang. De la viande. Et quelque chose d’autre. Quelque chose d’autre.

La louve mit un instant ses instincts les plus bas en veille pour se projeter à l’extérieur de la bâtisse et « sentir » ce que la forêt avait à lui dire. Elle sentit son cœur battre plus vite et un gémissement lui échappa alors qu’elle comprenait ce que lui amenait sa première perception. Une odeur de cuir, de cigarette, et de liberté. Elle feula, s’agita, son poil se hérissant sur son dos. Puis vint quelque chose de plus sombre, de dangereux, qui sentait le sang, la mort. La louve eut peur pour ce qu’elle avait sentit en premier, elle devint folle face à son enfermement, de ses pattes elle creusa le sol sous la porte, se lançant dans l’espace ainsi formé en poussant de toutes ses forces, espérant ainsi se retrouver de l’autre côté. Il lui fallut s’y reprendre à plusieurs fois avant de sentir enfin l’air de l’extérieur lui caresser la truffe. Mais elle ne s’arrêta pas à cette victoire, elle s’élança dans la forêt, goûtant pour la première fois la rapidité de son corps, la force conjuguée dans chacun de ses bonds, et l’appui que lui donnait ses griffes. Elle vit enfin la bête, s’élançant vers sa victime et sa foulée s’accéléra. Elle arriva comme un boulet de canon, saisissant le wendigo à la gorge alors qu’il s’apprêtait à porter un coup fatal. Elle ne lui laissa pas une chance, elle déchira sa gorge le sang giclant sur son pelage feu. Puis quand les gargouillis cessèrent, elle déchira son ventre et se nourrit de ses entrailles encore chaudes en poussant des grognements de satisfaction, adressant à l’humain qui était là des grognements d’avertissements, indiquant que la proie était sienne. Quand sa faim fut étanchée, elle s’approcha enfin de l’homme, reniflant prudemment l’air autour de lui avant de fourrer sa truffe sur son entrejambe et de grogner en léchant et mordillant le tissu. Elle finit par se lasser et entreprit de lécher mes plaies desquelles s’échappaient un filet de sang, comme son instinct le lui indiquait. Elle insista particulièrement sur sa bouche et son nez, parce que l’endroit lui plaisait et quand sa tâche fut achevée son museau trouva de nouveau cet endroit béni des dieux juste sous la ceinture qu’elle reniflait avec délectation. Elle finit par se coucher prés de l’homme qui ne se levait pas et posa son énorme tête sur sa cuisse. Grondant, poils hérissés, chaque fois qu’un bruit se faisait entendre dans les feuillages.
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Flynn Ryder

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MessageSujet: Re: All that you can save will leave you in the morning and find you in the day   All that you can save will leave you in the morning and find you in the day EmptyDim 25 Sep - 3:08

Il n’avait jamais cru mourir ainsi. C’était ironique. Il se serait vu mourir sur une chasse, plantant un pieu dans le cœur d’un vampire juste avant qu’il lui arrache le cœur. Mais pas comme ça. Pas alors qu’il était là pour Jules. Pas alors qu’il n’était pas prêt. Il avait été stupide de penser que c’était peut-être elle le danger alors qu’il n’était entouré que de monstres. Il n’aurait jamais voulu mourir ainsi. Acceptant sa condition, il laissa sa tête retomber sur le sol, fermant les yeux. Le visage de Jules se dessina dans son esprit et un sourire apparut sur ses lèvres. Elle avait été la seule et il s’en rendait compte aux dernières secondes de sa vie. Elle avait été la seule capable de lui faire ressentir tant de choses. Il n’était heureux que quand il se levait à ses côtés, posait sa main sur son ventre et parcourait son corps, le parsemant de baisers. Ces derniers mois, il n’avait vécut que pour la revoir. Il n’avait vécut qu’à travers ses gestes et ses souffles. Ses gémissements alors qu’il la faisait sienne. Ces derniers mois, il n’y avait eut qu’une seule et unique femme. Et il n’y avait eut qu’elle. Toujours. Il n’y aurait qu’elle.

Soudain il ouvrit les yeux et afficha un air fier face à la bête qui allait se jeter sur lui. Il allait mourir en étant lui. Non pas Eugène mais bel et bien Flynn. Car Eugène ne pourrait mourir. Il vivrait pour toujours dans les souvenirs de Jules. Et c’est ce qui importait.

« Bouffe-moi sale enflure ! J’espère que tu vas avoir du mal à me digérer ! » Lui cracha-t-il au visage.

Il n’eut pas le temps d’apprécier sa petite rébellion qu’une masse importante se jeta sur son assaillant. Il faisait trop noir pour qu’il distingue quoi que ce soit et il était pour lui impossible de se relever. Son corps le tiraillait de toute part, sa jambe restait immobile malgré les efforts qu’il faisait pour la faire bouger, elle semblait incapable de répondre. Son crâne pissait le sang, son épaule était déboitée, et son ventre était certainement ouvert vu le trou qu’il sentait en passant sa main sur son tee-shirt. Il entendit les bêtes pousser des hurlements avant d’y percevoir des grognements. D’un coin d’œil, il vit la louve se nourrir du wendigo mort et un élan de dégoût s’empara de lui. Il ne pouvait s’en empêcher. Il allait être le prochain. La louve s’approcha de lui et il retint son souffle. Quelque chose dans son regard. Il essaya doucement de reculer, s’agrippant avec son bras libre mais c’était en vain. La bête s’approcha d’avantage et c’est dans un sursaut qu’il la sentit renifler son entre-jambe. Il se laissa d’abord faire, se demandant ce qu’elle faisait et surtout ayant peur qu’elle le bouffe s’il faisait le moindre mouvement. Il essaya de tout son être de ne pas ressentir du plaisir par ce geste, ça le dégoûterait plus qu’autre chose. Mais ce loup… Il se mit à lécher ses plaies et il le laissa faire, incapable de faire le moindre geste, trop fatigué à se demander quand il allait bien pouvoir le bouffer. Puis les yeux du loup croisèrent les siens et il retint son souffle. Non ça ne pouvait pas être. Ca ne pouvait pas être elle. Il était impossible pour elle de s’enfuir de son château. Pourtant quelque chose au fond de lui était persuadée qu’il s’agissait d’elle. Il en était persuadé. Quand la louve lécha sa bouche il sut. Non pas qu’elle avait la langue ou l’odeur de Jules, bien au contraire, mais il y avait quelque chose en elle qui lui rappelait la jeune femme. Elle se remit à renifler son entre-jambe et il finit finalement par bouger sa main valide et lui enlever le museau pour lui montrer qu’elle ne devait pas faire ça.

« Jules… Jules… » Souffla-t-il pour qu’elle arrête.

Elle finit par poser sa tête sur sa cuisse et au bout d’un moment, avant de sombrer dans l’inconscience, il laissa tomber sa main sur la tête de la louve.

« Merci. »

Un murmure. Une caresse.

Ses yeux se fermèrent et il tomba inconscient.

Un rayon de soleil éclaira son visage. Il n’avait pas bougé depuis la veille. Amoché de toute part, il n’avait pas fait un geste. Ses yeux s’ouvrirent doucement et il ressentit la douleur instantanément. Il ne savait où il avait mal tellement tout son corps le tiraillait. Il était impossible pour lui de bouger la jambe droite et l’épaule droite. Et sa main… Sa main gauche était posée sur une peau douce et chaude. Sa tête tourna doucement vers la gauche et il hoqueta de surprise devant la scène. Le corps nu de Jules était collé contre le sien, elle s’agrippait à sa chemise, sa tête posée sur son épaule valide. Sa main caressa le bas du dos de la jeune femme et il la regarda un instant. Elle était belle dans ses bras. Il était dans un sale état et pourtant il ne pouvait penser qu’à elle. La nuit était assez trouble pour lui mais des brides lui revenaient. Elle lui avait sauvé la vie. Et elle était encore là. A ses côtés.

« Jules… »

Sa voix était faible, pourtant il n’aurait pu parler plus fort. Il avait perdu une quantité de sang importante. Sa main dans son dos remonta doucement et il essaya de bouger son bras pour la réveiller.

