WHITE HORSE ● texas never seemed so calm
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 Well it's the hurt you hide that fuels the fires inside me

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Kaleb Hawkins
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MessageSujet: Well it's the hurt you hide that fuels the fires inside me   Well it's the hurt you hide that fuels the fires inside me EmptyLun 2 Mai - 22:07

Deux semaines. Deux semaines depuis l’annonce de cette terrible nouvelle. Il était resté enfermé dans son ranch, évitant le plus possible de faire des courses en ville, il envoyait un de ses employés faire les livraisons. Il ne savait pas encore comment il allait réagir en revoyant Thomas, encore moins en la revoyant elle. Il avait dû tout avouer à Mamé qui savait que quelque chose n’allait pas chez lui. Et au fond elle ne parut pas surprise quand il lui avoua. Elle l’avait deviné la seconde où elle avait posé les yeux sur le petit Tom. Comment avait-il pu être aussi aveugle après tout ? Il balança une botte de paille de l’autre côté de la barrière et essuya son front trempé sur sa chemise. Le soleil frappait depuis plusieurs heures sans qu’il ne s’en soit rendu compte. Depuis combien de temps faisait-il les même mouvements ? Depuis combien de temps se ressassait-il la même chose ? Et il en venait toujours à la même conclusion.

Enlevant sa chemise, il se dirigea vers le ranch et poussa la porte. Le sourire taquin de sa petite amie l’accueilla avec bien plus d’entrain et de chaleur qu’il n’aurait imaginé. Elle se leva et entoura ses bras autour de son cou moite par la transpiration. Elle murmura quelque chose et il se mit à sourire alors qu’elle liait leurs lèvres dans un fougueux baiser. Il ne lui avait rien dit. Il n’en avait pas la force. Il ne savait même pas comment réagir lui-même, alors savoir comment allait réagir Marianne était impossible. Elle était une des seules bonnes choses qui lui était arrivée depuis ces dernières années. Avec elle, il avait vu une bonne raison de se reconstruire. Il avait enfin réussit à accepter la réalité et aller de l’avant. Il n’était pas prêt à tout perdre alors qu’il venait de tout reconstruire.

L’eau chaude coula sur leurs deux corps. Les yeux fermés, il appréciait chaque baiser de Marianne sur sa peau meurtrie par le soleil. Il avait beau ressentir pour elle un intense sentiment, il ne pouvait s’empêcher de penser à autre chose en ce moment. Il était trop préoccupé. Il allait devenir fou. Il n’arrivait plus à la toucher sans penser à sa peau. Il n’arrivait plus à l’embrasser sans imaginer ses lèvres à elle. Il n’arrivait plus à l’aimer sans se souvenir de l’amour qu’il avait pu porter à Allie. Et il devenait fou. Il fallait qu’il règle cette histoire, il fallait qu’il assume ce qu’il voulait vraiment. Mais était-ce ce qu’il voulait vraiment ?

« Marianne… » Il captura son visage dans ses mains et ouvrit les yeux, l’eau coulant sur son visage. « Je… je dois faire quelque chose, ne m’attends pas ce soir. » Il captura ses lèvres tendrement et sortit de la douche sans attendre que la jeune femme puisse répondre quoi que ce soit.

En quelques minutes, il s’habilla et rejoignit son pick-up. Il n’allait pas gâcher encore du temps. Il avait déjà perdu des années entières à rester dans l’ignorance. Il le faisait pour lui mais avant tout pour l’enfant. La présence d’un père était trop importante pour qu’il se défile. Il ne pouvait pas lui faire ça. Mamé le regarda partir en souriant. Elle savait qu’il allait enfin assumer son rôle. Elle ne le dirait probablement pas mais elle espérait qu’un jour, les trois forment une vraie famille. Leur famille.

Il coupa le moteur dans l’allée et resta un instant dans la voiture à regarder la maison. Combien de fois était-il venu la chercher le soir, se cachant dans l’allée pour ne pas que sa mère reconnaisse son pick-up, encore aujourd’hui il avait été tenté de se cacher derrière les haies pour ne pas être repéré. Mais c’était il y a bien des années. Quand ils étaient encore insouciants. Maintenant il n’y avait qu’amertume et regrets. Et un petit être qu’il ne connaissait pas. Il ouvrit la portière et s’avança vers la porte d’entrée. Il savait qu’il allait devoir l’affronter. Après deux coups, la porte s’ouvrit et le visage se décomposa en face de lui.

