WHITE HORSE ● texas never seemed so calm
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 Just don't give up I'm workin it out. Please don't give in, I won't let you down.

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Marie Owen
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Marie Owen


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MessageSujet: Just don't give up I'm workin it out. Please don't give in, I won't let you down.    Just don't give up I'm workin it out. Please don't give in, I won't let you down.  EmptyLun 25 Juil - 16:32


❝ Just don't give up I'm workin' it out
Please don't give in, I won't let you down ❞

Les phares éclairaient que très peu la route. Le brouillard avait prit place en ce début de soirée, et elle avait une visibilité quasi nulle. Son tas de ferrailles ne tiendrait guère longtemps mais elle savait que là où elle irait, elle n’en aurait plus besoin. Elle avait prit sa décision il y a de cela presque deux semaines, quand il avait prononcé ces derniers mots. Elle avait comprit dans son refus l’urgence de la situation. Il n’avait pas besoin qu’elle sorte de sa vie. Il avait besoin qu’elle en fasse partie intégrante. Elle le savait maintenant. Et elle avait fait son choix. Son regard s’attarda sur le livre rafistolé avec des bouts de journaux et le revolver posés sur le siège passager. Elle avait fait son choix.

**

Deux semaines plus tôt.

Une nuit de sommeil n’avait pas suffit à faire taire ses préoccupations. Elle aurait du se sentir en sécurité dans son ranch, dans cette maison qu’elle avait fondé. Mais il n’en était rien. Chaque bruit la réveillait en sursaut. Elle craignait chaque souffle du vent. Elle ne se sentait plus en sécurité. Il n’y avait que dans ses bras qu’elle avait un jour connu ce qu’est d’être protégée. Que dans ses bras. A peine le soleil s’était levé, elle avait rassemblé une tonne de papiers et s’était méticuleusement mit à trier des choses qui lui semblaient importantes. Deux heures après, elle s’était rapidement préparée et avait rejoint l’hôpital.

**

3 jours. 3 jours qu’elle n’avait plus aucune nouvelle. 3 jours qu’elle se démenait à chercher cette foutue réponse. Elle avait besoin de s’impliquer. Elle avait besoin de l’aider, de lui donner une raison de lui ouvrir les portes de ce monde. Son salon ressemblait à une vraie bibliothèque. Une centaine de bouquins était empilée sur la petite table du salon, sur le parquet ou encore en vrac sur le canapé. Elle n’arrivait plus à dormir. Elle enchaînait ses gardes à l’hôpital et ses recherches. Elle avait cru tomber sur une piste mais c’était tellement insensé. Comment ce monde pouvait-il être réel ? Elle ne croyait en rien de tout ça. Jusqu’à ce qu’elle ait vu les yeux de ce démon, ce soir là. Mais de là à imaginer un ange, c’était un peu absurde non ?

**

Elle fit glisser sa carte d’identité sur le comptoir et l’homme devant elle l’examina avant de lui demander ce qu’il désirait. Elle-même ne savait pas. Mais elle en avait déjà eut une en main et elle avait retenu le nom. Elle se souvenait encore de cette sortie. Une des rares où Dean l’avait immergé dans son monde. Ce n’était qu’une toute petite affaire mais ça avait finit par une Zoe possédée dans un cimetière. Comment pouvait-elle oublier.

« Auriez-vous un Colt ? Ou un Beretta ? »

« Tout ce que vous voulez poupée. »

**

Du sel et de l’eau bénite. Elle réfléchit un instant avant d’écrire d’autres mots sur sa feuille. Elle avait encore du mal à tout retenir. Elle avait préféré opter pour une sorte de journal où elle pouvait écrire toutes les choses importantes qu’elle devait savoir. Ainsi une multitude de petite « recette » ornait le petit carnet ainsi que des pages de journaux ou encore des pages arrachées de légendes dans des bouquins. Lunettes sur le nez, elle referma le livre et regarda l’arme sur le coin de la table. Elle l’avait acheté depuis 4jours et elle ne l’avait pas touché une seule fois depuis. Elle se leva subitement et l’attrapa, la fit tourner un instant dans ses mains avant de rejoindre l’extérieur. Ce fut la première fois qu’elle tira sur des canettes de coca. Apeurée, au bout de deux heures, elle rentra à l’intérieur de son ranch et déversa toutes ses larmes de stress/fatigue/tristesse assise dans sa baignoire, l’eau lui coulant sur le visage, effaçant presque ce qui la rendait faible.

**

« Tu sais ce Josh, c’est pas une lumière mais c’est pas un mauvais gars non plus. Il sera fou de toi jusqu’à la fin de ta vie. Avec lui tu auras la maison de tes rêves et toutes ces conneries. Ca a pas de prix ces choses là Marie et je serais toi j’hésiterais plus une seconde. »

Elle se devait de le tenir informé. Elle devait lui assurer qu’elle était toujours en vie. Il avait été une partie intégrante de sa vie. Son meilleur ami. Même si aujourd’hui elle ne le voyait plus, elle ne pouvait s’empêcher de penser à lui. Dean avait fait renaître ce sentiment qu’elle avait toujours eut pour lui. Elle se devait de lui dire. Elle n’avait pas le droit de le tenir à l’écart. Elle n’avait pas le droit de l’oublier. Elle posa finalement son stylo et plia la feuille. Elle allait la mettre dans l’enveloppe quand elle reprit son stylo pour y ajouter une phrase.

- Tu aurais été un mari parfait pour moi. Tu m’aurais rendu bien plus heureuse que n’importe qui. Mais tu sais que malheureusement je ne te verrai que comme mon meilleur ami. Mon frère. Tu mérites mieux. -


**

« Je sais que je suis ici depuis moins d’un an mais j’aimerai un congé. »

Son patron releva le regard vers elle et elle s’efforça de lui donner un sourire forcé. Elle ne pouvait continuer à se leurrer. Elle ne pouvait continuer à soigner des gens quand il y avait tant de possibilités à faire en sorte qu’ils n’entrent jamais à l’hôpital. Elle pouvait en sauver des centaines, bien plus qu’elle ne pourrait en sauver ici. Elle le savait. Elle le voyait clairement à présent. Elle posa sa demande de congé sur le bureau de l’homme qui lui faisait face et elle n’attendit pas sa réponse. A vrai dire, peu importe la réponse. Elle n’avait pas besoin de son accord. Elle le prenait.

**

Dix jours. Dix longs jours. Le nom de Sam était apparu un nombre incalculables de fois sur son portable mais elle n’avait jamais répondu. Elle ne voulait pas qu’il sache ce qu’elle préparait. Elle ne voulait pas car elle savait qu’il l’aurait arrêté. Sam avait toujours voulu la protéger. Et il le ferait probablement toujours. Mais à présent, elle avait envie d’être capable de se protéger elle-même. Elle ne pouvait plus compter sur les autres pour la sauver. Parce qu’elle avait quelqu’un à sauver à présent. Elle avait quelqu’un.

Elle ferma son livre et déposa la dernière pierre avant d’allumer ce qu’elle avait posé au milieu. Elle allait réciter une incantation quand elle entendit un bruit bizarre dans le fond du salon.

« Tu as perdu la tête ? Tu comptais appeler un démon ici ? »

La voix forte et dure se rapprocha d’elle et elle reconnu immédiatement les traits si particuliers de celui qui avait ramené Dean.

**

Sac sur le dos, elle regarda un moment son ranch, elle avait commencé à s’y sentir bien depuis des mois. Puis tout avait changé. Elle avait changé. Elle ferma finalement la porte et rejoignit sa voiture. Il était temps à présent. Elle avait une mission. Bien plus importante que tout ce qu’elle avait connu. Et il avait besoin d’elle. Elle balança son sac dans son pick-up et mit ses lunettes de soleil avant de prendre place côté conducteur et de démarrer. Rien ne serait plus comme avant. Tout était sur le point de changer.

« Il n’y a que toi qui puisse le faire changer d’avis. Si tu échoues, je devrai le ramener là où il était. »

Elle était décidée. Plus que décidée. Pour une fois, elle pouvait enfin le sauver. Ce n’était pas à lui de le faire. Ce n’était pas à lui de se sacrifier pour elle.

Au bout de deux heures de route, elle arriva enfin à cette vielle maison entourée de carcasses de voiture. Elle éteignit le moteur et déjà elle remarqua qu’un rideau s’entrouvrit. Ils le devaient pas se douter une seule seconde qu’elle allait revenir. Elle n’avait plus donné de nouvelles après tout. Mais elle n’était pas là pour bavarder. Elle était là pour lui. Elle se saisit de son sac, sortit de la voiture, glissa son flingue dans le bas de son dos et attrapa son carnet avant de rejoindre la maison. A peine avait-elle mit un pied sur le palier que la porte s’ouvrit. Sam l’accueillit avec un grand sourire et elle eut à peine le temps de s’approcher de lui qu’il la prit dans ses bras. Cette proximité lui avait manqué. Elle se décala enfin et ils se regardèrent un instant avant qu’elle ne lui demande d’un geste de rentrer. Elle passa devant lui et il remarqua l’arme dans son dos. Il allait la retenir quand elle se figea, Dean assit dans le canapé du salon.

Il était temps. Et elle avait besoin de Castiel.
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Dean Winchester

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MessageSujet: Re: Just don't give up I'm workin it out. Please don't give in, I won't let you down.    Just don't give up I'm workin it out. Please don't give in, I won't let you down.  EmptyVen 29 Juil - 12:21


Dean savait que personne n’oserait entrer dans sa chambre sans y avoir été invité et il comptait sur cette paix toute relative qui lui était offerte. Tout son être le faisait souffrir, il était comme une déchirure béante qui ne pourrait jamais cicatriser. Il pouvait passer des journées entières, allongé dans ces bras, à fixer les fissures d’y plafond et s’y perdre. En bas, les gestes de chacun étaient altérés parce qu’ils ne savaient ni comment se comporter, ni quoi dire pour soulager la conscience de leur ami ou frère. Aucun d’eux n’avait vécu ce qu’avait du endurer le chasseur et connaissant Dean ils savaient qu’il faudrait un miracle pour qu’il se décide à se confier. Tout ce qu’ils pouvaient faire c’était mesurer l’étendue des dégâts au nombre de verres qu’il s’enfilait. Et il y en avait beaucoup.