« Jules, réveilles-toi… Jules. »

Il n’arrivait pas encore à réaliser ce qu’il s’était passé et ce que ça pouvait signifier pour eux. Il ne savait pas quoi penser encore moins quoi faire. Il savait juste une chose. Il avait faillit mourir et elle l’avait sauvé en étant louve. Peut-être qu’au fond, elle pouvait surpasser la bête qu’elle devenait les jours de pleine lune. Peut-être qu’il pouvait trouver un remède pour la guérir. Peut-être… Il savait une chose. Il était amoureux d’elle, qu’importe la louve qu’elle devenait une fois par mois. Il savait une chose.
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Jules Baldwyn

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MessageSujet: Re: All that you can save will leave you in the morning and find you in the day   All that you can save will leave you in the morning and find you in the day EmptyDim 25 Sep - 14:06


Alors que l’homme dormait, la louve s’occupa des plaies les plus importantes, léchant le sang qui bouillonnait à même sa peau. Pour les blessures internes elle ne pouvait rien mais sa salive aiderait les plaies ouvertes à une cicatrisation rapide. Quelques jours à peine et il n’y paraîtrait plus. Mais cela n’arrangeait en rien l’état de faiblesse de l’homme et elle était obligée de veiller sur lui alors qu’il sombrait dans l’inconscience puis dans un sommeil agité. Elle eut à peine conscience du jour qui se levait, et d’être à nouveau redevenue elle-même. Ce fut la fatigue qui l’emporta sur tous les autres sentiments et c’est la peau chauffée par les premiers rayons du matin qu’elle s’endormie, bercée par la respiration de l’homme qu’elle aimait.

Elle fut réveillée par un délicieux frisson qui courut le long de sa colonne vertébrale et ses paupières papillonnèrent un instant alors que le soleil agressait sa vision. Les premières secondes furent assez hasardeuses pour elle et c’est dans un hoquet qu’elle se rendit compte à la fois qu’elle était nue et qu’il était blessé. Son premier réflexe fut de croire que c’était elle qui était à l’origine de ses blessures puisqu’elle avait réussit à s’échapper du château d’eau, puis peu à peu des images lui revinrent alors que sa perception canine se mélangeait avec ses souvenirs humains. Elle tourna la tête et put voir le wendigo, qui n’était plus qu’un tas de chair froides déchiquetées.

« Oh mon dieu… » Souffla-t-elle en portant sa main à ses lèvres prise de nausées. Elle avait bouffé un wendigo, et le pire c’est qu’elle se souvenait avoir adoré ça. Elle tourna la tête vers Flynn, inquiète de ce qu’il pourrait penser d’elle mais sa pâleur et le sang dont il était maculé lui firent oublier ses propres problèmes.

« Flynn… Co… Comment tu te sens ? » Elle releva le pan de sa chemise où le sang avait séché et remarqua une plaie qui aurait du être immonde, et aurait certainement du le tuer mais qui était déjà à un stade de guérison avancé. « Fais le compte de tes organes dis moi où ça ne va pas… » Dit-elle alors qu’elle passait ses doigts sur la plaie. Elle avait besoin de savoir où il avait mal pour savoir si elle pouvait le bouger ou pas. En plus elle n’avait pas la plus petite idée de où ils pouvaient se trouver. Elle se surprit à lever le visage en l’air et à humer l’air. Il y avait une odeur d’essence non loin, sans doute une route. Mais elle ne pouvait pas l’y traîner, pas comme ça, constata-t-elle alors qu’elle baissait son regard sur son corps nu. Elle ne voulait pas non plus le laisser seul, parce qu’elle n’était pas certaine que le sang n’attirerait pas d’autres prédateurs.

« Je suppose que tu n’es pas venu jusqu’ici pour m’espionner à pied. » Fit-elle avec une certaine ironie. « Est-ce que tu as la moindre idée de où se trouve ta moto ? Je te préviens je vais devoir la conduire. Mais avant il faut qu’on retourne au château, j’ai besoin de vêtements. » Elle se redressa et lui tendit une main pour l’aider à se relever, l’incitant à reposer son poids sur elle pour qu’ils puissent avancer. Ils étaient lents, et faisaient des pauses régulières pour ménager les forces de Flynn mais leurs efforts étaient payants. « Je te préviens, si tu racontes tout ça à qui que ce soit je finis moi-même le boulot… »
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MessageSujet: Re: All that you can save will leave you in the morning and find you in the day   All that you can save will leave you in the morning and find you in the day EmptyDim 25 Sep - 17:50

Il aurait voulu lui dire que rien n’avait d’importance puisqu’ils étaient tous les deux vivants mais la douleur était beaucoup plus forte et lui faisait déglutir avec peine. A vrai dire il ne sentait plus sa jambe et son épaule et avait un mal de crâne affreux. Ses yeux tiraient dans leur orbite quand il la suivit du regard et il les ferma un instant quand elle passa sa main sur sa plaie, lui arrachant une grimace. Il serra les mâchoires pour s’interdire de montrer ses faiblesses puis il réouvrit à nouveau les yeux pour les poser sur la femme nue à ses côtés qui s’agitait déjà pour savoir ce qu’elle allait faire de lui. Il avait cru y rester hier soir alors il essayait de se faire à l’idée qu’il restait encore quelques parties de lui qui étaient bien vivantes.

« Je sens plus ma jambe droite, mon épaule droite doit être démise et j’ai l’impression qu’on me bouffe l’intérieur du ventre… ou alors c’est pas qu’une impression. » Fit-il d’une voix cassé alors qu’il voyait l’expression de son visage quand elle avait posé les yeux sur sa plaie.

Il n’avait jamais autant souffert physiquement, il n’était pas du genre à se plaindre de petites plaies et la plupart du temps, quand il se prenait une balle ou une griffure à l’épaule, il encaissait le coup et ne laissait rien paraître. Il courait après la chasse chez Thom qui le recousait et le lendemain, il sautait à nouveau comme un cabri et en profitait pour afficher son bandage devant les filles et les ramener dans son lit. C’était tout bénéfique pour lui. Là c’était différent. Il n’avait personne à impressionner. Parce qu’il n’y avait personne dans sa vie. Si ce n’est la jolie rousse nue dans cette forêt qui une fois par mois avait l’élégance de se transformer en une bête sanguinaire et poilue. En faisant le compte, il ne savait pas s’il avait véritablement touché le gros lot.

« Eh bien tu vas sans doute pas le croire » une toux le saisit et il esquissa un sourire à ses dires. « mais j’étais en train de chasser le blaireau. Ces petites bêtes on dirait pas comme ça mais c’est très nuisible. Ils ont bouffé ma tortue. » Il ne put s’empêcher de sourire alors qu’elle lui tendait sa main et il redevint sérieux alors qu’il essayait de se hisser avec son aide. Une grimace déforma son visage et il essaya de tenir droit, s’appuyant sur elle. Il fut prit à nouveau d’une quinte de toux et il essaya ensuite de s’appuyer sur sa jambe gauche pour marcher. Le trajet allait être long mais c’était nécessaire s’il voulait survivre.

« Tu sais… moi je la trouve pas mal ta tenue… » Il tourna la tête vers elle et esquissa un sourire avant de reporter son attention sur la route. Ne pas regarder sa poitrine. Ne pas regarder sa poitrine. Un petit rire le secoua quand elle prit la parole et il se calme aussitôt, la plaie de son ventre lui tirailla les entrailles et il y posa une main, avalant avec peine. Il aperçut le château d’eau à quelques mètres et un soulagement envahit tout son être.

« Laisse-moi là. » Lui indiqua-t-il en montrant le rocher sur lequel il avait passé une partie de sa soirée. « Je vais appeler un ami, il pourra m’aider, il viendra me chercher, t’es pas obligé de rester. » Lâcha-t-il alors qu’il se laissait tomber sur le rocher et cherchait déjà le portable dans la poche de son jean. Il aurait aimé lui dire qu’il était désolé, qu’il l’aimait et qu’elle lui avait sauvé la vie mais il n’en fit rien. Du moins pas tout de suite.

« Jules… merci. Pour hier soir. Puis pour être restée. »

Il remonta le regard vers elle.

« T’étais pas obligée. »

Il ne dit rien de plus, se contentant de la fixer.
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Jules Baldwyn

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MessageSujet: Re: All that you can save will leave you in the morning and find you in the day   All that you can save will leave you in the morning and find you in the day EmptyLun 26 Sep - 0:45



Jules ne savait pas trop quoi faire. Elle mâchonnait nerveusement sa lèvre supérieure, essayant de ne pas trop fixer la blessure qu’avait Flynn au ventre. Si la plaie ne s’était pas refermée, il serait mort à cette heure-ci car nul doute qu’il se serait vidé de tout son sang. Ce n’était pas tant le fait que la plaie cicatrise qui l’inquiétait, c’était le pourquoi. Elle espérait qu’il n’avait pas chopé un sale virus, quelque chose qui finirait par se retourner contre lui. Elle savait que les wendigo n’étaient pas porteur de maladie mais elle ? Elle se mordit d’autant plus la lèvre. Quelque chose d’étrange était en train de se produire à chaque pleine lune. Elle commençait à partager les souvenirs du loup ces nuits là. Elle était donc persuadée à cet instant qu’elle avait bien creusé le sol pour s’extirper du château. C’était elle encore qui avait tué le wendigo. Puis qui avait veillé sur Flynn. Elle. Pas le loup. Enfin ils étaient deux sans vraiment l’être.