« Bonsoir Madame Dewez. J’aimerai parler à Allie s’il vous plait. »

Il était resté le plus poli possible. Il savait pertinemment qu’elle ne le portait pas dans son cœur, loin de là, elle lui en avait toujours voulu d’avoir éloigné Allie du droit chemin. Du chemin qu’elle voulait que sa fille prenne. Elle lui en avait toujours voulu d’avoir connu la vraie Allie, non celle qu’elle s’évertuait à façonner. Et maintenant, face à elle il n’avait plus peur comme quand il avait 17ans, il se sentait supérieur, car elle était bien plus désespérée qu’il ne l’avait jamais été. Allie ne l’avait jamais aimé et il se sentait bien désolé pour elle. Elle avait perdu non pas une fille mais bien plus.

« Ca y est, tu viens chercher le bâtard. Il t’en a fallu du temps. »

Il ne répliqua pas, son regard suffit à faire taire la vieille femme. Elle referma la porte et il attendit quelques instants avant de voir Allie passer la tête par l’embrasure de la porte. Il resta un instant sans rien dire, elle le désarmait à chaque fois. Encore aujourd’hui il était impossible pour lui de la regarder sans en perdre ses mots. Il regarda par-dessus son épaule et baissa doucement la voix.

« Je… j’aimerai prendre Thomas pour la soirée si ça ne te dérange pas. »

Il lui demandait mais à vrai dire il avait tous les droits de le vouloir. Il était son père après tout. Il n’avait pas besoin de demander. C’était son fils. Bordel son fils.
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MessageSujet: Re: Well it's the hurt you hide that fuels the fires inside me   Well it's the hurt you hide that fuels the fires inside me EmptyMar 3 Mai - 0:34



Souvent elle se demanda si revenir à Jacksonville était une bonne idée. Pendant tout ce temps la question tourna dans son esprit sans qu’elle ne parvienne à se faire une idée et avec les jours qui passaient elle avait prit la résolution de rassembler un maximum d’argent, histoire de remplir un peu son compte en banque après la déroute qu’il avait connue à New York, pour se trouve un coin calme où enfin s’installer. A mesure que le temps passait, il était devenu évident pour elle que Kaleb l’avait… Les avaient rayés de sa vie et elle entendait bien faire de même. 5 ans passés à ressasser le passé c’était long. Mais l’abattement la saisissait quand elle se rendait compte qu’elle devrait non seulement bousculer Thomas encore une fois, et le faire changer d’horizons, mais se trouver également une vie à elle. Tant qu’elle était à New York elle avait pu se raccrocher aux lambeaux de ses rêves mais maintenant que lui restait-il à part une fierté blessée et des regrets à la pelle ? Reniflant la jeune femme posa le couteau avec lequel elle coupait des oignons. Sa tâche lui laissait tout le loisir de pleurer tout en ayant une bonne excuse mais elle attirait tout de même le regard réprobateur de sa mère.

Circonspecte, Allie regarda cette femme qui pour elle était une étrangère et qui n’avait sûrement jamais versé une larme de sa vie, pas même quand elle épluchait ces maudits oignons. Elle était aussi sèche que la terre de son jardin et chaleureuse comme une pelle. Tellement différent de Mamé qui restait pour la jeune femme le phare de son existence et qui lui avait apprit bien plus en quelques mois que sa mère ne l’avait jamais fait. La vieille femme avait été une bouée pour l’adolescente qu’elle était et elle regrettait aujourd’hui amèrement ne pas lui avoir demandé conseil. Souriant à travers ses larmes elle avisa que Mamé lui aurait sûrement dit de suivre son cœur. De suivre Kaleb. Et elle aurait sans doute eut raison. Allie essuya ses mains sur le tablier qui ceignait ses hanches et prit une carotte qu’elle entreprit de hacher méticuleusement. A intervalles régulières, sa mère claquait sa langue contre son palais, marquant sa désapprobation sans jamais lui indiquer le bon geste.