***

« Sam mets toi assis tu veux ? Tu me files le tournis à tourner en rond comme ça. »
« Elle ne répond pas. »
Ellen poussa un soupir et secoua la tête. « On ne peut pas la blâmer, il a essayé de la repousser de toutes ses forces et on connaît Dean, la douceur et la subtilité ne sont pas vraiment son fort. »
« Je ne comprends pas ce qu’il cherche à faire. » Protesta Sam. Lui était persuadé que Marie était tout ce qu’il lui fallait.
« Moi si. » Renchérit Ellen. « J’ai une fille, et j’aurais donné n’importe quoi pour qu’elle connaisse une autre vie. Pas parce que je ne la crois pas capable d’y faire face, mais parce que j’aurais préféré qu’elle s’inquiète de savoir comment séduire un homme ou sur son interro de maths plutôt que de passer des journées entières le nez dans des bouquins qui ne font que raconter des massacres. »
« Mais je… »
« Sam… » Le reprit-elle un peu plus durement. « On ne s’y est jamais vraiment attardé mais il a aussi perdu un enfant. »
Cette fois ce fut Bobby qui compléta les paroles de sa compagne. « Et il doit se croire responsable de tout ça. »
« Pas difficile de faire l’addition. » Acquiesça Ellen.
« S’il ne l’avait pas connue, elle n’aurait jamais connu ça. Si elle se tient à distance, elle n’aura plus jamais à le connaître. »
« Quelque part c’est plutôt beau. On ne rencontre pas souvent un amour comme ça, quelqu’un capable de se priver de sa seule source de bonheur, simplement pour lui offrir une meilleure vie. »
« Oui mais c’est lui que ça tue… » Insista Sam, et là personne ne trouva à lui répondre.

***


« Ca sent le fauve ici Dean. »
« Ferme la porte et fais demi-tour alors. » La voix de Dean lui parvint étouffée.
Jo esquissa un sourire en coin et loin de se démonter elle pénétra dans la chambre pour ouvrir rideaux et fenêtre. Puis elle se dirigea vers le lit sur lequel elle grimpa et tira sur la couette pour en faire émerger le chasseur. Son cœur se serra instantanément lorsqu’elle croisa son regard et elle voulut presque faire demi-tour mais elle tint bon.
« Debout espèce de fainéant. On a dégoté une affaire et on a besoin de ton aide. Et tu peux pas rester ici indéfiniment. »
« Pourquoi pas ? »
« Dean… »
« Okay arrête avec ton regard de chien battu. Je suis déjà debout. » Au passage il attrapa la bouteille posée sur sa table de chevet.


***

« Putain de merde mais qu’est-ce que tu fous ? »
Sam avait plaqué Dean contre un mur. Un Dean passablement amoché, pour s’être lancé seul au cœur d’une bataille. Sans réfléchir à une stratégie, sans penser un seul instant à ce qui pouvait lui arriver. La gorge de Sam se noua, parce qu’il connaissait trop bien son frère pour ne pas savoir ce que ce dernier cherchait à faire. Il avait essayé des tas de choses pour le faire sortir de cet état et maintenant il se retrouvait désarmé face à quelqu’un qui ne cherchait rien d’autre que la mort.

Castiel lui se tenait à quelques mètres de là, invisible comme à ses habitudes. Il observait. Il observait ces hommes et ces femmes dont le comportement lui échappait totalement. Et pourtant il se sentait lié à eux d’une façon inexplicable. Il savait que résidait en eux le salut du monde. De la terre telle qu’on l’avait toujours connu. Une lourde tâche pour de simples mortels mais dont ils s’acquittaient presque parfaitement. Presque. Un picotement étrange le saisit soudain et il y prêta d’avantage d’attention. Quand il comprit ce qui se passait il se téléporta aussitôt.

« Tu as perdu la tête ? Tu comptais appeler un démon ici ? »


***


« On a toujours aucune piste sur cet homme… »
« Dean. Est-ce qu’il y a une seule chose dont tu te souvi-… »
« Mais foutez moi la paix avec cette histoire ! J’en sais pas plus que vous là dessus. J’étais mort, au cas où vous l’auriez oublié ! » Il savait qu’il suffisait qu’il prononce ces mots pour qu’on le laisse tranquille.
« Boy, cette excuse là ne peut pas marcher à chaque fois. Il doit bien y avoir quelque chose dont tu te souviens… Même le plus petit début d’indice. Quelque chose pour qu’on sache dans quelle direction... »
« Merde à la fin ! » Dean explosa et balança le verre qu’il tenait à travers la pièce. « Puisque je vous d-… » Puis il se tut parce qu’il avait entendu une voiture s’engager dans l’allée gravillonnée devant chez Bobby. Sam fut le premier à arriver à la porte et il ne fallut pas plus d’une seconde à Dean pour reconnaître la silhouette qui s’engageait dans le couloir. Il croisa son regard à peine une seconde et il se sentit battu. Refusant sa défaite il se leva et sortit de la pièce, sous le regard pesant de toute l’assemblée. Il avait l’impression qu’on comprimait sa poitrine, l’empêchant de respirer. Il se demandait pourquoi on ne voulait pas le laisser en paix. Enfin.

« Viens avec moi. » Une main se posa sur son épaule et il fut de retour dans le salon, légèrement nauséeux et désorienté.
« Pas de crainte. » L’homme qui parlait avait une aura telle qu’on ne pouvait lui couper la parole. « Je ne suis pas une menace. Je suis venu apporter mon aide dans votre organisation. »
Il fit une pause, puis son regard pénétrant se posa sur Sam. « Oui Sam. C’est moi qui suis allé chercher ton frère en enfer. Il est nécessaire à la réussite de votre mission. Mais plus bon à rien depuis quelques temps. » Cette phrase fit sourire Jo, mais elle se reprit aussitôt.
« J’ai outrepassé mes droits en agissant de la sorte. Et je ne peux maintenir cette situation si les choses doivent rester en l’état. Vous avez été choisis, vous tous… » Et il insista sur le mot tous. « … Pour être les défenseurs de l’humanité. Marie… » Le regard de l’ange se posa enfin sur la brunette.
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Marie Owen
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MessageSujet: Re: Just don't give up I'm workin it out. Please don't give in, I won't let you down.    Just don't give up I'm workin it out. Please don't give in, I won't let you down.  EmptyMer 17 Aoû - 1:48

Elle n’avait jamais cru que revenir allait lui coûter autant. Après tout, elle n’y avait même pas pensé. Elle n’avait pas eut le temps d’y penser. Dès que Castiel avait prononcé ces mots, elle n’avait pensé qu’à lui et à ce qu’elle devait faire pour le sauver. Elle n’avait pas réfléchit au sentiment qu’elle ressentirait alors que son regard croiserait le sien, deux semaines plus tard. Deux semaines. Elle avait encore plus évolué durant ces deux dernières semaines que durant ces six derniers mois. Il avait cette influence sur elle qui lui était propre. Elle ne pouvait s’en détacher, c’était un lien indéniable. Fort, puissant, magnifique et indéniable. Et pour rien au monde elle n’aurait changé ce qu’elle ressentait à ce moment là. Parce que même derrière toute cette peine, cette souffrance et cette gêne, elle ressentait le plus beau des sentiments. L’amour.

Elle ne sut déchiffrer son regard. Elle avait l’impression de le connaître par cœur et à la fois de ne plus le connaître du tout, tel un étranger. Elle savait ce qu’il ressentait car elle ressentait aussi. Et pourtant elle ne pouvait le comprendre. Elle, elle aurait tout donné pour l’avoir à ses côtés. Elle aurait tout fait pour arranger les choses, elle aurait tout changé pour que leur relation marche. Mais elle ne pouvait pas le faire toute seule, elle avait besoin de lui. Il se leva et elle sentit les larmes lui piquer les yeux. Larmes qu’elle refusa d’afficher. Son visage changea du tout au tout et elle afficha ce regard dur et impassible. Cette façade qu’elle apprenait à porter. Elle laissa faire Castiel et n’y prêta pas attention. Elle se contenta de détourner le dos et de poser ses affaires sur la table. Elle avait déjà entendu son discours. A vrai dire elle se l’était répété pendant des heures dans la voiture.

Alors qu’elle leur tournait le dos, elle se permit de fermer les yeux et de souffler. Elle n’avait plus le droit d’être faible, elle se savait, elle l’apprenait. Elle entendit la voix de Castiel et elle se sentit à la fois en sécurité et paniquée. Elle ne savait pas si elle pouvait lui faire confiance. Elle ne le connaissait pas. Pourtant elle avait choisit de l’écouter. Car il mettait la vie de Dean en danger et elle voulait le croire. Elle voulait croire qu’ils soient les défenseurs de l’humanité. Elle voulait croire qu’il soit revenu pour faire le bien. Et pour elle aussi. Et elle voulait surtout croire ce que Castiel avait remit en cause. Elle voulait croire que sa vie, que leur histoire n’avait pas été un hasard. Elle sursauta quand Castiel prononça son prénom et elle ferma les yeux une dernière fois avant d’afficher son nouveau visage. Tout ça n’était pas un hasard, elle n’était pas là par hasard.

**

Plongée dans les bouquins devant elle, Marie n’avait pas remarqué l’heure tardive qu’affichait l’horloge du salon. Elle ne dormait plus, ne sortait plus. Elle ne vivait plus. Les mots défilaient devant ses yeux et elle les emmagasinait à une allure folle. Elle n’avait pas autant ‘étudié’ depuis ses études de médecine. Les deux choses parlaient de sang mais c’était complètement différent. La médecine était son monde, sa carrière. La chasse aux démons était un monde totalement étranger. Elle avait beau essayer de déchiffrer ses symboles, ses mots, ses incantations, elle ne les comprenait pas. Tout s’embrouillait.

Elle sursauta quand elle remonta le regard et qu’elle aperçut cette silhouette. Elle n’avait même pas remarqué qu’il était apparu. Elle le connaissait à présent. Enfin connaître est un bien grand mot. Elle s’était habituée à sa présence ces derniers jours. Parfois il ne parlait pas mais elle le sentait là, dans un coin, à l’observer. Il l’aidait plus qu’il ne l’y était autorisé. Elle ne savait jamais comment se comporter en sa présence. Il lui faisait peur et en même temps la rassurait. Ce soir là, il avait ce regard doux sur son visage. Elle avait l’impression, un peu, qu’il la soutenait.