Secouant la tête pour chasser ses pensées elle finit par admettre. « Il y a quelque chose de bizarre avec tes blessures. Je confirme en tout cas. Tu t’es bien fais bouffer le ventre. » Admit-elle avec franchise. Ils étaient chasseurs, ils n’allaient pas commencer à faire des manières sur un sujet si commun. « Mais la plaie est déjà cicatrisé. Je pense que ce qui te fait mal c’est le tissu cellulaire en train de repousser. » Elle haussa les épaules comme pour minimiser ses propos. Après tout elle n’était pas docteur.

Elle l’aida à se relever et prit sur elle-même de se souvenir qu’il était blessé et qu’elle ne pouvait donc pas le cogner. Au point où ils en étaient elle aurait préféré qu’il admette être venu la surveiller en cas de dérapage, plutôt que de faire croire à un hasard. Elle se sentait blessée par son attitude, parce qu’il ne lui faisait plus assez confiance pour avouer ce qu’il éprouvait réellement. Il n’avait jamais été très bavard sur ses sentiments mais jamais encore il n’avait aussi délibérément mentit. Non c’était vraiment une chance pour lui qu’il soit si mal en point sinon elle l’aurait laissé ramper jusqu’à sa moto.

Elle leva brièvement les yeux quand il parla de sa tenue. En règle générale ça ne l’aurait pas dérangé mais là il s’agissait de son ex petit ami, celui là même qui ne rêvait que de lui coller une balle entre les deux yeux. Elle avait eut de meilleurs occasion de se retrouver nue devant lui que celle là. « Je te préviens encore une fois… » fit-elle vraiment menaçante « pas un mot là-dessus sinon je coupe ce qui fais de toi un abruti. » Mais était-ce une impression où elle avait rougit ?

Ils arrivèrent enfin près du château et sur ses ordres elle le laissa prendre appui sur un rocher alors qu’elle bondissait déjà à la recherche de ses vêtements. Elle se stoppa net quand elle l’entendit à nouveau parler, se tournant vers lui. Elle resta interdite, son regard dans le sien, avant de franchement se sentir embarrassée et de croiser un bras sur sa poitrine et l’autre en travers de ses cuisses.

« Je n’ai pas choisit Ryder. C’est la bête à qui tu veux coller une balle qui a prit la décision. » Elle regretta ce qu’elle disait au moment où elle le faisait, mais elle n’était pas prête de s’excuser. Elle fit volte face pour aller s’habiller, puis se posa sur un rocher non loin de lui en attendant le fameux sauveur. Thom était une sorte de légende, tout le monde en avait entendu parler mais personne ne l’avait jamais vu. Aussi fut-elle un peu déçue de voir débarquer un grand brun avec des airs d’adolescent.

« Salut. Le grand blessé est par là. Tu ne le croiras jamais mais c’est un blaireau qui est à l’origine de tout ça. » Ironisa-t-elle avant de tendre sa main au jeune homme. « Jules. Enchantée. Ca faisait un moment que j’avais envie de mettre un visage sur une voix. » Des mois de relation et elle ne l’avait jamais rencontré alors qu’il lui semblait qu’il était la seule personne a jamais avoir été proche de Flynn en dehors d’elle. Ils aidèrent à monter Flynn dans la camionnette puis ils allèrent chercher la moto.

« Woow ça c’est de la planque… » Souffla-t-elle une fois dans son appartement. Un vrai truc de geek. Il ne devait pas souvent voir la lumière du jour.
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MessageSujet: Re: All that you can save will leave you in the morning and find you in the day   All that you can save will leave you in the morning and find you in the day EmptyLun 26 Sep - 2:41

Il ne pouvait s’en empêcher. Comme si le fait de montrer ses sentiments était une honte. Il n’avait jamais été fort pour exprimer ce qu’il ressentait et encore aujourd’hui il en payait le prix. Il ne savait juste pas comment s’y prendre. Il n’avait jamais su comment lui montrer qu’il était là et qu’il tenait à elle. Il n’était pas du genre à tout avouer. Il aurait juste aimé qu’elle comprenne par ses regards, ses sourires et ses allusions débiles. Il aurait juste aimé qu’elle comprenne qu’il n’y avait qu’elle et qu’il n’irait nulle part, si ce n’est avec elle. Il resta à la fixer alors qu’elle avouait ne pas avoir choisit. Que c’était définitivement la bête. Il déglutit avec peine et baissa un instant les yeux. Non pour rien au monde il ne voulait la descendre. Il en était incapable. Et cette idée était définitivement rayée dans son crâne depuis la nuit dernière. Il avait pu voir qu’elle n’était pas juste une bête affamée, qu’elle était beaucoup plus et que peut-être il se trompait. De toute façon il n’avait jamais pensé la tuer. Même si c’était nécessaire, il n’aurait pas pu. Il aurait essayé de trouver une solution pour la sauver, quoi qu’il puisse en coûter. Mais il n’était pas prêt à lui avouer. Il hocha la tête alors qu’elle partait en direction du château. Il ne put s’empêcher de poser un instant son regard sur ses fesses avant de tourner la tête et de composer le numéro de son meilleur ami.

« Wow mec. T’as vu l’heure. »
La voix endormi de Thom résonna dans son crâne et il ferma les yeux un instant.

« Thom retrace mon appel et vient me chercher, j’suis dans un sale état. »

Ses yeux se posèrent sur la silhouette de Jules assise sur un rocher non loin de lui et il eut à peine le temps d’expliquer vite fait le topo que Thom avait raccroché et se préparait. Il aurait voulu profiter de ce moment pour lui dire qu’il avait confiance en elle et en son côté loup mais il était trop faible. Il avait peur de se laisser aller, il ne savait pas comment faire. Il n’avait pas apprit cette partie de sa vie. Son job, ses chasses, tout ça, il connaissait, il savait gérer. Mais ces sentiments. Ceux-là, il était pas sûr de savoir comment faire. Surtout depuis qu’elle était devenue ce qu’il chassait.

« T’es pas obligée de rester si tu veux pas Jules. »
Il tourna la tête vers elle et resta silencieux. Il ne lui demandait rien. Elle n’avait rien à lui devoir. Il s’endormit légèrement pendant qu’ils attendaient Thom, sa tête posée contre le tronc d’arbre derrière lui.

Thom débarqua plusieurs minutes plus tard, affolé et se précipitant vers la jeune rousse.

« Salut. » Il chercha du regard son meilleur ami et reporta son attention sur Jules qui lui tendait la main qu’il prit en souriant. « Thom. Ca fait un moment également que j’avais envie de te rencontrer, dans de meilleures circonstances j'aurai espéré. Il m’a beaucoup parlé de toi. » Il n’en dit pas plus, se contentant de lui sourire amicalement avant de s’approcher de Flynn.

Flynn fut réveillé par la main de son meilleur ami sur son épaule. Il se réhabitua à la lumière et un sourire se logea sur son visage en voyant Thom. Il n’aurait jamais pu vivre aussi longtemps sans lui. Il était toujours là pour lui, quoi qu’il arrive, et Thom savait que c’était réciproque. Ils étaient comme des frères, ils n’avaient pas besoin de parler, ils se comprenaient en un seul regard, un seul geste.

« Mec, t’es sacrément amoché ! Il a fait des dégâts le blaireau à ce que je vois. »

Il haussa un sourcil avant de reporter son attention sur Jules et il comprit. Un léger sourire se logea sur ses lèvres avant de se tourner à nouveau vers Thom.

« Allez sors moi de là abruti ou je vais finir en pâté pour chat. »

Ils l’aidèrent à monter dans la camionnette et Flynn lui fit rapidement le topo des évènements. Il avoua à demi-mots avoir suivit Jules pour s’assurer que tout se passait bien et être tombé sur un Wendigo. Pour le reste il resta assez vague et Jules ne fit pas de commentaires. Ils étaient sans doute gênés de ce qu’il s’était passé. Il fut content de retrouver la planque de Thom, il ne fut d’ailleurs jamais aussi content de voir toutes ces machines dont il ne comprenait rien.

« Dernière technologie. Demande moi ce que tu veux et je te le trouve en un rien de temps. » Répondit Thom à Jules en souriant.
« Pourquoi pas un lit sur lequel je puisse m’effondrer ? » Grogna Flynn alors qu’il les regardait à tour de rôle.
« Il t’a pas bouffé ton sale caractère à ce que je vois ! »

Thom le porta jusqu’à la chambre et le laissa tomber sur le lit doucement.