Comme chaque fois ses pensées dérivèrent sur le costaud cow boy qui avait prit la place de son ancien petit ami. Elle avait été stupéfaite de voir à quel point il avait pu changer, tout en restant le même. Se mordant la lèvre, elle sentit le rose lui monter aux joues alors qu’elle admettait que ses rêves avaient été particulièrement agités depuis qu’elle l’avait revu. Elle ne pouvait s’empêcher d’imaginer ses grandes mains partout sur son corps. Et ses lèvres bon dieu… Elle eut un hoquet alors que le couteau tranchait sa chair et elle alla immédiatement rincer la plaie sous l’eau claire. Inutile de nier, se disait-elle, les années n’avaient même pas émoussé la passion qu’elle avait pour ce grand brun. Pire, depuis qu’elle était revenue, elle ne cessait de croiser des gens qui l’abreuvaient de détails sur lui, certains dont elle se serait passé. Marianne. Un soupir lui vint alors qu’elle se souvenait de cette conversation avec une petite vieille qui lui avait expliqué en long, en large et en travers à quel point cette mystérieuse jeune femme avait ramené le bonheur dans le ranch Hawkins. A quel point Kaleb semblait épanoui avec elle. Et combien ils attendaient tous que soient enfin annoncées les fiançailles. Rien que le mot lui filait la nausée. Mais à quoi s’était-elle attendue ? A ce qu’il arrête de vivre ? Cesse donc de rêver s’admonesta-t-elle. Tu fais partie du passé voilà tout.

On frappa soudain à la porte et Allie se sentit soulagée quand sa mère quitta la pièce. Elle coupa l’eau du robinet et s’avança jusqu’à la porte, surprise qu’on vienne les déranger à une heure aussi tardive. Les Dewez ne recevaient pas beaucoup de visites, et on comprenait pourquoi. La brunette sursauta quand elle entendit la remarque de sa mère et aussitôt les larmes refluèrent dans ses yeux. Un bâtard. Voilà donc comment elle appelait son petit fils. Essuyant du revers de la main ses pleurs, Allie s’avança dans le salon et salua Kaleb d’un signe de tête. Sa mère repartit pour la cuisine mais s’arrêta au seuil et son regard pesait sur la jeune femme.

« Euh je… Il… »

« Il est un peu tard pour ça vous auriez du téléphoner. »
Allie agrippa la porte et la claqua au nez de sa mère. Interdite elle fixa un moment Kaleb avant de hausser les épaules.
« Il n’a pas mangé mais… » Elle était surprise de le voir là. Et elle n’aurait pas du. Surtout pas vu comment elle connaissait Kaleb. Fébrile elle passa sa main dans ses cheveux pour arranger un peu sa coiffure, coquetterie inutile.
« Il n’a pas arrêté de parler de toi. Il a fallu que je lui achète un de ces manches à balai avec une tête de cheval. Il ne fait que galoper dans la maison. » Elle esquissa un sourire puis se reprit. A quoi jouait-elle ? Elle recula de quelques pas puis s’approcha de l’escalier.
« Tom chéri il y a un cow boy qui veut te voir. » Le silence puis une explosion de joie suivit d’une cavalcade folle. La gorge d’Allie se noua quand elle le vit dévaler les escaliers, inquiéte à chaque instant qu’il ne lui arrive quelque chose. Tom se précipita tout droit dans les bras de l’homme qui était devenu son héros et débita un flot de paroles hallucinant, voulant à tout prix lui raconter toutes ses aventures.

Il ponctua son récit par un « Mais maman a dit que tu avais trop de travail. » En lui adressant un regard de reproches. Il la boudait.
« Eh bien devine quoi Kaleb est venu pour te proposer quelque chose. » Dit-elle en faisant mine de l’ignorer.
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MessageSujet: Re: Well it's the hurt you hide that fuels the fires inside me   Well it's the hurt you hide that fuels the fires inside me EmptyJeu 5 Mai - 23:45

Well it's the hurt you hide that fuels the fires inside me Tumblr_lknhs5Znqn1qaj09co1_500

Son regard s’attarda sur les yeux rougis de la jeune femme et il sentit un pincement dans son cœur.
Etait-ce à cause de sa mère ? A cause de lui ? Une part de lui voulait la prendre là dans ses bras, la réconforter et lui dire qu’il était là mais c’était impossible. Tout était fini à présent. Il ne restait plus que d’eux un petit bout de cinq ans qu’il avait encore du mal à appeler son fils. Jamais il n’aurait pensé avoir un fils si tôt. Bien sûr, quand il était avec Allie, ils étaient jeunes et insouciants, il avait pensé que peut-être dans le futur, il pourrait avoir un enfant, il s’y était préparé et s’était sentit prêt. Mais à présent, en y réfléchissant bien, il savait qu’il n’était pas prêt. Ca lui tombait dessus du jour au lendemain et il n’avait pas la moindre idée de ce qu’il devait exactement faire.