« Tu devrais arrêter de lire ça. Ce ne sont pas toujours des vérités. Tu sais vers qui tu dois te tourner pour apprendre Marie. »

Elle referma le bouquin devant elle et lâcha un petit rire, plutôt un ricanement.

« Oh oui bien sûr, si je suis tes conseils, je suis décapitée en moins de deux secondes. »

Il ne répondit pas et elle soutint son regard.

« Tu sais que je ne peux pas aller le voir. Tu ne ressens peut-être rien en tant qu’ange mais moi j’ai un cœur. Tu sais bien qu’il me repoussera encore et que ça me tuera. »

Il resta un instant stoïque, sans savoir vraiment quoi répondre. Après tout elle avait raison, il ne ressentait rien, il n’avait pas de cœur. Et elle avait raison, Dean la repousserait encore et encore car il l’aimait trop pour la mettre en danger. Elle avait raison car elle ne connaissait pas toute la vérité. Elle avait raison car elle avait cru que leur vie n’était pas liée. Elle aurait tord si elle savait.

Il s’approcha d’elle doucement et porta deux doigts à son front. Avant qu’elle n’ait pu faire le moindre geste, elle ressentit une grande secousse et ce fut le blanc.

Elle avait eut tord.

**

Elle se retourna lentement et après avoir balayé l’assemblée du regard, elle plongea enfin son regard dans celui de Dean.

« Je sais que tu m’avais dis de rester en dehors de tout ça, mais j’ai pas eut le choix. » Puisqu’il n’avait pas arrêté de lui répéter que ce n’était pas un choix, elle en faisait à présent un argument valable pour être ici.

« J’ai pas eut le choix depuis le début. » Il ne comprendrait certainement pas mais elle, elle savait. Et ça n’appartenait qu’à eux deux. Elle ne voulait pas qu’il l’apprenne devant tout le monde.

Elle se risqua à légèrement avancer vers lui tout en restant à une distance plus que raisonnable.

« Si tu ne veux pas m’écouter, ni même me parler, très bien. Mais écoute au moins ce que Castiel a à dire. Il ne t’a pas ramené pour que tu agisses ainsi. On a tous un rôle. Même moi. Et je compte rester, que ça te plaise ou non. »

Elle soutint son regard, fière, comme si rien ne pouvait la déstabiliser, et elle lança enfin un regard vers les autres. Elle sentit l’approbation d’Ellen et le regard inquiet mais à la fois soulagé de Bobby. Elle sentit surtout la main de Sam dans son dos, lui aussi attendait la réaction de Dean. Elle risqua un regard vers Castiel et ils échangèrent un regard entendu.

« Et si tu ne fais pas confiance à Castiel, fais-moi au moins confiance. Je ne suis pas là par hasard. Depuis le début. »
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Dean Winchester

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MessageSujet: Re: Just don't give up I'm workin it out. Please don't give in, I won't let you down.    Just don't give up I'm workin it out. Please don't give in, I won't let you down.  EmptySam 27 Aoû - 19:53



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Dean se pencha en avant, mains posées sur ses cuisses, alors qu’il essayait de reprendre son souffle et surtout de dissiper la vague de nausée qui l’assaillait. Ce « petit » voyage l’avait complètement déboussolé et il avait encore l’impression que son corps flottait dans les airs. Une étrange sensation, désagréable, qui le secouait tout entier. Mais ce n’était rien comparé à tous ces regards qui étaient braqués sur lui, guettant la moindre de ses réactions. Il aurait eut envie de leur apporter satisfaction, et de se mettre à hurler mais il n’en avait plus la force. Décider de faire sortir Marie de sa vie avait été une décision difficile à prendre et il l’avait fait uniquement parce qu’il voulait la protéger. La voir à l’hôpital, blessée par sa faute, avait réellement été un choc pour lui et la bulle dans laquelle il s’était enfermé avait volé en éclat. Il avait alors compris que quoi qu’il fasse, elle serait en danger et il n’avait pu supporter à l’idée qu’il lui arrive quelque chose. Il avait donc du s’accommoder avec celle de son absence. Et chaque minute qui passait cela créait un trou encore plus béant dans son cœur. Alors pourquoi les gens les plus proches de lui s’acharnaient-ils à ce point ? Chacun, plus que n’importe quel être au monde, savait ce que la chasse représentait, les dangers qui l’accompagnait et combien une fois ce monde là entré dans votre vie, il était impossible de s’en débarrasser. Impossible d’ignorer ce frisson qui vous parcourait la nuque au détour d’une ruelle. Impossible d’oublier le regard de ces créatures, et l’abime qu’il reflétait. Alors pourquoi ?

Les mots s’enchaînèrent et il eut du mal à se concentrer. La présence de Marie avait toujours été un doux dérivatif. Il avait toujours suffit qu’il franchisse le seuil de son appartement pour laisser derrière lui tous ses ennuis. Là encore ce qui se déchaînait en lui ne trompait pas. La sécurité de ses bras lui manquait, comme la douceur de leur étreinte et l’odeur de sa peau. Il avait toujours été un homme à femmes, mais avec Marie le désir était différent. Il lui avait fallu un moment avant qu’il ne puisse admettre qu’il était complètement amoureux d’elle. Il n’avait pas reconnu les symptômes simplement parce qu’il n’avait jamais aimé avant elle. Et il s’était sentit tout con, comme un gosse, alors qu’elle avait du l’aider à faire l’apprentissage de ses sentiments. Il apprenait toujours quand ils s’étaient séparés. Il y avait encore quantité de choses qu’il ne comprenait pas. Enfin il se rendit compte que la conversation avait fini par mourir et qu’on attendait quelque chose de lui. Mais quoi exactement ? Il n’allait quand même pas accepter d’exposer la femme qu’il aimait au danger. C’était au-delà de ce qu’il pouvait supporter. Il pouvait bien lui arriver les pires choses, mais pas à elle. Surtout pas à elle.

« C’est ridicule. Vous êtes tous ridicules. » Il secoua la tête, accablé.

« Vous ne pouvez pas me demander de participer à cette connerie. C’est hors de question. Et j’en ai assez qu’on essaye de me faire changer d’avis c’est compris ? J’en ai rien à foutre de vos arguments en béton et de vos pseudos missions divines. C’est ça. Je m’en branle complètement. Toi Marie tu crois que c’est si facile que ça ? Tu n’as vu qu’une infime partie de tout ce merdier et t’en aurais chié dans ton froc. Crois moi ça n’ira pas mieux. Ca ne se calmera jamais. »

Puis il se tourna vers Castiel, sa colère maintenant dirigée vers l’ange. « Pourquoi tu ne le dis pas toi hein ? Au lieu de jouer les grands héros. Pourquoi tu ne racontes pas quel est le jeu préféré de ton patron chéri ? On est que des putains de pions dans ce merdier. »

« Non crois moi Marie… Tu n’as pas envie d’en faire partie. Et rien ne t’y as jamais obligé. »
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Marie Owen
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MessageSujet: Re: Just don't give up I'm workin it out. Please don't give in, I won't let you down.    Just don't give up I'm workin it out. Please don't give in, I won't let you down.  EmptyLun 29 Aoû - 1:35


Elle détestait cette idée. Elle détestait le fait qu’il la repoussait corps et âme pour la protéger. Au prix de sa propre vie. Il n’avait pas le droit de prendre la décision pour eux. Il n’avait pas le droit de se sacrifier. Car s’il n’écoutait pas Castiel, elle savait qu’il le ramènerait là d’où il l’avait libéré. Elle savait alors qu’il n’y avait qu’une solution, qu’une échappatoire. Elle savait qu’elle ne pouvait échouer. Mais comment gagner face à son obstination ? Il était aussi borné qu’elle. Elle ne le savait peut-être pas mais son amour était aussi fort que le sien. C’était pour ça qu’elle était là. Et c’était pour ça qu’il la repoussait, qu’il refusait de la laisser entrer dans ce monde.

Elle serra les dents quand il s’emporta, essayant de rester neutre, comme si rien ne pouvait l’ébranler. Elle détestait quand il était si buté. Elle détestait qu’il ne tienne à sa vie autant qu’elle pouvait y tenir. Ne voyait-il pas qu’il n’y avait que lui capable de la protéger ? Le danger était déjà présent avant. Elle ne l’avait juste pas vu. Elle ne connaissait pas l’histoire. Maintenant elle avait un nouveau point de vue. Maintenant elle avait une nouvelle raison de s’accrocher.

Elle le sentit s’éloigner, il n’était pas prêt à la croire. Il n’était pas prêt à faire confiance à Castiel. A penser que peut-être elle n’était pas là par hasard. Mais elle ne le laissera pas s’éloigner. Plus maintenant. Elle franchit les quelques centimètres qui le séparait d’elle et elle attrapa sa main alors qu’il partait déjà en arrière. Elle était désespérée, comme un dernier geste vers lui. Un dernier geste pour lui signifier qu’elle était là. Un dernier geste pour le ramener dans le droit chemin. Elle n’eut le temps de dire quoi que ce soit. Un violent flash l’immobilisa.

Assise sur les marches d’un vieux ranch, Marie jouait avec la bougie qu’elle tenait dans les mains. Son regard se porta sur le gâteau à côté d’elle avant de le reporter sur les deux silhouettes qui tournoyaient dans les airs à quelques mètres de sa vision. Dean faisait voler l’enfant qu’il tenait dans les bras, un chapeau sur la tête.

Puis sa vision se brouilla, des éclairs vinrent couper ce moment.

Elle reprit son souffle avec beaucoup de difficultés. Ses yeux cherchèrent ceux de Dean et elle se demanda s’il avait vu la même chose qu’elle. Elle avait encore du mal à savoir ce qu’elle avait vu. Comment avait-elle pu voir une telle chose ? Castiel y était-il pour quelque chose ? Sa main quitta celle de Dean comme si elle lui brûlait et elle la porta à son cœur comme si ça lui faisait trop mal pour qu’il se porte seul, pour qu’il reste dans sa poitrine.

Elle aurait aimé trouver les réponses dans les yeux de Dean.