« Je vais te remettre sur pieds frère. » Souffla-t-il alors qu’il posait une main sur son épaule. Les deux amis se regardèrent un instant et il hocha la tête pour le remercier. Le regard de Flynn chercha Jules mais elle ne les avait pas suivit dans la chambre.

« La laisse pas partir Thom. » Murmura-t-il alors qu’il reportait son attention sur le brun à ses côtés.
« T’inquiètes pas. »

Thom se leva et partit en direction de la salle de bains où il avait tout un attirail de pansements, produits et autre ustensiles pour ouvrir et recoudre. Il se saisit de tout et les posa dans une serviette qu’il enroula pour finalement la prendre. Avant de rejoindre la chambre, il prit deux bières au frigo et s’approcha de Jules et en lui tendant une bière.

« On est dans la chambre, il va sûrement se plaindre durant tout le temps où je vais le recoudre donc si tu veux t’épargner ça, fais comme chez toi, sinon je serai ravi de t’accueillir avec moi pour le faire taire. »

Un sourire se logea sur les lèvres du geek avant qu’il ne rejoigne la chambre et un Flynn particulièrement grognon. Il lui tendit sa bière et il l’accepta avec plaisir. Il ôta la capsule avec ses dents et la cracha contre le mur avant d’avaler une grande gorgée du liquide qui lui coula difficilement dans la gorge.

« T’es prêt ? »
« Envoie tout ce que t’as poupée. »
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MessageSujet: Re: All that you can save will leave you in the morning and find you in the day   All that you can save will leave you in the morning and find you in the day EmptyLun 26 Sep - 22:15

Sur le chemin elle avait beaucoup pensé à ce qu’avait avoué Thom et elle se demandait ce que Flynn avait bien pu raconter sur elle. Elle regardait le panorama qui défilait sous ses yeux et essayait de déterminer s’il avait parlé de la femme ou de la louve. Elle n’arrivait plus très bien à se situer par rapport à lui et parfois elle avait du mal à croire qu’ils aient pu être ensemble. La situation était si bizarre maintenant qu’elle peinait à retrouver leurs moments de complicité. Elle était persuadée de l’avoir aimé, de l’aimer encore mais toute leur histoire baignait dans le flou. Elle aurait préféré être certaine, certaine de ce qu’ils étaient l’un pour l’autre, certaine de ce qu’il ressentait. Parce qu’il ne cessait de la repousser, alors même qu’il la fixait avec un regard de chien battu.

« C’est impressionnant… »
Marmonna-t-elle, souriant en retour à Thom. Le jeune homme était une vraie surprise, beaucoup plus expansif que son grand blond d’ami et cela l’étonnait. Elle croyait les geeks obscurs et peu communicatifs mais Thom avait le don de la mettre à l’aise. Elles étaient plutôt rares les personnes qui lui avait sourit ces derniers temps. Un vrai sourire, par une sorte de grimace. Elle hocha la tête et éclata de rire à l’échange entre les deux hommes et laissa Thom emmener son ami jusqu’à la chambre tandis qu’elle reportait son attention sur le salon dont l’espace était entièrement occupé par toute sortes d’objets. Surprenant elle trouva même quelques livres, au milieu de ce fatras électronique. Elle avait la tentation d’appuyer sur tous les boutons qui clignotaient mais avait bien trop peur de déclencher une guerre atomique pour se lancer. Elle était complètement absorbée par une aiguille qui traçait des graphiques sur du papier millimétré quand la silhouette d’une bouteille de bire se dessina devant ses yeux. Elle la saisit immédiatement en remerciant Thom, la décapsula et en avala une bonne moitié. Elle avait la gorge sèche.

Elle hésita un long moment avant de finalement les rejoindre dans la chambre et à peine eut-elle franchit le seuil que Thom la prit à parti et lui demanda d’approcher. Il lui indiqua comment maintenir Flynn contre le matelas alors qu’il allait remettre son épaule en place. Elle posa un genou sur son torse tandis qu’elle appuyait de ses deux mains sur son épaule valide. Quand elle fut certaine d’avoir assuré sa prise elle hocha la tête et sans crier gare Thom tordit l’épaule du pauvre Flynn pour la remettre en place. Il y eut un crac, Thom tâta légèrement son œuvre et parut satisfait. Il ordonna à Jules de ne pas bouger alors qu’il s’occupait de sa jambe et elle sentit ses membres qui commençaient à trembler. Ce n’est que maintenant que la situation la frappait de plein fouet et qu’elle se rendait compte que Flynn aurait très bien pu perdre la vie. Pire que ça, elle avait réussit à s’échapper et aurait pu finir le travail du wendigo. C’était un miracle s’il était encore en vie.

« Pour le reste… » Intervint Thom, la tirant tout juste de ses pensées alors qu’elle allait fondre en larmes. « Je ne sais pas trop quoi faire. Les plaies sont encore à vif mais elles se sont toutes refermées. C’est étrange… Qu’est-ce qui a bien pu se passer ? »

Jules baissa son regard vers Flynn qui transpirait sous le coup de la douleur. Elle ne savait trop que dire. Thom pourrait très bien mal réagir s’il savait qu’elle était louve, puisqu’il était chasseur lui aussi. Mais elle ne pouvait pas laisser un doute sur l’état de santé de Flynn. C’était trop important.

« Je l’ai léché. » Le regard de Thom s’arrondit de surprise et elle se mordit la langue de tant de maladresse. « Enfin c’est pas vraiment ce dont ça a l’air. C’était la pleine lune hier et je me suis transformée. Donc il y a eut ce wendigo, qui a été courageusement maîtrisé. » Elle ne voulait pas avouer que Flynn, sur ce coup, c’était laissé avoir comme un débutant. « Et le loup que j’étais à léché les plaies. Enfin c’est le souvenir que j’en ai. Le lendemain tout était cicatrisé. »
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MessageSujet: Re: All that you can save will leave you in the morning and find you in the day   All that you can save will leave you in the morning and find you in the day EmptyMar 27 Sep - 1:41


La bouteille de bière descendit à une allure folle alors que Thom n’avait pas encore commencé à lui remettre tout en place. Il était habitué à ce qu’il se casse quelque chose mais à chaque fois c’était douloureux. Thom l’avait aidé à lui enlever son tee-shirt pour qu’il puisse plus facilement le manipuler ainsi que son jean pour mieux voir la plaie à sa jambe.

« Tu veux pas non plus me foutre à poil et me faire une pipe non ? »

Thom ne put s’empêcher de rire devant le sale caractère de son ami et il s’approcha du lit et s’assit à ses côtés.

« T’en rêves avoue ! »

Il se mit à rire et s’il était en état, il lui aurait certainement envoyé son poing dans l’épaule, comme à chaque fois. Il se calma quand elle rentra dans son champ de vision. Il se concentra pour ne pas ressentir la douleur. C’était toujours dur de ne pas crier ou montrer qu’il souffrait quand Thom lui remettait tout en place. Alors avec elle dans la pièce c’était encore pire. Il n’aimait pas se montrer faible devant elle. Il fallait toujours qu’il soit fort, dans ce métier il n’avait pas le droit d’être faible, il voulait toujours qu’elle le voit comme celui qui contrôle tout et n’a peur de rien. Alors quand elle posa son genou contre son torse et posa ses mains sur son épaule, il déglutit avec peine et osa à peine la regarder. Il tourna la tête vers son meilleur ami et lui lança un regard noir. Il lui avait demandé à ce qu’elle reste mais pas pour voir ça. Thom lui lança un clin d’œil pour le faire enrager et il reporta lentement son attention sur la jeune femme. Le contact de ses mains sur sa peau avait le don de réveiller ce sentiment. Son cœur battait la chamade et il espérait qu’elle ne le sente pas taper contre sa peau. Elle aurait pu penser que c’est parce qu’il allait souffrir mais c’était tout simplement car elle était si proche qu’il aurait pu la faire sienne.

Il étouffa un cri dans sa gorge quand Thom lui remit en place son épaule, trop occupé à la regarder il n’avait pas pu anticiper le coup. Instinctivement sa main valide essaya de se débattre, Jules tenait bon son épaule et il ne put qu’attraper la cheville de la jeune femme à la hauteur de sa main qu’il serra fort. Il n’avait même pas pensé à son geste, c’était naturel. Il n’eut pas le temps de souffler que Thom s’attaquait à sa jambe. Les yeux fermés, il serra la mâchoire et respira fortement, essayant de ne pas penser à la douleur. Ne pas penser à la douleur. Sa main sur la cheville de Jules se desserra doucement mais il la laissa, remontant doucement sa main pour sentir le contact de sa peau contre la sienne. C’était dans les moments comme ça, qu’il se rendait compte à quel point il avait de la chance de l’avoir et à quel point il pouvait tenir à elle. Après tout il avait faillit être bouffé pour elle.