« Navré, vous savez bien que paysan comme je suis, je n’ai pas le téléphone dans mon ranch abandonné… »
Rétorqua-t-il avec ironie avant qu’Allie ne referme violemment la porte.

Il n’avait jamais aimé cette femme, oh grand jamais. Elle était la pire femme qu’il ait jamais rencontrée. Elle n’arrivait pas à la hauteur de sa défunte mère, encore moins de mamé. Il se rendait compte à quel point il avait eut de la chance de vivre entouré de ces femmes. Allie, elle, avait du en souffrir toute sa vie. Elle le masquait bien à l’époque, mais il avait toujours su qu’elle en souffrait. Et il avait tout fait pour qu’elle se sente bien chez lui. Car il voulait le meilleur pour elle. Il la regarda se remettre les cheveux en place et un fin sourire passa sur ses lèvres avant qu’il ne baisse le regard de gêne. Il n’arrivait pas à agir naturellement en sa compagnie. Surtout pas après leur dernière discussion. Il lui en voulait toujours de lui avoir caché une si grosse chose. Et au fond il lui en voulait toujours d’être partie. Si elle était restée là, rien de tout ça ne se serait produit. Ils ne se seraient jamais séparés, ils auraient élevé Tom ensemble, se seraient mariés au couché de soleil sur la coline près du ranch en petit comité et ils auraient été heureux jusqu’à la fin de leur vie. Il en était sûr. Il l’avait tant de fois imaginé quand elle l’avait quitté. Une famille.

Il sentit son cœur se serrer. Tous ces rêves avaient été délusoires. Maintenant, elle lui racontait des souvenirs qu’il n’avait jamais vécut. Des moments qu’il ne vivrait jamais. Des moments qu’il avait manqué. Il ne répondit pas quand elle lui avoua que Tom n’avait fait que parler de lui, glissant ses mains dans ses poches et laissant sa tête plongée vers le sol. Il avait encore du mal à la regarder sans éprouver du regret, de l’amertume et de la rancœur. Il ne fut pas préparé à la bourrasque de bonhomme qui s’engouffra dans ses bras. Un sourire se glissa instantanément sur ses lèvres et presque naturellement il referma ses bras sur le garçon avant de poser sa main sur sa tête en souriant.

« Effectivement, j’ai eu beaucoup de travail Tom. » Déclara-t-il en souriant avant de lancer un rapide regard vers la jeune femme.

Il n’essayait pas de la déculpabiliser de tous les mensonges qu’elle avait construit entre eux mais il ne voulait pas que Tom lui en veuille. Elle était sa mère, elle l’avait élevé toute seule, il ne pouvait pas lui en vouloir. Pas déjà. Mais tôt ou tard, quand il serait plus grand, il apprendra la vérité. Quand il lui demandera pourquoi les cinq premières années, il n’était pas là, il ne pourrait pas mentir. Il hocha la tête en signe d’approbation et s’agenouilla au niveau du petit garçon.

« Tom, je me demandais si tu voulais venir avec moi voir une course de chevaux et après on irait manger un morceau dans un saloon, tu en dis quoi ? »


Un sourire se logea sur ses lèvres en voyant déjà la réaction du gamin mais il reprit vite la parole en levant la tête vers Allie.

« Je ne le ramènerai pas trop tard. »

Pas trop tard.

Il avait juste besoin de connaître son fils, de partager ses passions, de connaître les siennes. Il n’était pas prêt à lui avouer qui il était mais il était prêt à être là pour lui. Il n’était pas trop tard pour le connaître.