Mais elle était trop apeurée. Elle avait peur de ce qu’elle avait vu, peur de ce qu’elle pouvait voir. C’était quoi ça bordel ? Comment avait-elle pu ? Etait-ce lui ? Elle ? Etait-ce ça dont parlait Castiel ? Cette chose qui était si précieuse et si importante chez elle ? Elle quitta la pièce avec précipitation. Elle était trop déstabilisée pour affronter le regard des autres. Elle ne savait pas quoi dire. Elle poussa la porte avec force et se mit à courir vers les carcasses de voiture comme si elle pouvait chasser cette pensée. Ca faisait trop mal. Comme si un souvenir de ce qui aurait pu être sa vie lui revenait en mémoire. Mais était-ce ses envies ou celles de Dean ?
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Dean Winchester

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MessageSujet: Re: Just don't give up I'm workin it out. Please don't give in, I won't let you down.    Just don't give up I'm workin it out. Please don't give in, I won't let you down.  EmptySam 24 Sep - 19:07




Le crâne de Dean sembla imploser au moment où la main de Marie effleura la sienne. La douleur était si violente qu’il fut prit de nausées, mais la vision l’aida à conserver sa lucidité. Le soleil tombait derrière les montagnes, il le sentait lui chauffait le dos alors qu’il tournoyait toujours plus vite, encouragé par les rires du gamin. Le sien. C’était une vérité qui l’avait pris aux tripes et qu’il ne pouvait pas renier. Il avait l’impression de se retrouver au moment où il avait appris qu’il allait être père. Il l’avait ressentit au plus profond de son être, toutes les fibres de son corps avaient vibrés. Il n’avait jamais cru qu’on puisse atteindre un tel niveau de bonheur. Jamais il ne lui était apparu non plus qu’il venait des choses les plus simples. Ce n’est que Marie qui pouvait lui faire voir le bonheur qu’il y avait à simplement se laisser aller devant un bon film ou partager un repas.

Sa vision était encore floue quand Marie avait quitté la pièce mais il était certain que tous les regards étaient fixés sur lui. Il ne savait pas trop de quoi la scène avait du avoir l’air de l’extérieur mais il se doutait que le départ précipité de Marie, alors qu’elle cherchait à tout prix à se faire entendre, en avait surpris plus d’un. Et il ne pouvait pas supporter ces regards, surtout qu’il aurait bien été en peine de pouvoir expliquer ce qui venait tout juste d’avoir lieu. Lui restait persuadé que c’était l’un de ses désirs les plus enfouis qui avait refait surface, mais comment expliquer la sensation d’engourdissement qui avait gagné son bras, comme s’il s’était électrocuté ? Et qu’est-ce qui avait bien pu effrayer Marie à ce point ? Avait-elle partagé ce souvenir ? Sinon comment expliquer qu’elle renonce aussi facilement ? Elle était plutôt du genre têtu et il avait été surpris de réussir à l’éloigner une première fois.

Il hésita un instant à partir en sens inverse et finalement, sous le regard toujours plus pesant de toute la troupe, il sortit à l’extérieur, empruntant le même chemin que la jeune femme. Il marcha un moment entre les carcasses de voiture, avant d’apercevoir enfin sa silhouette. Là il se stoppa, et resta de longues minutes à l’observer, suffisamment à l’écart pour ne pas troubler sa solitude. Il hésitait. Il croyait toujours qu’il était dangereux pour elle de faire partie de sa vie. Rien ne lui laissait croire le contraire. Et elle était trop importante à ses yeux pour souffrir encore à cause de lui. Mais il était difficile de garder cette idée en tête lorsqu’elle était si proche. Dés les premiers instants il avait été fou d’elle. Il parvenait à peine à se rappeler sa vie avant leur rencontre. Il ne savait plus ce qu’il avait pu faire entre deux affaires, quand il avait le temps de souffler et qu’il se retrouvait seul avec lui-même.

« Marie… »
Il s’éclaircit la gorge, peu convaincu du ton qu’il donnait à sa voix. Et maintenant ? Il n’avait même pas la plus petite idée de ce qu’il pouvait bien dire. Il baissa la tête, son regard croquant sa silhouette alors qu’elle lui tournait le dos. Il avança le bras et ses doigts effleurèrent à peine les siens. Cette fois pas de vision. Pas de sensation étrange, juste la chaleur de sa peau contre la sienne. Son index remonta le long de sa paume, puis vint caresser l’intérieur de son poignet… Et puis la fièvre s’empara de lui et il ne contrôla plus l’enchaînement de ses gestes seulement sa hanche s’était imprimée contre la sienne et son autre main avait prit sa poitrine en coupe alors qu’il dévorait sa nuque de baisers. Il finit par l’agripper et la faire se retourner, avec brusquerie. Il vint se plaquer contre elle, son regard ancré au sien, son corps épousant bientôt le sien de toute sa longueur. Il continuait à la fixer jusqu’à ce que leurs visages soient trop proches et que son regard glisse naturellement à ses lèvres. Il se pressa d’avantage contre elle jusqu’à ce qu’elle se courbe sous son poids et qu’il pose ses deux mains sur le capot de la voiture qui se trouvait juste derrière elle. Sa langue força l’entrée de ses lèvres tandis que ses mains s’affairaient à défaire les entraves de leurs pantalons respectifs. Il retira d’ailleurs celui de Marie, avec un certain empressement, attrapant tour à tour ses chevilles pour l’enlever après l’avoir descendu le long de ses cuisses. Une fois cela fait, il l’agrippa par les hanches pour l’asseoir sur le capot et la basculer vers l’arrière et mit fin à une attente interminable. Un gémissement s’échappa de ses lèvres, alors qu’il s’enfonçait en elle, et trouva un rythme effréné à leurs étreintes, ses doigts s’enfonçant dans la chair de ses cuisses, comme s’il voulait à jamais lui laisser le souvenir de ses caresses.
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I'm here and now I'm ready
Holding on tight
Dont give away the end
The one thing that stays mine

Elle n’aurait pu dire depuis combien de temps elle se tenait là, au milieu des carcasses de voiture. Elle avait perdu toute notion du temps, elle avait encore du mal à respirer, comme si un étau avait enfermé ses poumons. Elle ne pleurait pas mais elle manquait d’air. Cette vision, ça la hantait. Comment avait-elle pu voir ça ? Et cette douleur, cette sensation qui avait engourdit sa main ? Un mal de crâne lui prit et elle posa sa main sur son front, fermant les yeux et essayant de respirer calmement. Elle sentit un liquide chaud couler sur sa lèvre et elle posa son doigt dessus. Elle décala sa main et constata qu’il s’agissait de sang. Elle saignait du nez. Elle passa sa main sous son nez et enleva rapidement le liquide rouge, essuyant sa main sur un chiffon sale posée sur une voiture. Elle s’éloigna de quelques pas et resta immobile, fixant l’horizon.

La voix de Dean la fit sursauter et elle tourna rapidement la tête vers lui avant de reprendre sa position. Elle n’avait pas la force d’affronter son regard. Elle ne savait pas quoi lui dire, comment se justifier. Elle n’avait pas envie de l’écouter une fois de plus lui dire qu’elle n’avait pas sa place ici. Parce que cette vision lui prouvait le contraire. Elle lui appartenait à présent. Elle sentit un frisson lui chatouillait le dos et une sensation étrange s’insinuer dans son bas ventre alors qu’il effleurait ses doigts. Elle ferma les yeux et fut soulagée de ne pas avoir à revivre cette vision, cet étrange sentiment qui l’avait submergé. Elle se laissa aller à la main de Dean glissant vers son poignet, ce simple geste avait don de la rendre folle. Elle avait été privée trop longtemps de son contact. Elle laissa échapper un hoquet de surprise lorsqu’il se colla à elle avec sauvagerie et elle se courba aux contacts de ses lèvres dans son cou, se laissant totalement aller à ce brusque revirement de sa part.

Ces caresses lui avaient manqué, elle se sentait bouillir, elle réclamait chaque geste, chaque souffle. Elle le laissa faire et plongea son regard dans le sien, reprenant son souffle. C’est comme si elle le retrouvait. C’est comme s’il ressentait la même chose qu’elle. Ils étaient aussi perdus, ils avaient autant besoin l’un de l’autre qu’être éloignés ainsi avaient été une souffrance atroce. Tout son être le réclamait, elle avait besoin de lui, là, maintenant. Elle ne pouvait retenir l’envie qui faisait trembler son corps à chaque caresse. Elle se courba sous son empressement et se coucha sur le capot poussiéreux de la voiture. Sa langue accueillit la sienne avec sauvagerie et elle glissa ses mains jusqu’à l’entrejambe de son amant où elle se dépêcha à défaire la ceinture et faire glisser la fermeture éclair de son jean. Elle le laissa enlever son pantalon et s’agrippa à ses épaules quand il la remonta sur le capot. Tombant à nouveau dos à la voiture, elle ne put retenir un gémissement quand il rentra en elle. Les mouvements se firent plus pressants et elle agrippa son dos, y plantant ses ongles alors qu’elle l’attirait à elle, l’incitant à accélérer le mouvement. Elle le voulait encore plus fort, encore plus profondément. Elle posa une main dans son cou, leurs visages si près l’un de l’autre. Ses yeux se plongèrent dans les siens, chaque mouvement lui tirait un nouveau souffle, un nouveau gémissement. Comme pour lui montrer son empressement, elle empoigna ses fesses et l’accompagna dans son mouvement. Cet acte lui avait manqué. Tout son être bouillonnait à chaque va et vient.

Alors qu’ils redécouvraient la sensation de s’appartenir, elle lui mordilla la lèvre et y glissa sa langue, l’embrassant goulument. Ce rapport n’avait rien de romantique, il était désespéré, passionné, instinctif, il montrait la douleur du manque et l’absence de tout contact envers l’autre. Il traduisait le besoin et la tension sexuelle qui s’étaient accumulés en eux. Ils avaient besoin de sentir l’autre, de toucher, de mordre, de lécher, d’embrasser, ils avaient besoin de s’appartenir. Elle se courba sous son poids et pencha sa tête en arrière quand il rentra une dernière fois en elle et lui fit échapper un dernier gémissement de plaisir. Il se laissa tomber sur elle, sa tête se longeant dans le creux de son cou. Haletante, elle resta ainsi de longues secondes avant de finalement glisser une main dans ses cheveux. Plus rien n’avait d’importance si ce n’est la chaleur de leurs deux corps l’un contre l’autre après avoir fait l’amour. Il n’y avait plus de démons, plus d’anges et autres prophéties, il n’y avait que lui contre son corps. Et ça lui suffisait.