Il poussa à nouveau un cri étouffé quand il remit sa jambe en place et il souffla plusieurs fois pour faire passer la douleur. C’est en réouvrant les yeux qu’il sentit un battement de cœur dérailler. Il y avait quelque chose dans le regard de Jules, quelque chose qu’il n’aurait su déchiffrer. Il resta à la regarder alors que Thom leur posait une question et il fut surprit quand elle le regarda, comme si elle lui demandait quoi faire, quoi dire. Il ne fut pas assez rapide et elle avoua ce qu’elle était et ce qu’elle avait fait. Elle aurait très bien pu mentir mais elle avait choisit de dire la vérité et ainsi de le protéger plutôt que de mentir. Ses yeux ne pouvaient s’empêcher de la fixer. Il se rendait compte à quel point elle était forte et à quel point sa nouvelle condition n’avait pas changé la femme dont il était tombé amoureux, si ce n’est qu’il lui avait donné une certaine maturité et un certain courage qu’il ne lui connaissait pas. Un silence pesa dans la chambre alors que Thom essayait de réaliser la situation.

« Wow. Efficace. » Souffla-t-il alors qu’il réfléchissait, se grattant la tête avant de s’approcher de la porte. Il n’avait pas fait de remarque sur son état de louve car il était déjà au courant. Entre lui et Flynn, aucun secret. Ca avait toujours été leur mot d’ordre. « Il faudrait quand même que je te donne quelque chose pour si… enfin on sait jamais… si ça pourrait contracter des maladies. »

« Et ramène un truc fort. Pas de l’alcool de tapettes. »

Thom quitta la pièce. Flynn posa instantanément son regard sur Jules, immobile sur lui. Sa main toujours posée sur sa cheville, il avait besoin d’elle. Il remonta finalement sa main vers le genou de la jeune femme posé sur son torse avant de s’échouer sur sa cuisse. Ses gestes étaient lents, comme s’il redécouvrait sa peau.

« Jules… écoute… »

Il n’eut pas le temps de finir sa phrase que Thom débarquait à nouveau dans la chambre avec tout un tas de produits et surtout une bouteille de whisky. La main de Flynn lâcha la cuisse de Jules et vint s’échouer sur le matelas. Il sentit Jules se décaler et il se redressa doucement pour attraper la bouteille et en boire une bonne gorgée avant de se laisser à nouveau tomber sur l’oreiller. Thom posa tous ses ustensiles sur la table de chevet et il fit pivoter la chaise de bureau roulante vers lui pour s’y asseoir.

« Alors tu te rappelles de tes transformations ? Pourquoi tu l’as pas bouffé ? Tu t’étais nourris avant ? »
« Thom ! » La voix de son ami le stoppa et il vit le regard noir qu'il lui lança. Puis il reporta son attention sur Jules.
« Pardon si je suis trop curieux. T’es pas obligé de te justifier. Le principal c’est que tu l’aies pas fait. » Il lui lança un sourire amical comme pour se faire pardonner et il lui tendit des compresses et du produit désinfectant pour qu’elle nettoie les plaies. Thom fit ensuite rouler sa chaise jusqu’au ventre de Flynn et après avoir désinfecté, il se mit à recoudre la plaie. Ils avaient toujours procédé ainsi. Flynn se saisit de la bouteille de whisky et en avala une grande gorgée avant de regarder du coin de l’œil les gestes de la jeune femme. Son cœur ne s’était définitivement pas arrêté de battre la chamade. De battre pour elle.
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MessageSujet: Re: All that you can save will leave you in the morning and find you in the day   All that you can save will leave you in the morning and find you in the day EmptyJeu 29 Sep - 20:16



Le silence n’aidait pas Jules à oublier sa peau contre sa peau. Elle avait été surprise du geste de Flynn, puis avait essayé de se persuader qu’il n’avait été dicté que par la douleur. C’était plus simple que de penser qu’il subsistait quelque chose entre eux ; si ce n’est des souvenirs car elle aurait souffert d’être séparée de lui en sachant que quelque chose était possible. C’était suffisamment difficile aujourd’hui. Son regard se reporta sur Thom qui digérait doucement les informations qu’elle avait distillées et elle lui en fut reconnaissante de se montrer si calme. Elle ne vit aucune trace de jugement dans son regard, à l’instar de ce qu’elle avait pu voir chez d’autres chasseurs et elle adopta définitivement le jeune homme dans son cercle de proches amis. Néanmoins elle se mordit la lèvre quand il parla de maladies, c’était un détail qui ne lui était pas venu à l’esprit et Flynn, comme elle, devait apprécier la présence de ce petit génie à leurs côtés.

Elle but une lampée de sa bière, puis son regard papillonna vers Flynn quand il prononça son prénom. Elle ne put retenir un frisson quand sa main parcourut sa jambe, réveillant du même coup des souvenirs qu’elle aurait préféré étouffer. Ce n’était pas seulement la présence et le soutien de Flynn qui lui manquait, mais aussi l’abri de ses bras et la passion de ses caresses. Elle s’était faite l’impression d’être une adolescente quand elle avait essayé par tous les moyens de le charmer. Il avait fait d’elle une véritable femme, il avait éveillé ce qui dormait depuis toujours sous ses vêtements de garçon manqué. Un souffle avorté mourut sur ses lèvres et elle tourna son visage vers la porte que Thom venait à nouveau de franchir. S’il y avait eut un moment il était définitivement passé puisqu’elle s’écarta pour ne plus ressentir la brûlure du contact du chasseur.

Elle esquissa un sourire embarrassé devant les brusques questions de Thom, bien qu’elles soient légitimes. Elle ne ressentait pas d’agression de sa part et c’est sans doute ce qui la rendit plus confiante et fit qu’elle prit les compresses qui lui étaient tendues pour nettoyer avec soin les plaies multiples qui recouvraient le corps de son ancien amant. Elle hocha simplement la tête aux excuses du geek, perdue dans ses pensées. Plus elle repensait à cette nuit là et plus les événements lui semblaient étranges. Elle n’avait eut aucun souvenir de ses précédentes transformations, parce que, le pensait-elle, quelque chose d’autre prenait le pas sur elle. Mais cette fois…

Un regard pensif se posa sur Thom et elle évalua les risques qu’elle avait à lui parler. Depuis la mort d’Emerson elle n’avait plus eut personne à qui se confier ni connu aucun soutien. Ses anciennes connaissances se détournaient d’elle. Personne n’avait envie d’être accusé de trahison. Et elle était passée de l’autre côté. Penchant la tête elle rencontra le regard de Flynn qui guettait le moindre de ses mouvements et elle ne sut comment l’interpréter. Cela lui donna seulement le courage de reprendre la parole.

« Non en fait tes questions ne me gênent pas. Au contraire je crois que j’aurais besoin de ton aide Thom. » Elle sentait qu’il ne se détournerait pas.

Posant les compresses elle se ramassa sur elle-même et entoura ses jambes de ses bras, son menton posé sur ses genoux. « Cette fois c’était différent des autres fois Thom. Normalement je n’ai aucun souvenir ni aucun contrôle sur ce que je fais. Cette fois-ci j’étais le loup. J’ai perçu ce qui se passait au dehors et j’ai tout fait pour m’échapper. Je n’ai pas attaqué Flynn parce que je savais qui il était. »

Elle soupira. « J’étais moi-même. »
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MessageSujet: Re: All that you can save will leave you in the morning and find you in the day   All that you can save will leave you in the morning and find you in the day EmptyVen 30 Sep - 1:29

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Il ferma les yeux un moment, se crispant à chaque giclée de désinfectant sur ses plaies endolories. Il n’était pas du genre douillet mais cette nuit là avait été sacrément mouvementée. Il n’avait jamais autant morflé. Il y avait bien cette fois où il avait faillit se faire bouffer la carotide par un vampire mais il avait réussit à se débattre et lui planter un pieu dans le cœur tout en s’égratignant tout le corps (ouais il avait dû se mettre quasiment à poil pour l’avoir – parfois il usait de ses charmes pour arriver à ses fins). Mais cette fois-là c’était différent. Il avait ainsi pu se rendre compte de la stupidité de ses actes quand il s’agissait de Jules. Il fonçait tête baissé, qu’importe si ça pouvait lui coûter la vie. Il n’avait qu’elle en tête, dès qu’il se levait, jusqu’à tomber mort de fatigue deux jours plus tard. Il n’y avait qu’elle qui lui fasse ressentir ce putain de sentiment quand il la sentait tout près. Un simple effleurement le rendait dingue. Il aurait tout donné pour la sentir sienne. Tout.