Pas trop tard.
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MessageSujet: Re: Well it's the hurt you hide that fuels the fires inside me   Well it's the hurt you hide that fuels the fires inside me EmptyDim 8 Mai - 23:32

Le plus dur dans tout ça est qu’elle était morte de trouille. Morte de trouille à l’idée que son boulot minable dans une épicerie ne soit pas suffisant pour avoir la garde de son fils. Elle n’en croyait pas Kaleb capable, mais une pointe amère nouait son estomac quand elle se rendait compte qu’elle ne connaissait plus réellement l’homme qu’elle avait en face d’elle. Comment aurait-elle pu être sûre que le temps et la douleur ne l’avait pas transformé ? Parce que c’était bien de la douleur qu’elle avait lue dans son regard lorsqu’il avait apprit pour Tom. Et elle comprenait ce sentiment, elle se détestait depuis trop longtemps pour l’oublier. Elle avait séparé le père et le fils, avec aucune autre raison valable si ce n’était la peur panique qu’elle avait d’affronter à nouveau l’homme qu’elle aimait, et accepter ses erreurs. A l’époque elle n’était qu’une gamine, terrifiée par ses sentiments et par la poigne de sa mère.

Un sourire gêné apparut sur ses lèvres alors que père et fils se retrouvaient en s’ignorant. Elle se rendait compte à quel point Thomas avait manqué d’une figure paternelle et combien ses efforts pour combler ce manque avaient été vains. Elle le voyait dans cette façon que le petit garçon avait de se tourner si vite vers les figures masculines, adoptant une attitude similaire comme s’il y cherchait sa propre identité. Elle en avait beaucoup souffert, et les instants de douleur n’étaient pas finis si elle devait observer le père et le fils sans arriver à former un tout avec. L’idée que Kaleb soit avec une autre la révulsait, tout autant que celle que cette étrangère puisse jouer un rôle dans la vie de son fils. Mais en voyant le sourire de ce dernier, elle fondait et était prête à lui offrir ce dont il avait besoin au prix de ses propres tourments.

« Peu importe. Vous devez profiter de cette soirée. »


Pour ne pas se sentir stupide elle alla chercher la veste de Thomas ainsi qu’un petit sac dans lequel elle rangeait toujours les choses indispensables, comme son doudou ou quelques pansements. Elle noua une écharpe autour de son cou pour le protéger de la fraîcheur des nuits et l’assomma de recommandations qu’il balaya en pestant, assignant qu’il n’était plus un bébé. Les joues en feu, il voulait paraître comme un homme devant Kaleb et elle se retint d’embrasser sa petite joue ronde. Elle avait vu la même obstination chez Kaleb, couplée à cette force tranquille qui l’avait tant guidée lorsqu’ils étaient ensemble. Elle les accompagna jusqu’au porche de la maison, et les regarda s’éloigner en leur offrant un geste de la main. Elle se sentit soudain vide, comme si on venait de lui arracher quelque chose, et retourna à la cuisine les pieds traînant au sol. Il lui fallu supporter le bavardage de sa mère, qui dérivait comme chaque fois vers les choix regrettables de sa fille. Son indifférence s’était muée en véritable mépris, le jour où elle avait donné le jour à un « bâtard » comme elle aimait dire. Allie endura sans faillir, puis se retira sous le porche avec une tasse de café. Là où elle attendit que son petit homme revienne.

Quand ce fut le cas elle vit le sourire sur le visage de l’enfant qui ne faiblirait pas et les questions dans le regard du père. Elle aurait été impatiente de demander quelles sensations avait ressenties Kaleb au contact de son enfant mais elle s’en sentait interdite. Elle se contenta donc d’envoyer son fils se coucher avec l’aide de sa grand-mère, puis elle servit une tasse à son ancien amant. Une fois assise sur le banc de bois, elle porta ses lèvres à la tasse, se donnant le temps de la réflexion. Elle ne voulait pas paraître maladroite, elle ne voulait pas non plus causer d’avantage de douleur à Kaleb en utilisant les mauvais mots. Mais il lui était impossible de savoir ce qui ne le blesserait pas.