Elle resta silencieuse, comme si elle attendait qu’il se décide enfin à rompre le silence. Ils ne bougèrent pas pendant plusieurs minutes, reprenant leurs souffles. Elle sentait encore son cœur exploser dans sa poitrine. Bon dieu ce qu’elle pouvait l’aimer et le désirer. Elle n’était vivante que dans ses bras. Elle aurait voulu lui dire qu’il lui avait manqué, une confidence « sur l’oreiller » mais elle resta muette. Elle avait peur de le faire fuir. Elle ne savait pas quoi en penser. Cet acte ne voulait certainement pas dire qu’il était prêt à la reprendre. C’était beaucoup plus compliqué que ça. Mais cet acte avait au moins le mérite d’être clair. Ils s’aimaient, se désiraient. Et aucun d’eux ne pouvait le nier.

« Dean… » Murmura-t-elle, se tortillant doucement sous son poids.

« On ferait peut-être mieux de… si quelqu’un… »

Elle lança un regard vers la maison pour s’assurer que personne n’arrivait et reporta à nouveau son regard sur lui. Et son monde fut complet.
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Il ne savait pas s’il avait d’abord eut l’intention de lui parler. Tout ce qu’il connaissait à présent c’était son désir pour elle. Il avait besoin de sentir le contact de sa peau, de la sentir à lui pour retrouver une part de sa propre personne. Il avait toujours trouvé stupide l’idée de n’être complet qu’avec une autre personne mais maintenant il ne comprenait que trop bien ce sentiment. Il avait eut l’impression d’être déchiré à la seconde même où il avait décidé qu’ils devaient se séparer. Ses tentatives pour l’éloigner l’avait blessé elle, mais lui aussi en avait souffert. Plus qu’il ne voulait bien l’admettre. S’il avait si peu lutté alors qu’il devait mourir, c’est parce qu’il n’avait plus trouvé d’intérêt à sa vie sans qu’elle en fasse partie. C’était ce qu’il éprouvait encore aujourd’hui. Et c’était un véritable sacrifice qu’il faisait en le tenant éloigné de lui.

Pour l’heure il ne voulait plus être raisonnable. Ses doigts couraient sur sa peau, ses lèvres cherchaient les siennes et les mouvements de son corps s’harmonisaient avec ceux de Marie. Il savait être tendre, il savait lui faire l’amour comme personne, la faire languir jusqu’à ce qu’elle le supplie de lui donner plus mais cette fois son besoin d’elle était trop violent, il se retrouvait dans l’énergie folle qu’il mettait à la faire gémir à chaque va et vient. Il aimait la sentir se tendre contre lui et l’agripper pour l’inciter à lui en donner encore. Sentir ses doigts s’imprimer sur sa peau, son souffle dans son cou. Il ancra son regard au sien, alors qu’il la faisait sienne, et qu’il se donnait à elle sans retenue aucune, acceptant qu’elle sache à quel point il pouvait tenir à elle, à quel point sa souffrance était grande et combien il était faible face à elle. Il se montra plus impatient, plus sauvage alors qu’elle le guidait de ses mains sur ses fesses, lui imprimant la vigueur qu’elle souhaitait qu’il donne à leurs échanges. Il était rare qu’ils se donnent ainsi sans retenue, mais aucun des deux n’avait jamais eut à s’en plaindre. Marie comprenait l’envie qu’il exprimait.

Il glissa ses doigts dans ses cheveux, derrière sa nuque pour approfondir leur baiser. Il sentait tout son être palpité à ces retrouvailles. Le souffle court, il était obligé d’interrompre leur baiser pour retrouver un peu d’oxygène dans ses poumons. Ce fut lorsqu’elle s’abandonna complètement, arcboutant son corps vers l’arrière alors qu’elle se laissait gagner par le plaisir, qu’il perdit complètement les pédales et s’abandonné lui aussi dans un violent frisson. Il retomba contre son corps épuisé, le souffle court et les sens en déroute. Le visage au creux de sa nuque il posa ses lèvres sur sa peau humide de transpiration. Même les vêtements qu’ils portaient encore n’étaient pas suffisants à conserver une distance entre eux. Ils s’appartenaient.

Il se redressa doucement lorsqu’elle l’appela par son prénom et avec grande peine il remonta son pantalon et le ferma. Maintenant qu’il retrouvait l’usage de son cerveau il n’avait qu’une envie, se perdre à nouveau entre ses cuisses. Mais elle avait raison, ils n’étaient pas seuls ici et donc pas à l’abri que quelqu’un vienne vérifier qu’ils n’étaient pas en train de s’entretuer. « Viens là… » Souffla-t-il alors qu’il l’aidait à descendre du capot de la voiture, en profitant au passage pour saisir ses fesses à pleine main et la plaquer contre lui. Il savait à quel point il pouvait être dangereux de jouer comme ça mais il n’arrivait pas à se résoudre à la laisser s’éloigner de lui. Il avait plus que jamais besoin de son contact. Ses mains parcouraient son corps, il referma un de ses bras au dessus de sa taille tandis que son autre main agrippait ses cheveux. Il déposa un baiser sur son front, laissant ses lèvres appuyées contre sa peau et un sanglot le saisit.

Dean avait peut-être un côté macho mais il n’avait jamais su taire ses sentiments et il ne se cachait certainement pas lorsque l’envie de pleurer le prenait. Il la serra plus fort dans ses bras alors qu’il était déchiré d’un côté par sa raison et de l’autre par son cœur. Si son cœur avait du parler il n’aurait jamais lâché Marie. Mais sa raison voulait avoir le dessus.

« Je voudrais que les choses soient simples pour une fois. Marie je voudrais croire que tout est possible mais je ne peux tout simplement pas supporter l’idée qu’il t’arrive encore quelque chose. Je suis responsable de tant de mal… »
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Faire l’amour avec lui avait toujours été une chose extraordinaire où ils se laissaient enfin aller et se montraient tout l’amour qu’ils pouvaient avoir l’un pour l’autre. Elle connaissait Dean et bien qu’il n’ait jamais vraiment avoué ce qu’il ressentait pour elle, elle savait qu’il tenait à elle dans la manière qu’il avait de lui faire l’amour. A la fois sauvage et passionné, tendre et attentionné. Il avait sa façon à lui de la faire sienne, elle pouvait ressentir tout ce qu’il éprouvait pour elle et c’était une chose qui la saisissait à chaque fois. Elle ne l’avait jamais quitté car elle savait qu’il l’aimait sincèrement. Elle n’avait jamais vraiment douté, une part d’elle avait toujours su ce qui les liait. C’était beaucoup plus fort qu’une simple attirance physique, beaucoup plus fort qu’un flirt d’été et encore plus fort qu’une grande histoire d’amour. C’était comme si le destin les avait lié bien avant leur rencontre. C’était écrit. Elle en avait eut la preuve par Castiel. Et maintenant qu’elle était contre lui, elle le réalisait pleinement.

Elle le regarda s’éloigner doucement et elle sentit le froid s’insinuer sur sa peau et lui faire hérisser les poils de ses bras. Elle avait besoin de lui. Plus que jamais. Elle n’était complète que dans ses bras. Elle se sentait démunie quand il était loin d’elle. Elle sortit de sa rêverie quand il lui murmura de venir à lui pour descendre, et elle enfila son jean posé sur le capot de la voiture avant de se laisser faire, agrippant ses bras. Elle ne put s’empêcher de frissonner quand il empoigna ses fesses et un fin sourire se logea sur ses lèvres alors qu’elle se blottissait contre lui pour ne faire qu’un. Elle ne se contrôlait plus quand il était là et être sienne était la chose la plus nécessaire pour elle. Elle frissonna à nouveau sous ses caresses et empoigna la chemise de son amant, comme pour s’agripper à lui et ne jamais le lâcher. Elle ferma les yeux quand il posa ses lèvres sur son front. Elle n’aurait jamais pensé qu’il se laisserait aller de la sorte. Elle sentit son sanglot la secouer et elle resta les yeux fermés. Elle réalisait ainsi à quel point il avait pu souffrir de la distance qu’il avait imposé entre eux. Même si elle en avait atrocement souffert, c’est lui qui était à l’origine de leur rupture et il avait certainement plus morflé qu’elle. Elle s’en rendait compte à présent. Et elle s’en voulait de lui en avoir voulu pour tout ça. Elle s’en voulait de l’avoir tenu responsable.

Elle l’enveloppa de ses bras et leva la pointe de ses pieds pour l’inciter à poser sa tête dans le creux de son cou. Elle n’avait pas l’habitude de le voir ainsi. Bien sûr elle l’avait déjà vu pleurer mais il ne montrait que très rarement ce côté de sa personnalité. Il était toujours l’homme fort et qui n’a peur de rien devant elle, comme s’il avait peur qu’elle ne se sente pas en sécurité, que quelque chose lui arrive s’il n’était pas assez fort. Souvent il s’était laissé aller sur le canapé, blottit contre son sein. C’est dans ces moments là qu’elle comprenait la dure vie qu’il menait et le tiraillement qu’il devait ressentir à chaque fois qu’il était près d’elle. Elle aurait tout donné alors pour qu’il puisse changer de vie mais la réalité les rattrapait toujours beaucoup trop tôt. Alors elle s’était résolu à ne pas essayer de le changer, de l’ancrer dans cette vie qui n’était pas la sienne. Elle avait toujours mit de côté ses doutes et ses angoisses quand elle le voyait partir parce qu’elle savait qu’il faisait ce pour quoi il était fait. Et si elle était faite pour la même chose ?

« Hé… » Souffla-t-elle doucement alors qu’elle emprisonnait son visage entre ses mains et l’incitait à la regarder. Son front se posa sur le sien et elle caressa doucement la joue mal rasée de Dean.

Elle avait cette envie de lui enlever ses doutes et ses peines en le laissant la faire sienne une nouvelle fois. Il n’y avait que lors de ce rapport qu’ils étaient eux-mêmes, qu’ils ne doutaient plus et ne ressentaient plus ces regrets, ces remords, ces tiraillements au creux du ventre qui leur empêchaient d’être ensemble.

« On peut y aller doucement. » Murmura-t-elle alors qu’elle ne quittait son regard. « Je ne te demande pas de me jeter dans la gueule du loup comme ça. Je veux juste être avec toi pour l’instant. J’en ai besoin. »

Elle colla ses lèvres aux siennes comme pour affirmer une fois de plus les sentiments qu’elle avait pour lui. Elle avait cette impression que le retrouver signifierait le perdre à nouveau. Elle n’était sûre de rien. Et elle voulait être sûre. Elle voulait qu’il l’accepte enfin, non pas comme une chose fragile qu’il devait protéger, mais bien comme la femme forte qui serait à ses côtés quoi qu’il puisse arriver. Elle avait l’intention d’aller nulle part. Elle resterait quoi qu’il puisse se passer. Elle reprit son souffle et ouvrit à nouveau les yeux, cherchant les siens, ses mains glissèrent dans son cou et vinrent s’échouer sur le torse de son amant.