Il ouvrit doucement les paupières quand elle prit la parole et il la regarda discrètement, comme un enfant qui a peur de se faire prendre par la maîtresse car il essaie de regarder sous sa jupe. Il avait été de ces gamins là. Aujourd’hui il essayait de comprendre où ça pouvait bien les mener tout ça. Il n’était pas prêt à la laisser partir. Elle n’était pas prête à le bouffer. Alors où était leur coin de paradis ? Où était leur havre de paix où ils pouvaient crécher tous les deux sans que le monde ne les pointent du doigt ? Il en avait foutrement ras le bol de cette situation. Y a bien des moments où il avait envie de se tirer une balle.

Sa main se crispa sur le matelas, empoignant fermement les draps. Elle avoua avoir été elle-même. Bien qu’elle ne l’ait pas clairement formulé, elle avoua l’avoir sauvé car elle savait que c’était lui. Donc elle savait que c’était lui quand elle lui reniflait l’entrejambe ? Il fit une certaine grimace et secoua la tête avant de reporter son attention sur elle. Elle-même. C’était quasi impossible non ? Les loups-garous ne pouvaient pas être eux-mêmes lors de leurs transformations. Thom et lui étaient bien placés pour le savoir, ils avaient pendant de longues années étudié le sujet. Ca ne pouvait pas être possible. Alors pourquoi avait-il le sentiment qu’elle disait vrai ? Pourquoi aurait-il donné corps et âme pour l’approuver ?

« Alors tu arrives à contrôler la bête ? » Thom était perdu dans ses pensées. Tellement perdu qu’il enfonça une compresse imbibée de sang dans le ventre de Flynn qui poussa un cri avant de se reculer contre le mur de la chambre. Thom lui adressa un léger sourire pour montrer qu’il était désolé. En réalité il avait plus été atteint par les propos et la déclaration de Jules que par l’acte en lui-même.

« C’est bon vous m’avez assez charcuté. » Lança-t-il en grognant avant de difficilement se lever. Sa jambe flancha et il faillit trébucher avant de se rattraper à la lampe de chevet. Il leur lança un regard avant d’inciter Thom à rester assis, avançant sa main comme pour montrer qu’il allait bien et qu’il n’avait besoin de personne. La déclaration de Jules l’avait déstabilisé et il se demandait vraiment ce qu’il restait d’eux. Si elle ressentait toujours les mêmes sentiments, si leur relation avait un jour été si solide, qu’à présent elle pouvait outrepasser les lois de la nature.

« Tu vas où bordel ? »
« J’vais pisser. Tu vas quand même pas me la tenir ? »

Il n’adressa aucun regard en arrière et avança en boitant vers la porte. Il n’était pas fort pour tout ce qui est conversation, déclaration et autre trucs de pédales, comme il aimait les nommer. En réalité, il était juste effrayé par tout ce que cela pouvait signifier. En s’attachant, il se permettait de souffrir. Et ça il ne pouvait pas se le permettre. En s’attachant, il pouvait perdre les personnes à tout moment. Et bien qu’il ait survécut à la perte de Jules il y a quelques mois, il ne pourrait plus se ramasser à la petite cuillère à nouveau. S’attacher signifiait toujours souffrir.

Il claqua la porte des toilettes.

Thom enfouie sa tête dans ses mains en soufflant avant de se redresser et d’adresser un sourire à la jeune femme. Il connaissait par cœur son meilleur ami mais ses réactions étaient beaucoup plus prononcées en présence de la jeune femme. Il savait qu’elle avait une place vraiment importante pour lui. Et il savait aussi que Flynn laissait très peu de personnes entrer dans sa vie. Il était le seul à vraiment connaître Eugène.

« Toujours poétique celui-là. Pas besoin de m’excuser pour lui je pense que tu le connais maintenant. » Lâcha-t-il en souriant avant de ramasser les compresses et les désinfectants.

Il ne connaissait pas toute leur histoire mais il en savait assez pour comprendre la situation dans laquelle ils étaient en ce moment. Il avait envie de les aider à y voir plus clair mais il avait peur de la réaction de Flynn.

« Je suis prêt à t’aider pour trouver des réponses à tes questions. Tu peux rester autant de temps que tu veux ici Jules, tu es la bienvenue… »

Il jeta un coup d’œil vers la porte avant de reporter son attention sur elle et de s’approcher pour murmurer.

« Et quoi qu’il en dise ou quoi qu’il montre, ça le tuerait de te voir partir. »
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MessageSujet: Re: All that you can save will leave you in the morning and find you in the day   All that you can save will leave you in the morning and find you in the day EmptyJeu 13 Oct - 14:21


Contrôler la bête ? Est-ce qu’elle pouvait vraiment s’en vanter ? Il y avait encore des choses sur lesquelles elle n’avait pas d’emprise et elle sentait que l’instinct animal s’imbriquait étroitement dans sa personnalité. Elle n’avait plus les mêmes réflexes, plus la même façon de bouger, sa vision était meilleure et elle pouvait sentir à des kilomètres cette odeur de vieille pizza qui émanait de la cuisine. Mais de là à contrôler tout ça ? Elle secoua vaguement la tête, encore sonnée qu’elle était de l’avoir avoué mais aussi par tous les événements de la veille. Si elle ne s’était pas transformée, elle n’aurait eut aucune chance de pouvoir sauver Flynn et voilà que ce qu’elle détestait lui plaisait. Sortie de ses pensées elle sursauta quand Flynn cria et se ramassa encore sur elle. Elle ne pouvait pas s’empêcher non plus de se sentir coupable pour ses blessures. Après tout c’est parce qu’il la « surveillait » qu’il s’était trouvé là. Elle résista à l’envie qu’elle avait de l’aider à se relever, sachant que son égo de mâle ne supporterait pas une main tendue et le vit se hisser avec difficultés hors du lit et s’éloigner.

Il prenait toujours la fuite lorsque les événements le dépassaient. Flynn était fort à de nombreux points de vue mais pas quand il s’agissait de gérer ses propres sentiments. Il s’en était coupé si longtemps que rien n’était naturel pour lui. Elle se souvenait de la difficulté qu’elle avait eut à percer sa carapace, encore plus à l’inviter à se livrer un peu. Longtemps leur aventure n’avait été que sexuelle, jusqu’à ce qu’un déclic se fasse et qu’il ose montrer son vrai visage. Eugène, l’homme qui avait peur et doutait, celui qui avait besoin d’affection, celui qui aimait tendrement, celui qui avouait d’un geste quand les mots étaient trop difficiles à prononcer. Cet homme là lui manquait, et elle se demandait si elle le reverrait un jour.

Elle soupira quand une porte fut claquée et reporta son attention sur Thom qui ne semblait pas plus surpris qu’elle. « Je le connais très bien oui. » Au point qu’elle aurait pu prédire chacune de ses réactions. Elle savait qu’à partir du moment où il passerait à nouveau le seuil de la porte des toilettes il serait bougon. Il était même fort probable qu’il se soûle jusqu’à n’être plus capable de penser. C’était quelque chose contre laquelle elle avait essayé de se battre mais elle n’avait jamais été assez forte pour qu’il tourne le dos à l’alcool.

Elle secoua la tête devant ce que Thom affirmait, préférant ne pas se bercer d’illusion même si elle trouvait gentil de la part du geek d’essayer d’arrondir les angles entre eux. D’un main fébrile elle arrangea des mèches de cheveux éparses. « Peut-être pour la nuit le temps de faire quelques recherches mais après je ne peux pas rester plus longtemps. J’ai pas mal de choses à faire. » Fit-elle, vague. « …Dont trouver une nouvelle planque. Si j’ai pu en sortir une fois je peux sans doute le refaire. Et je ne suis pas sûre de toujours me contrôler. » Elle ne pouvait être un danger pour personne.

« Ca sent la pizza ici. Ca t’ennuie si je fais un tour dans ta cuisine ? Je meurs de faim. » Malgré le wendigo que j’ai engloutit pensa-t-elle.

« Non non vas-y… » Souffla le jeune homme qui à ce stade ne savait plus trop quoi faire pour l’ex couple. Il mit un peu d’ordre dans la chambre pour permettre à Flynn d’aller se coucher puis rejoint Jules dans la cuisine qui était en train de dévorer tout ce qu’il y avait dans son frigo.