« Je peux répondre à toutes tes questions. On peut aussi s’arranger pour… Enfin si tu veux voir Thomas plus souvent. Je crois qu’il adorerait ça alors… » Elle termina sa phrase en haussant les épaules.
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MessageSujet: Re: Well it's the hurt you hide that fuels the fires inside me   Well it's the hurt you hide that fuels the fires inside me EmptyLun 23 Mai - 0:44


I'm standing on the edge of me
I'm standing on the edge of everything I've never been before.
And i've been standing on the edge of me


Il aurait pu avoir cette vie. En fermant les yeux, il pouvait même s’imaginer avoir cette famille, s’installer au coin du feu dans le ranch, Tom sur ses genoux, la tête d’Allie posée sur son épaule, leur raconter une histoire et sentir le souffle chaud d’Allie dans son cou et entendre les respirations de Tom s’endormant. Il aurait pu avoir cette vie. En fermant les yeux il arrivait presque à l’imaginer. Mais c’était un chemin qu’ils n’avaient pas prit. Non au lieu de ça, il apprenait bien trop tard qu’il avait un fils et qu’il devait vivre avec. Il apprenait comment se comporter face à elle alors que tant de choses les séparaient. Il apprenait à connaître son fils de 5ans. Et malgré lui, il apprenait à la connaître à nouveau.

Il n’était pas prêt encore à faire des sorties à trois, comme une vraie famille. Déjà ça aurait eut l’air suspect et puis il n’était pas prêt à retourner des années en arrière en se retrouvant une soirée avec Allie. Il savait que les sentiments referaient surface plus vite qu’il n’aurait pu les arrêter et il n’avait pas le droit de se laisser aller. Il ne voulait pas souffrir à nouveau quand elle déciderait d’aller faire sa vie à New York ou n’importe quelle autre ville populaire. Il n’était pas prêt à la perdre à nouveau alors qu’il l’avait retrouvé. Qu’il les avait retrouvés.

Les yeux de Tom s’étaient illuminés quand il était rentré dans l’hippodrome, plusieurs mains se levèrent en direction de Kaleb pour le saluer et Tom leva les yeux d’admiration. Tant de cowboys qui le connaissaient. Il voulait être comme lui quand il serait grand. Kaleb posa sa main sur l’épaule du petit garçon et l’entraîna avec lui vers deux places assises. Il lui montra quel cheval lui appartenait et ensemble ils essayèrent de faire des pronostics. Kaleb prenait un certain plaisir à découvrir ce petit bout de lui. Il examinait chaque parcelle de son visage et y découvrait une partie de lui. C’était si irréel. Il aurait aimé être là à sa naissance, il aurait aimé l’accompagner dans ses premiers pas. Il aurait aimé le voir grandir. L’aimer comme un père aime son fils. Au lieu de ça, il était assit à côté de lui comme un inconnu.

Une bière à la main, il la porte à sa bouche alors que Tom avalait des cuisses de poulet, les tenant à pleine mains. Ils avaient fait le concours de celui qui en mangerait le plus et Tom avait gagné haut la main. Il savait qu’il n’aurait probablement pas dû le faire manger ainsi mais c’était la première fois qu’il faisait manger un gamin et puis c’était son fils après tout, il avait le droit de l’éduquer comme il voulait. Il reposa sa bière sur la table en bois, un air de country flottant dans le pub.

« Dis… tu connais ma maman depuis longtemps ? » La question du petit garçon fut si soudaine qu’il resta un instant interdit.

Il la connaissait depuis longtemps oui. Il avait toujours eut l’impression de la connaître depuis toujours. A présent, c’était différent.

« Assez oui, bien avant que tu sois là. » Un sourire tendre se logea sur son visage et le petit garçon resta un instant silencieux, réfléchissant.

« Donc tu sais qui est mon papa ? »

Et son cœur se brisa.

Il n’était pas prêt.

« Tu devrais finir de manger Tom, on ne va pas tarder à rentrer. »

Tom baissa la tête, déçu. De ne pas savoir ou de rentrer. Il ne sut réellement. Il s’en voulait de ne rien dire, il s’en voulait de l’avoir abandonné, il s’en voulait de ne pas avoir été là pendant toutes ces années mais plus. Il s’en voulait de ne pas assumer son rôle de père et de ne pas lui donner plus qu’il n’aurait pu.