« Tu n’es pas responsable de tout Dean… tu sais... Castiel m’a montré des choses. » Elle s’arrêta à cette révélation, baissa un instant le regard et chercha à nouveau son regard. Elle avait besoin de le sentir avec elle, de le sentir tout proche d’elle. Elle ne savait pas ce qui était vrai si ce n’est l’amour qu’elle pouvait lui porter. Elle avait peur de sa réaction. Peur de ce qu’il allait penser après cette révélation.

« Je ne serai pas là si tu ne m’avais pas trouvé. Tu m’as sauvé Dean. Je sais pas ce que j’ai vu mais… je pense que ce n’est pas un hasard notre rencontre. »

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Dean Winchester

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Ce qu’il aimait chez Marie c’est qu’elle ne l’avait jamais jugé. Elle ne le regardait pas différemment parce qu’il osait avouer ses faiblesses. Elle était la personne avec laquelle il s’était le plus accordé à être lui-même, lâchant le show de l’homme macho et trop sûr de lui qui faisait rire la galerie. Nombreux étaient les moments où il éprouvait le doute. Parfois il était encore comme un gamin. Les choses les plus naturelles lui étaient étrangères, comme se réveiller toujours dans le même lit et avoir des amis. Il n’avait apprit qu’à compter sur lui et mettre sa vie dans les mains d’une autre personne était une épreuve douloureuse, même s’il l’aimait à en crever. Il se blottit contre elle, soulagé de trouver la chaleur de ses bras et le réconfort de ses caresses.

Là il se laissa aller, exprimant tout ce qu’il retenait en lui depuis des mois. Il était loin d’être en état de faire le fanfaron, ce qu’il avait vu, ce qu’il avait éprouvé le hanterait encore longtemps et était pour l’instant omniprésent. Il n’y avait qu’elle qui parvenait à chasser cette terrible sensation de se faire avaler par le néant. Qu’elle qui éloignait les visions de l’enfer quand elle le serrait si fort contre lui. S’il avait eut le choix, oh oui s’il avait eut le choix il ne serait jamais revenu, tout pour ne pas avoir à se battre avec ses souvenirs. Il retrouva peu à peu son calme alors qu’elle caressait sa joue. Un geste qu’il adorait parce qu’il signifiait qu’il y avait quelque chose de spécial entre eux qui les autorisaient à se montrer faibles.

Il sourit, même si l’envie n’était pas vraiment là. « Tu ne comprends pas hein… Même après tout ce temps tu ne comprends pas. Il n’y a pas de demi mesure, tu sautes où tu restes sur la berge. » Protesta-t-il juste avant qu’elle le fasse taire en l’embrassant. Ses bras l’entourèrent alors qu’il retrouvait ses lèvres avec plus de douceur, juste pour le plaisir de se sentir être l’un à l’autre.

« Castiel ? Que… » Mais il ne put rien dire de plus alors qu’elle plongeait son regard dans le sien. IL avait toujours été frappé par la façon qu’elle avait de le regarder, comme si elle connaissait tout de lui et l’acceptait. Il ne pouvait imaginer le courage qu’il lui avait fallu pour lui faire une place dans sa vie. Parfois il se disait qu’il n’avait vraiment pas été à la hauteur comparé à elle. Combien de fois avait-il mentit ? Même si c’était pour la protéger.

« De quoi est-ce que tu parles ? » Dérouté il finit par s’éloigner d’elle, il n’aimait pas ce qu’elle était en train d’insinuer. Il n’aimait pas qu’elle retourne la situation comme cela l’arrangeait. Il n’était pas un sauveur, il était celui qui avait ramené le chaos dans sa vie.

« Je ne sais pas ce que ce drôle d’oiseau t’as raconté mais on ne peut pas lui faire confiance. On ne sait même pas d’où il débarque et les recherches de Bobby sont encore un peu floues à son sujet. On s’est rencontrés parce que tu étais serveuse dans ce bar et que ton uniforme était bien trop court. D’accord je dois l’admettre j’ai d’abord été attiré par ton joli petit cul. Il n’y a rien de magique dans tout ça et ça ne s’appelle pas le destin. Juste un problème avec la gestion du désir. Je sais que c’est difficile à comprendre aujourd’hui mais… » Il eut un moment où les mots ne voulaient pas sortir mais il parvint à continuer. « … Tu ne peux pas dire que la mort de notre enfant était destinée… Tout ça était un accident… Et c’était ma faute… »
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MessageSujet: Re: Just don't give up I'm workin it out. Please don't give in, I won't let you down.    Just don't give up I'm workin it out. Please don't give in, I won't let you down.  EmptyDim 25 Sep - 21:55

Elle était touchée. Parce qu’après tout ce temps, rien n’avait véritablement changé entre eux. Il se laissait aller avec elle comme il l’avait fait durant leur relation. Il avait eut assez confiance en elle pour se montrer sous son vrai jour, baisser sa garde et l’accepter dans sa vie. Dès lors qu’il lui avait dit la vérité sur son histoire, elle n’avait pu faire marche arrière. Elle avait accepté cette vie et l’avait aimé de tout son être au sacrifice de bien des choses, simplement parce qu’elle ne pouvait vivre sans lui. Et c’était encore valable aujourd’hui. Si elle était là face à lui ce soir c’est bien parce qu’elle ne pouvait vivre sans lui. Alors elle avait abandonné ses rêves, elle avait abandonné sa vie normale d’infirmière, ses amis d’enfance. Elle avait tout abandonné simplement pour vivre la vie dont elle avait besoin. Simplement pour vivre avec lui.

« C’est toi qui ne comprend pas. Je suis déjà en plein dedans. » Avoua-t-elle alors qu’elle ne pouvait se lasser du contact de ses mains sur son corps.

Là contre lui, elle se sentait en sécurité. Elle ne vivait plus à travers des faux semblants, son but était clair. Elle avait choisit d’être là. Elle était allée trop loin. Peut-être n’aurait-elle jamais dû lui en parler, peut-être divaguait-elle mais elle avait besoin de savoir. Elle avait besoin de savoir ce qui pouvait bien lui arriver. Qui elle était et d’où elle venait. Et elle avait besoin de lui pour avancer. Elle fut plus déçue que surprise quand il s’éloigna d’elle. Elle aurait dû s’en douter. Elle remettait en cause leur histoire et son monde. Elle allait prendre la parole quand il la coupa. Elle ferma les bras autour de sa poitrine, comme pour se protéger de ce qu’il allait dire. Elle ne pouvait quitter son regard à chacune de ses paroles. Elle fut légèrement blessée quand il parla ainsi de leur rencontre et elle garda un visage impassible. Il ne comprenait rien. Il était borné. Elle n’arriverait jamais à lui faire entendre sa version de l’histoire. Elle-même parfois se demandait si Castiel n’avait pas implanté ses images dans sa mémoire mais elle avait fait ses recherches et tout concordait. Tout ça était peut-être réel. Et si c’était le cas, Dean devait le savoir parce qu’elle pouvait sans doute être d’une utilité et à la fois elle pouvait être un danger ou une menace. Elle était perdue. Elle avait peur de ce qu’elle pouvait être. Il fit référence à leur enfant et elle porta son attention sur les carcasses au loin, essayant de rester forte. Elle l’avait longtemps pleuré. A présent aucune larme ne pouvait sortir.

Elle laissa tomber ses bras le long de son corps et s’approcha à nouveau de lui, posant sa main sur la sienne.

« Oui c’était un accident… mais peut-être suis-je autant responsable que toi ? Dean je ne parlais pas de destin, je ne suis pas stupide au point d’y croire mais… »

Elle se tut et serra un peu plus fort sa main, elle ne voulait pas le laisser s’échapper. Elle n’était pas prête à ce qu’il la fuit une nouvelle fois.

« Castiel… Il a dit que j’étais différente, que j’avais un rôle… je sais qu’on ne sait pas si on peut lui faire confiance mais il m’a montré des choses, des choses réelles, qui se sont passés, et d’autres qui auraient dû se passer… »

Elle se souvenait encore de cet après-midi quand il avait posé ses doigts sur son front. Elle avait vu un tas d’images, des souvenirs, des visions. Elle s’était revue quand elle était gamine, quand son père l’avait abandonné, des yeux jaunes, elle s’était revue, assise à côté de sa mère devenant folle, elle s’était revue dans la ruelle qui mène au Wagg, se retournant plusieurs fois suite à des bruits de pas, elle s’était revue, lettre en main, lettre qu’elle avait pensé destiné à une autre serveuse, puis elle s’était revue, face à lui pour la première fois. Et elle avait vu tout un tas d’autres visions, certaines qu’elle ne comprit pas, d’autres qui lui parurent familière. Ce n’était pas un hasard, mais ce n’était pas non plus le destin. Dean ne savait rien de tout ça sinon il lui aurait dit. Il était tombé sur elle par hasard et lui avait sauvé la vie. Sans lui, ils l’auraient retrouvé. Sans lui, elle serait morte. Elle le savait. Elle pouvait le sentir au fond d’elle. Tous ces choix, toutes les personnes qui l’avaient abandonné, toutes celles qu’elle avait rencontrées, l’avaient mené vers une seule direction. Cette vie.

« Je ne sais pas ce que je suis Dean. » Avoua-t-elle finalement alors qu’elle le fixait, sa main dans la sienne. Elle avait peur de ce que cela pourrait signifier.

« Quand j’ai touché ta main tout à l’heure… j’ai eu une sorte de pensée, de vision, je sais même pas, j’ai vu des choses, je nous ai vu… »

Elle se tut, son autre main était venue se poser sur les deux entrelacées. Elle ne savait pas si elle avait le droit de lui dire ça mais elle en avait besoin. Car elle n’avait personne à qui se confier à part lui. Elle était restée trop longtemps muette, elle avait besoin de sentir qu’il la soutenait, qu’il était là pour elle. Parce que plus les jours avançaient, plus elle ressentait cette étrange sensation en elle. Comme si quelque chose était différent. Comme si quelque chose se réveillait.