« Quel appétit… Je suppose que c’est à cause de la transformation… »
Jules eut l’air gênée et elle haussa les épaules. « Je ne sais pas. C’est la première fois que j’ai faim comme ça. En fait tout est différent depuis hier. Je croyais m’habituer à tout ça et en fait… »
« Ca te gêne si je te prends un peu de sang ? Je vais commencer par les basiques. »
Jules tendit son bras et Thom s’appliqua à prendre des échantillons avec précaution, qui sait comment réagirait Flynn ? Le bonhomme était plutôt imprévisible. Il avait bien vu les regards qu’il jetait à la rouquine et pourtant la distance qui s’imposait entre eux.
« Je t’avouerais que je ne sais pas bien par où commencer. C’est bien la première fois que j’entends un truc comme ça. La douleur était moins… » Il ne finit pas sa phrase, ne sachant trop quoi dire.
« C’est difficile à dire… Je ne crois pas. C’est juste qu’après j’avais conscience de la présence de… quelque chose. J’étais spectatrice mais aussi actrice. Et plus le temps passait et moins j’étais spectatrice… Comme si… je prenais le dessus… »
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MessageSujet: Re: All that you can save will leave you in the morning and find you in the day   All that you can save will leave you in the morning and find you in the day EmptyDim 16 Oct - 23:00

(écoute toujours Red - Pieces All that you can save will leave you in the morning and find you in the day 966783)

Il descendit son caleçon avec difficulté alors qu’il se positionnait face à la cuvette. Les souvenirs de la veille lui revinrent en mémoire et il essaya de les assimiler aux paroles de Jules « Cette fois-ci j’étais le loup. J’ai perçu ce qui se passait au dehors et j’ai tout fait pour m’échapper. Je n’ai pas attaqué Flynn parce que je savais qui il était. J’étais moi-même. ». Il avait encore du mal à trouver son rôle dans tout ça. Il avait plus que tout envie d’être là pour elle, de redevenir celui qu’elle avait connu mais il avait encore du mal à s’ouvrir à elle, se livrer et lui faire confiance comme avant. Oh non les sentiments n’avaient pas diminué, loin de là. Ils s’étaient même amplifiés. Et c’est peut-être pour ça qu’il était encore plus distant. Parce que les sentiments étaient tellement forts qu’il était incapable de les gérer. Et il avait perdu l’habitude. Il remonta son caleçon et tira la chasse. La voix de Jules le fit tourner la tête vers la chambre. « trouver une nouvelle planque. Si j’ai pu en sortir une fois je peux sans doute le refaire. Et je ne suis pas sûre de toujours me contrôler. »

Il resta quelques secondes immobile avant de rejoindre la salle de bains et de claquer à nouveau la porte derrière lui. S’il avait pu leur crier « faites comme si j’étais pas là » il l’aurait sans doute certainement fait. Il fit couler l’eau chaude et se positionna devant le miroir de la salle de bains. Sa main toucha son visage aux différents hématomes et il croisa son regard. Flynn, Eugène, le combat était permanent en lui. Il ne pense pas qu’un jour les deux aient pu cohabiter ensemble. Pourtant, grâce à elle, il avait enfin trouvé une paix intérieure. Elle lui permettait de laisser vivre Eugène. Elle lui permettait de ressentir à nouveau. Aujourd’hui, Eugène grattait la surface pour reprendre le dessus, pour l’avoir encore près de lui. Il criait son nom comme si elle aurait pu l’entendre. Mais elle ne voyait que la façade, que Flynn, distant et maladroit. Si seulement elle avait pu voir le combat dans ses yeux.

L’eau bouillante sur sa peau lui arracha un grognement et il se laissa glisser dans la baignoire. Il ferma les yeux, comme si son corps se réparait au contact de l’eau chaude.

**

Ca faisait bien un quart d’heure qu’il était là, assis sur sa bécane devant la porte du garage, à se décider à enfin entrer. Il n’avait pas pensé que ça puisse être aussi dur. Revenir après tant de temps, sans elle, c’était au dessus de ses forces. Des acheteurs l’avaient contacté quelques jours auparavant et il avait voulu revenir une dernière fois ici pour faire son choix. Il n’arrivait pas à se résoudre à la vendre mais après tout, à présent qu’elle était morte, elle n’avait plus aucune utilité. Chaque pièce lui rappellerait à quel point ils auraient pu être heureux, à quel point leurs enfants auraient aimé grandir dans leur propre maison. Il en avait rêvé car il n’avait jamais eut sa propre maison, il n’avait jamais réellement grandit dans un endroit. Une maison à lui. Alors il en avait rêvé, il avait rêvé que ce cocon puisse être leur havre de paix et leur coin de paradis. Parce qu’il le savait, elle était faite pour lui.

Les mains tremblantes, il se leva enfin et glissa la clé dans la serrure de la porte d’entrée avant de l’ouvrir et de doucement la pousser. Il aurait aimé y trouver une maison pleine de vie, Jules lui criant de se dépêcher de rentrer, sentir l’odeur du poulet en train de cuir dans le four, qu’un petit bout aux cheveux blonds lui courent dans les bras et qu’il le récupère en souriant alors qu’il ferait une grimace et lui dirait qu’il doit vraiment aller se laver. Mais il n’y avait que le vide et l’obscurité qui lui faisait face. Un frisson s’insinua dans son dos et il referma la porte derrière lui. Il avait voulu venir pour se convaincre de la réalité. Pour arriver enfin à faire un choix. Mais il n’arrivait définitivement pas à se séparer d’elle. Son souvenir le hantait chaque jour et il arrivait avec peine à discerner la réalité de ce qu’il aurait voulu. Il aperçut Jules dans un coin de la pièce et il lui fallut se faire violence pour se rendre compte qu’elle n’était pas là. Elle ne serait plus jamais là.

Il arpenta les pièces, sans but précis, ou peut-être à la recherche d’une raison. Une raison de lutter contre son ancien lui. Une raison de se battre pour ses sentiments mais c’était peut-être trop tard. Il avait beau lutter, ça n’allait pas la faire revenir. Il se laissa tomber dans la cave, attrapant une bouteille de vin au passage. C’était un de ses endroits préférés de la maison. Il avait imaginé une grande cave à vin, la pièce étant grande et typique. Il débouchonna la bouteille et la porta à ses lèvres. Oh non, il ne pouvait définitivement pas vendre cette part de rêve qu’il avait réussit à avoir. Il ne pouvait définitivement pas bloquer ses sentiments et oublier son souvenir.


**

Il ouvrit les yeux avec stupeur et sortit sa tête de l’eau, reprenant difficilement son souffle. Il avait perdu la notion du temps et s’était endormit, plongé dans ses souvenirs. Il éteignit le robinet et passa sa main sur son visage, reprenant ses esprits. Le savon lui brûla la peau et il se dépêcha de sortir de l’eau après s’être rincé. Il attrapa une serviette qu’il enroula autour de sa taille avant d’en prendre une autre pour s’essuyer le visage. Le miroir s’était embué et il ne prit même pas la peine de l’essuyer pour jeter un coup d’œil à son reflet. Il ouvrit finalement la porte de la salle de bains et entendit les voix de Jules et Thom dans la cuisine. Il fut tiraillé entre deux parties de son cœur mais c’est sa faim qui prit le dessus. Boitant, il rejoignit la cuisine, leur adressa un vague regard et ouvrit le frigo, silencieux. Il attrapa un bout de pizza et une bière avant de le refermer et de se tourner vers eux. Sa main se crispa sur la bière alors qu’il les regardait.

« Qu’est-ce vous faites ? »
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Jules Baldwyn

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MessageSujet: Re: All that you can save will leave you in the morning and find you in the day   All that you can save will leave you in the morning and find you in the day EmptyVen 11 Nov - 21:23



Les mots de Jules se coincèrent ensuite dans sa gorge et elle suivit du regard la progression de Flynn dans la pièce, regrettant que ses yeux se posent sur les multiples contusions qui recouvraient son corps. Elle savait qu’elle aurait du se forcer à ne rien ressentir pour lui mais savoir qu’elle avait été à deux doigts de le perdre la rongeait littéralement. Après la mort d’Emerson, elle ne savait pas comment elle aurait pu résister à une nouvelle tragédie. Elle aurait pu repousser ces étranges pensées encore un moment mais il était là, face à elle et… Elle avait juste envie de se lever et se lover dans ses bras, sentir son odeur, s’assurer en le touchant qu’il était bien là. Elle le détailla encore, de ses cheveux humides qui gouttaient sur ses épaules à cette serviette qui ne tenait que par la volonté divine et elle sentit quelque chose s’engouffrer en elle. Un picotement courut le long de sa colonne vertébrale et sa bouche s’assécha, son sang lui parut sur le point de bouillir. Elle se détourna, croisa le regard de Thom qui la fixait avec consternation et…

« Aïe ! »
« Désolé je n’ai pas fais exprès… » S’excusa Thom. Elle retira son bras et le massa doucement, tandis que Thom mettait de l’ordre dans ses échantillons. Il tremblait, sous le coup de l’émotion, car sous ses yeux il avait vu le regard de la jeune femme se métamorphoser et ses pupilles devenir celles d’un loup. Il n’était même pas sûr qu’elle en ait eut conscience et il se demandait où cela aurait pu mener s’il n’avait pas fait le choix stupide de lui planter une aiguille dans le bras. Désireux de ne pas laisser un silence étrange s’éterniser il se tourna vers son ami et lui expliqua.