« Je crois que quelque chose ne va pas chez moi Dean… »
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Dean Winchester

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MessageSujet: Re: Just don't give up I'm workin it out. Please don't give in, I won't let you down.    Just don't give up I'm workin it out. Please don't give in, I won't let you down.  EmptyLun 26 Sep - 10:36

Dean secouait la tête avec la régularité d’un métronome, refusant tout simplement l’idée que Marie ne puisse plus se prémunir du surnaturel et plus encore qu’elle avait un rôle à jouer dans la mort de son enfant. Il se souvenait de chaque parole que le démon avait prononcée et elles étaient bien dirigées contre lui. Il avait tué trop de démons pour que ça ne finisse pas par agacer et les forces surnaturelles avaient profité du fait qu’il y avait quelque chose à briser pour le mettre à terre. Ce qu’ils avaient plutôt bien réussit car Dean n’avait plus jamais été le même chasseur. Il s’était même laissé mourir, sans trop chercher à se battre. Il avait baissé les bras, ce qui ne lui était jamais arrivé auparavant. Mais les choses avaient été plus simples sans Marie, il n’avait pas su ce que c’était que d’éprouver quelque chose. Elle lui avait tout apprit. Pendant des semaines même il n’avait fait que copier ses gestes, avant d’être lui-même capable d’initiatives tendres. Il lui avait fallu du temps, et l’aide de nombreuses des comédies romantiques de Marie pour lui apprendre ce qu’était un couple, une relation, et le rôle qu’il avait à y jouer. Avant ça ses relations étaient plutôt simples, elles étaient inexistantes, c’était purement un échange physique. Il regrettait d’ailleurs qu’elle ne soit toujours pas couchée sur le capot, le seul domaine qu’il maîtrisait pleinement. Au vu de la discussion qui s’engageait il avait même l’impression qu’ils ne s’étaient jamais donnés l’un à l’autre quelques minutes plus tôt.

Son premier réflexe en sentant la main de Marie sur la sienne fut de se raidir d’appréhension. Leur relation était devenue tellement compliquée qu’il ne savait plus ce qu’il devait éprouver et comment réagir. Il aurait eut envie de se laisser pleinement aller mais il refusait toujours catégoriquement de lui faire une place dans son monde. Pour lui Marie et le surnaturel ne pouvaient pas coexister. C’était ses sentiments à l’exagération, il l’aimait tellement qu’il aurait voulu qu’elle ne connaisse aucune peine.

« De quoi tu parles ? Quel rôle ? » Demanda-t-il, ayant du mal à lire entre les lignes. Les propos de Marie étaient confus mais il sentit que c’était une confession importante, qu’il y avait quelque chose de grave dans tout ça. Il détestait ce Castiel, parce qu’il ne savait pas ce qu’il avait fait à sa Marie pour la rendre si craintive et incertaine. Il faudrait qu’il s’explique avec lui.

« Eh… » Fit-il, ne se rendant pas compte qu’il réagissait de la même manière qu’elle en la prenant dans ses bras, la pressant contre son torse pour l’obliger à se noyer dans son odeur.

« Il n’y a rien qui ne va pas chez toi Marie… » Dit-il mais au moment où il prononçait ces mots il n’y croyait pas un instant. Cette vision il avait fini par se persuader qu’il était le seul à l’avoir vue et qu’elle était un désir qu’il nourrissait, réveillé par le bref contact qu’ils avaient eut. Mais si elle avait pu voir la même chose que lui, alors tout devenait plus inquiétant. Et il n’aimait pas la façon dont elle parlait de tout ça, comme si elle s’attribuait un rôle différent de celui du simple humain. Non vraiment il n’aimait pas la tournure que prenait cette conversation.

« Qu’est-ce que tu as vu au juste ? Qu’est-ce que ce Castiel t’as fais ? Je te jure que je vais le… »
Grommela-t-il, ses doigts se crispant sur les bras de la jeune femme.
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MessageSujet: Re: Just don't give up I'm workin it out. Please don't give in, I won't let you down.    Just don't give up I'm workin it out. Please don't give in, I won't let you down.  EmptyLun 26 Sep - 16:04

Elle savait que cette discussion allait tout changer entre eux mais elle devait lui dire. Elle s’était tut pendant trop longtemps depuis que Castiel était entré dans sa vie. Il lui avait montré des choses dont elle seule savait. Elle n’avait pu en parler à personne parce qu’elle n’avait personne. Et elle n’avait pas osé le dire à Sam parce qu’elle était définitivement partie ce soir-là. Elle avait tout fait dans son coin, rassemblant les informations, collectant des pièces manquantes, apprenant comment tenir une arme ou encore comment faire un appel à un démon. Elle avait tout fait seule parce que c’était la le seul moyen d’avancer, son seul moyen de savoir la vérité. A présent, elle avait besoin de lui. Parce qu’elle ne connaissait rien de ce monde. Parce qu’il était celui qui sans le vouloir l’avait initié. Mais plus encore, parce qu’il était celui en qui elle avait le plus confiance en ce monde.

Elle fut enveloppée dans ses bras et elle posa instinctivement sa tête sur son torse, fermant les yeux et entourant sa taille, agrippant sa chemise pour ne jamais plus le perdre. Il n’y avait que dans ses bras qu’elle se sentait elle-même. Que dans ses bras. Elle laissa échapper un petit rire étouffée quand il avoua qu’il n’y avait rien de mal chez elle et elle le serra d’avantage. Elle aurait aimé le croire mais à présent, elle était persuadée que quelque chose était différent chez elle. C’est en tous cas ce que Castiel lui avait fait comprendre. Et c’est ce qu’elle avait comprit en récoltant toutes ces preuves. C’est ce qui s’était confirmé quand elle avait touché la main de Dean. Elle n’était pas sûre de pouvoir lui dire tout ce qu’elle avait vu, tout ce que ses souvenirs et ceux de Castiel lui avaient montré. Elle ne se doutait pas non plus un instant qu’il avait vu sa vision quand elle l’avait touché. Elle pensait avoir été la seule à voir des choses.

Elle releva vivement le regard quand il allait menacer Castiel et elle se décala légèrement, posant ses mains sur le torse de Dean et le fixant.

« Non Dean. Surtout pas. Ne le provoque pas, tu sais qu’il peut te renvoyer là-bas. » Par ‘là-bas’ elle voulait dire ‘enfer’ mais ce mot était bien trop dur à laisser passer. Elle ferait tout pour qu’il n’y retourne pas. Tout.

Elle fit glisser ses mains sur son torse et les laissa tomber le long de son corps. Elle n’était pas sûre de ce qu’elle pouvait lui dire. Elle n’était pas sûre de sa réaction. Et surtout, elle n’était pas sûre de la signification de tout ce qu’elle avait vu. Elle avait peur de raviver de mauvais souvenirs, de les faire souffrir plus qu’autre chose. Elle ne voulait pas qu’il croit qu’elle faisait tout ça pour le récupérer. Elle voulait avant tout trouver sa place.

« Je nous ai vu Dean. Toi, moi et notre enfant. On semblait heureux. Et je sais pas ce que ça veut dire, si c’est ce qui aurait pu se passer, si c’est un désir, une envie de ma part, si c’est ce qui va se passer. Je ne sais pas mais… c’était si réel Dean… si réel. »

Elle chercha son regard et sa chaleur. Elle ne pouvait pas expliquer le sentiment de bonheur et plénitude qu’elle avait ressentit dans cette vision. C’était au-delà des mots et elle ne voulait pas se donner de faux espoirs. Elle passa sa main sur son visage, regarda au loin quelques instants avant de le regarder à nouveau.

« Castiel m’a montré des choses sur ma vie qui ont remit tout en cause. » Elle parlait de son père, sa mère, ses fréquentations. Des choses qu’elle n’aurait jamais imaginé parce qu’elle était trop petite pour se souvenir ou tout simplement parce qu’à l’époque, elle ne se doutait pas de ce monde et du danger qui les entourait.

« J’ai fais un tas de recherche Dean, j’ai tout regroupé dans un cahier… et je commence à penser que tout ce que Castiel m’a dit et m’a montré est vrai… » Elle avait apporté ce cahier pour lui fournir des preuves. Mais aussi car ce cahier était peut-être le seul moyen de connaître la vérité. Durant ces recherches, elle s’était rendu compte que son père l’avait abandonné d’une façon assez étrange, qu’il avait ensuite disparu. Au moment de sa disparition, sa mère était devenue complètement folle. Il y avait un tas d’incohérences dans sa famille, un tas de liens dont elle ignorait l’existence. Ses mains glissèrent sur ses bras et elle les fit glisser dans les siennes.

« Je pense que j’ai toujours été entouré de choses surnaturelles. Pendant tout ce temps t’as voulu me protéger de ce monde et pourtant j’étais déjà en plein dedans sans m’en rendre compte. »

« Tu as finalement comprit. »

La voix de Castiel la fit sursauter et elle se tourna la tête vers l’ange dans l’allée. Depuis combien de temps les espionnait-il ?
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Dean Winchester

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MessageSujet: Re: Just don't give up I'm workin it out. Please don't give in, I won't let you down.    Just don't give up I'm workin it out. Please don't give in, I won't let you down.  EmptyMer 28 Sep - 22:51



Dean soutint le regard de Marie un temps puis il flancha. Il flancha parce qu’il ne voulait pas qu’elle puisse voir la peur dans son regard. La simple idée de retourner en enfer lui retournait l’estomac. Pour le moment il essayait de garder dans un recoin obscur de son esprit ce qui s’était passé là-bas, mais il ne pourrait plus se mentir longtemps et il lui faudrait alors affronter des choses qu’aucun esprit humain ne devait avoir à subir. Parfois des flashs surgissaient devant ses yeux et il en perdait ses repères. Les nuits étaient atroces parce qu’elles laissaient la place à tous les doutes. Et en même temps il ne voulait pas qu’elle lise dans son regard qu’il n’hésiterait pas à défier l’ange si cela s’avérait nécessaire. Il ne supportait pas l’idée qu’on puisse avoir une emprise sur lui. Depuis toujours il avait voulu croire qu’il faisait ses propres choix. Il ne renierait pas la personne qu’il était juste pour ne pas froisser un ange.

Soupirant il garda le silence, devenu muet par les mains de Marie sur son torse. Un tel geste lui semblait irréel, tant il s’était forcé à croire que leur histoire était finie. Mais il avait toujours adoré ces petites attentions qu’elle avait pour lui et le fait qu’ils soient quasiment incapables d’êtres proches l’un de l’autre sans résister à la tentation de se toucher. Il ne savait pas d’où lui venait ce besoin viscéral, il avait plutôt été éloigné de tous sentiments tout au long de sa vie. Il n’avait jamais été réellement proche de quelqu’un mis à part de son frère. Les femmes qui avaient croisé sa vie avant ça n’avaient aucune importance.

Il se raidit néanmoins quand elle parla de sa vision et qu’il comprit qu’elle avait vu la même chose que lui. Ses sentiments quant à cet événement étaient partagés. Il n’aimait pas la douleur que cela faisait remonter à la surface. Il n’avait jamais vraiment digéré la perte de cet enfant. Il n’en avait jamais réellement parlé non plus. Voir ce qui aurait pu être creusait un trou encore plus béant dans sa poitrine. Ou bien s’agissait-il d’autre chose ? Il secoua la tête.

« Ca n’avait rien de réel pourtant Marie… Je ne sais pas ce que c’était mais tu ne dois rien espérer de ça… »
Il ne pouvait s’agir d’un souvenir. Quant à si c’était un désir il valait mieux l’étouffer dans l’œuf. La grossesse de Marie avait été un accident et il ne souhaitait pas que cela se reproduise. Tout du moins pas avec lui. Pas dans cette vie. Il était hors de question qu’un autre enfant ait à subir ce qu’il avait subit. Ce n’était pas ce qu’il voulait. Il ne l’avait jamais voulu.

Il écouta la suite des explications de la jeune femme sans être certain de savoir où cela les menaient. Il ne pouvait s’empêcher d’éprouver de la méfiance pour ce Castiel et donc pour tout ce qu’il pourrait bien leur dire. Ce n’était pas la première fois qu’on chercherait à le manipuler. Et ce ne serait pas la dernière. Il aurait juste voulu qu’elle ne soit pas mêlée à toute cette histoire. Pourquoi sa vie devait-elle être si compliquée ? Il n’avait jamais été plus dur de choisir entre raison et passion.

« Marie je crois que… »


Il ne put aller plus loin à cause de l’intervention de l’ange et il se tourna vers lui, plutôt surpris de cette brusque intrusion dans leur conversation. Les paroles prononcées par Marie s’émoussèrent et posant une main sur sa hanche il se tourna vers l’être immortel. « Tu es là depuis longtemps ? »

« Vous autres vous faites de drôles de tête quand vous mélangez vos corps. »
Le visage de Dean vira au cramoisi et il pointa du doigt l’homme avec hargne. « Tu n’as jamais entendu parler d’intimité ? »
L’ange sembla hésiter. « Je suis désolé. C’est vrai que ça m’a fait me sentir tout drôle. »
« Juste… » Dean sembla sur le point d’éclater mais il se rappela des paroles de Marie et se calma doucement. Il lui fallut quelques secondes pour qu’il en revienne à leur conversation.

« Qu’est-ce qu’elle a comprit ? »
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MessageSujet: Re: Just don't give up I'm workin it out. Please don't give in, I won't let you down.    Just don't give up I'm workin it out. Please don't give in, I won't let you down.  EmptyVen 30 Sep - 1:26

« Je sais, je sais c’est fou dit comme ça et j’espère rien Dean, mais si tu avais vu ce que j’ai vu… »

Elle se coupa, soufflant et essayant de chasser cette pensée de sa tête. C’était si réel pourtant. Et elle savait qu’elle ne devait pas se raccrocher à cette vision, mais après la souffrance, elle voulait croire qu’elle avait une raison de s’accrocher, une raison d’espérer. Elle voulait juste comprendre. Pourquoi avait-elle vu ça ? Pourquoi avait-elle ressentit ça ? Il avait fallu juste un geste contre sa peau, le premier geste depuis plus de six mois. Elle savait que tout ce qu’elle lui disait était assez difficile à digérer mais elle avait besoin de lui en parler. Scrutant le moindre de ses réactions, elle avait terriblement peur de ce qu’il allait penser d’elle. Devenait-elle folle ? Etait-ce un tour d’ange pour la rendre folle et faire une nouvelle fois souffrir Dean ? Alors qu’elle se trouvait devant celui qui était le seul à pouvoir la rassurer, elle se sentait totalement perdue.

Elle était pendue à ses lèvres, attendant ce qu’il allait dire quand elle sursauta, la voix de l’ange cassant l’intimité de leur conversation. Elle détourna la tête, la bouche ouverte de surprise et de honte quand elle comprit que Castiel était déjà là quelques minutes plus tôt quand ils étaient en pleins ébats sur la voiture. Elle se sentit soudainement très mal à l’aise, le rouge empourprant ses joues. Elle ne put s’empêcher d’étouffer un rire quand l’ange avoua avoir ressentit quelque chose en les regardant. Devant le regard et la colère de Dean, elle mordilla l’intérieur de sa lèvre pour éviter de rire d’avantage. Il faut dire que la situation était assez drôle –hormis le fait qu’ils avaient une conversation dès plus importante.

Marie tourna la tête vers Castiel quand Dean lui posa finalement la question. Castiel semblait en savoir beaucoup plus sur elle que n’importe qui. Et elle savait qu’il lui cachait encore des choses, comme s’il attendait qu’elle les découvre par elle-même ou comme s’il avait peur qu’elle les découvre. Marie se tourna entièrement vers lui, et croisa ses bras sur sa poitrine, attendant la réponse de l’ange.

« Elle a comprit qu’elle appartenait à ce monde. »
Lâcha finalement Castiel, d’un ton neutre mais déterminé. « Votre rencontre n’a été que l’élément déclencheur pour elle. Elle n’est pas comme tous les autres humains. Elle est spéciale. »

Marie fit un pas en avant, troublée que l’ange se décide enfin à parler.

« En quoi suis-je spéciale Castiel ? »
« Je ne peux pas te dire. »
« Pourquoi ? »

L’ange resta silencieux un long moment et sembla hésiter.

« Tu dois le découvrir par toi-même. Te le dire reviendrait à casser le processus. Et tu serais inutile pour nous. »
« Quoi ? Pour vous ? Quel process… »

Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase que Castiel s’était volatilisé. Elle laissa échapper un souffle au bout d’un moment et se tourna légèrement vers Dean. La dernière chose qu’elle voulait, c’est qu’il se fasse encore du souci pour elle. Et cette situation n’allait rien arranger. Un frisson lui parcouru le dos et elle croisa ses bras, posant ses mains dessus pour se réchauffer.

« J’ai envie de lui faire confiance Dean. » Lâcha-t-elle finalement alors qu’elle croisait le regard de l’homme qu’elle aimait. « Je sais que tu te méfies de lui, mais je sais pas, je sens qu’on peut lui faire confiance. »
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MessageSujet: Re: Just don't give up I'm workin it out. Please don't give in, I won't let you down.    Just don't give up I'm workin it out. Please don't give in, I won't let you down.  EmptyMar 4 Oct - 18:51



L’attitude de l’ange ne plaisait pas à Dean. Il n’aimait pas le voir apparaître comme ça lui chantait et balancer des bombes que seul lui comprenait. Il se tut alors que Marie essayait de lui tirer les vers du nez, jugeant qu’elle avait plus de raisons que lui de poser des questions, mais il eut toutes les peines du monde à calmer son agacement quand Castiel disparut sans avoir pour autant fait avancer la discussion. Interdit il fixa l’endroit où se tenait l’ange encore quelques secondes auparavant puis il daigna se tourner vers Marie. Un sourire triste s’afficha sur ses lèvres alors qu’elle avouait sa confiance pour l’ange. Dean lui n’offrait plus sa confiance à personne, il avait trop souvent été déçu.

« Tu penses vraiment pouvoir faire confiance à quelqu’un qui dit vouloir t’utiliser ? » Il savait qu’il n’était jamais bon d’être l’instrument de quelqu’un. Car peut importe ce que les anges visaient, ils n’avaient pas la même logique et la même perception que les humains. Dean s’en doutait, il avait été de même pour chaque créature surnaturelle qu’il avait eut le malheur de croiser. Chacune ne servait que ses propres intérêts, le reste n’avait pas grande importance. Pour avoir grandit dans ce monde Dean s’en fichait, il était habitué à n’être qu’un pion, mais qu’ils aient des vues sur Marie ne lui disait rien qui vaille. Il restait obstinément convaincu qu’il était celui qui avait introduit Marie dans le monde surnaturel, et pas qu’elle y avait toujours appartenu.

« Crois moi il y a du souci à se faire quand quelqu’un te dit quelques chose comme ça… Ces êtres là… Ils ne sont pas humains Marie. Ils n’ont pas le même sens de la morale que nous. La mort n’a pas le même impact sur eux parce qu’ils sont des êtres immortels. Ici ils n’ont pas de substance, ils ne font qu’emprunter des corps. »

« Spéciale… »
Il passa une main sur son visage. Tout cela l’épuisait. « Merde… » Jura-t-il. Il se jurait de lui arracher ses ailes à cet ange et de les lui fourrer au cul.

« On va rentrer avec Bobby et les autres et tu vas nous raconter tout ce que ce machin a pu te dire et te montrer Marie. Tu n’oublieras aucun détail parce que tout peut être important. C’est la première fois que ces créatures se manifestent et on ne sait pas vraiment ce qu’elles veulent ni comment. Quoi qu’il arrive n’accepte plus jamais d’être seule avec lui et n’accepte rien. Pas un bonbon, pas une accolade rien… »Il avait prit appui sur un capot de voiture, son esprit pédalait à toute allure, cherchant déjà des stratégies d’attaque et de défense. Il faudrait qu’il trouve un moyen d’éloigner cette présence de la maison de Bobby. Ce qui était sûr c’est que les pièges déjà installés ne fonctionnaient pas.

« Tu resteras chez Bobby… Le temps qu’on trouve une signification à tout ça. Je ne te laisserais retourner à ta vie qu’une fois certain que tu ne risques plus rien. » Les paroles de Castiel n’avaient fait que renforcer son idée de l’éloigner de lui le plus rapidement possible. Si les regards se tournaient déjà vers elle il était temps de couper court à toute intrusion et d’étouffer leur intérêt dans l’œuf.

« Allez ne restons pas dehors. Ca pourrait être dangereux. »


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