« Je prends des échantillons de sang pour pouvoir les analyser c’est tout. Certains ont déjà pensé que la lycanthropie n’était qu’un virus et que ça pouvait être soigné. Si c’est vrai la réponse est dans le sang. » Mais pour le peu qu’il en savait le sang prit sur un spécimen hors mutation était complètement normal. Rien ne différenciait un homme, ou dans le cas présent une femme, d’un loup garou, excepté les soirs de pleine lune.

« Peut-être que tu devrais aller t’habiller… » Intervint subitement Jules qui n’avait pas quitté Flynn du regard et qui le fixait comme s’il était un steak géant. « Tu vois au cas où il y aurait un courant d’air. » Fit-elle en plissant le nez, un brin cynique, essayant de cacher le fait que ses pensées prenaient un tour plutôt osé compte tenu de la situation. Elle n’y pouvait rien, leur relation avait toujours été explosive. Flynn était décidément bien plus doué physiquement que verbalement et il avait toujours su lui prouver, à plusieurs reprises, lors de leurs rendez-vous secrets. Quant à elle, elle était complètement folle de son corps, persuadée qu’elle n’avait été faite que pour être tenue dans le creux de ses bras. Longtemps elle avait jalousé les femmes qui avaient croisé la route du beau blond, jusqu’à ce qu’il soit entièrement à elle. « S’il te plaît… » Continua-t-elle en ce qui ressemblait plus à un grondement qu’à de réels mots.


***

S’étirant doucement elle laissa son regard glisser jusqu’à la fenêtre d’où la faible lueur de la lune leur parvenait. Elle avait l’impression que sa peau était en fau à divers endroits à force d’avoir frotté contre la moquette mais elle se sentait étrangement apaisée, comme jamais elle ne l’avait été. Elle aurait voulu le devoir entièrement à Flynn qui lovait contre elle jouait de ses doigts sur sa cuisse et soufflait dans son cou, la respiration encore agitée mais elle avait l’intime conviction que la maison y jouait un rôle également. A peine était-elle entrée dans cet endroit qu’elle l’avait adoré et elle aurait aimé le posséder sachant que c’était pourtant impossible. Cette vie là ne serait jamais pour elle, tout comme elle craignait que Flynn ne soit pas toujours à ses côtés. Il y avait quelque chose chez lui qui se refusait à toute forme de sentiments. Même là, elle le sentait, il se retenait. Elle ne le possédait jamais entièrement. Doucement elle bougea, se tourna vers lui et chercha son regard. Ses doigts glissèrent sur sa joue mal rasée et elle sourit à la sensation de picotement au creux de sa paume.

« Fais-moi l’amour. »
Elle vit une lueur de surprise passer dans son regard. Jamais encore ils n’avaient parlé d’amour entre eux. Pas plus qu’ils n’avaient voulu mettre les mots qu’il fallait sur leur relation. Cette fois elle avait envie que ça change. Ici même. Plus de jeu. Plus de vérités à demi-avouées. Elle voulait se donner à lui entièrement. Même si au matin tout ne devait être plus qu’illusion.

« Fais-moi l’amour jusqu’au matin Eugène. »


***


Elle laissa tomber son bout de pizza dans l’assiette et se massa la tempe. « Bon je crois que je vais rentrer à l’hôtel dormir un peu. La nuit m’a crevée j’ai besoin d’un endroit tranquille… »
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Flynn Ryder

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MessageSujet: Re: All that you can save will leave you in the morning and find you in the day   All that you can save will leave you in the morning and find you in the day EmptyMar 22 Nov - 1:06


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Parfois, il aurait aimé ne jamais ressentir ce sentiment envers elle. Il aurait aimé avoir été plus fort alors qu’elle s’était doucement immiscée en lui. Maintenant il payait les frais de sa faiblesse, maintenant il lui était impossible de revenir en arrière, de la regarder sans voir le futur qui s’offrait à lui. Il déglutit avec peine quand il croisa son regard et le soutint un moment avant de détourner la tête et de contourner la table pour s’arrêter contre une chaise. Il mordit dans la pizza et releva la tête quand Thom piqua douloureusement Jules. Instinctivement il s’était relevé et les regardait, comme si tous ses membres s’étaient préparés à tout faire pour la protéger. Il calma le rythme de son cœur avec difficulté et ne répondit rien aux explications que Thom venait de lâcher. Il n’y croyait pas à tout ça. Il n’y avait jamais cru. Ca pouvait pas se soigner, car c’était pas une maladie. Point. Fin de l’histoire.

Il fut surprit que Jules prenne la parole pour lui intimer d’aller s’habiller. Il resta un instant interdit, la fixant à son tour et rien qu’en croisant son regard, il sentit une connexion s’établir entre eux. Une tension que ni elle, ni lui ne pouvait nier. Un lien qui après tous ces mois ne s’était pas éteint. Il bouillait à l’intérieur de lui, réclamait le corps de Jules contre le sien. S’il n’écoutait que ces pulsions, il serait déjà contre ses lèvres. Il baissa un instant le regard vers la serviette autour de sa taille et remonta la tête vers elle, un fin sourire logé aux creux de ses lèvres. Il savait qu’elle ne pouvait résister à son corps. Même après tout ce qu’il avait enduré, il pouvait lire en elle. Il avait toujours le même pouvoir sur elle. Le même qu’elle avait sur lui.

« Avec mon épaule, j’arrive pas à enfiler un tee-shirt seul… » Fut sa seule réponse.

Pour une fois, il n’y avait aucune pique, aucun sarcasme, rien d’ambigüe et de taquin dans sa phrase. C’était juste un simple fait qu’il n’avait fait qu’émettre de manière douce et innocente pour se justifier. Et puis il ne voulait pas non plus montrer qu’il avait besoin de quelqu’un mais voilà, il avait besoin d’elle. Plus qu’elle ne pouvait l’imaginer. Il avait besoin d’elle, non pas pour mettre un tee-shirt, mais bien plus.

Il resta silencieux quand elle avoua devoir retourner à son hôtel et il sentit un pincement le trahir.

« Tu peux… » Il commença sa phrase mais elle resta en suspens.

C’était encore trop tôt. Il avait peur de ce que ça pouvait signifier. Il se racla la gorge et au bout de quelques secondes, Thom se leva et prit la parole, venant en aide à son ami.

« Tu nous dérange pas si tu veux dormir ici, y a une autre chambre, on a prévu grand. » Lui proposa-t-il en souriant. Il risqua un regard vers Flynn qui restait silencieux et reporta à nouveau son regard vers Jules. « Enfin bien sûr je comprends si tu veux retourner à ton hôtel, te prendre des affaires propres… sache que t’es la bienvenue ici. »

Thom lui fit un clin d’œil et une tape amicale avant de passer devant Flynn en lui lançant un regard soutenu et de rejoindre une des chambre, faisant en sorte de les laisser seuls. Flynn porta doucement son attention sur Jules et il ne sut quoi dire. Il avait tellement de choses à lui dire, tellement de gestes à lui montrer. Il aurait aimé lui dire qu’elle comptait tellement pour lui, que ça le tuait de la savoir si loin de lui. Elle avait été sienne tellement de fois qu’il se demandait parfois comment il arrivait encore à survivre sans elle.

« Je sais que tu me fais plus confiance, mais je veux que tu saches… » Il se racla une nouvelle fois la gorge, gêné de se dévoiler ainsi. « Je te ferai jamais du mal. » Il voulait que ça soit clair. « Jamais Jules. »

Parfois les mots étaient nécessaires, et même s’ils avaient perdu cette confiance entre eux, elle devait au moins le croire cette fois.

« Cette nuit, j’étais pas venu pour te tuer, pour tuer le loup, j’étais venu pour toi. Pour te protéger. »

Il se tut finalement et la fixa un instant avant de se décaler légèrement comme pour lui signifier qu’il ne la retenait pas plus longtemps si elle voulait partir. Mais elle devait savoir. Que même après tout ça, il n’y avait qu’elle qui pouvait compter.

Qu’elle.
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