Le pick-up s’arrêta dans l’allée et Tom attendit Kaleb avant de se coller à lui et de rejoindre sa mère les attendant dehors. Il passa sa main dans les cheveux de l’enfant avant de le regarder rentrer se coucher. Allie lui tendit une tasse de café et il la suivit jusqu’au porche où il se laissa tomber sur la barrière en bois. Il baissa le regard quand elle prit la parole et il sentit une pointe d’amertume se former dans son ventre. Il aurait aimé avoir cette vie-là. Oh oui, elle seule savait à quel point il aurait aimé avoir cette vie là. Mais maintenant tout était différent.

Il resta silencieux. Il ne trouvait les mots. Elle lui avait si longtemps mentit, il ne voulait pas faire pareil. Il ne voulait pas qu’elle l’apprenne par d’autres. Mais il n’arrivait pas. Elle avait tellement représenté pour lui. Elle représentait encore tellement. Il sentait tous ses membres se contracter à ses côtés, son cœur battait la chamade comme avant, il ressentait ses tremblements dans tout son corps comme il ne les avait jamais ressentit avec une autre personne. Elle était la seule qu’il avait voulut. La seule qu’il avait imaginé combler sa vie. A présent une autre personne avait prit sa place. Et c’était dur. Beaucoup trop dur.

« Ecoute Allie… »

Il posa la tasse sur le rebord en bois et lui tourna le dos, plongeant son regard vers l’horizon.

« Je ne sais pas si je suis déjà prêt à être père. Ce n’est pas quelque chose à prendre à la légère. Je n’ai pas envie que Tom en souffre. Je… »

Il se tourna à nouveau vers elle, la regarda un instant. Elle avait longtemps été la seule.

« Je vais me marier Allie. »

Elle avait longtemps été la seule.
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MessageSujet: Re: Well it's the hurt you hide that fuels the fires inside me   Well it's the hurt you hide that fuels the fires inside me EmptyMar 24 Mai - 0:36



Se résoudre à laisser son fils à une autre personne était une épreuve douloureuse. Allie savait que Kaleb était le père de Thomas, et qu’en cette qualité il avait tout à fait le droit de passer du temps avec son fils, mais ça ne rendait pas les choses plus simples pour autant. Voir l’admiration du fils pour le père, et l’envie du père, lui ramenait en plein visage toutes ses erreurs. Elle ne croyait pas qu’il existait une excuse pour ce qu’elle avait fait et elle en mesurait maintenant l’énormité, mais cela faisait bien longtemps que son reflet dans la glace lui faisait horreur. Elle avait parfois l’impression d’avoir agit avec la même cruauté que sa mère et cette simple idée lui retournait l’estomac. Pourtant elle savait que les choses n’auraient pas pu être différentes, jamais elle n’aurait trouvé le courage de retourné à Jacksonville pour annoncer à son ancien petit ami sa grossesse. Le souvenir de leur rupture était une épreuve bien trop insurmontable.

Cachant son trouble au fond de sa tasse de café, elle buvait petite gorgée sur petite gorgée, s’efforçant de ne pas boire son contenu d’une traite. A la réflexion elle aurait d’avantage eut besoin d’un bon verre, mais là aussi ce simple geste lui rappelait bien trop sa mère. Elle devait donc se contenter d’espérer que les effluves de café seraient suffisants pour dissiper le malaise qu’elle sentait s’installer entre eux. C’était étrange de se sentir aussi étrangère à Kaleb, alors qu’elle avait trouvé si rapidement ses marques à ses côtés au début de leur relation. Elle ne savait pas trop ce qui avait fonctionné entre elle et le cowboy, mais l’alchimie avait été présente dés les premiers instants. Elle n’avait jamais aimé un autre homme. Elle ne s’en croyait pas capable.

Elle hocha faiblement la tête quand Kaleb lui fit part de ses troubles, bien qu’il ne puisse pas la voir, parce qu’elle ne souhaitait pas l’interrompre. Elle ne voulait pas lui rendre la tâche plus difficile, ni lui donner l’impression qu’elle était en train de le juger. Elle se sentait redevable vis-à-vis de lui et était prête à accepter à peu près toutes les critiques qu’il voudrait bien lui faire. Il avait gagné ce droit. Pour autant elle ne s’était pas attendue à ce qu’il la punisse de cette façon et elle sentit son être se dissoudre à peine les mots prononcés. Tant que le doute avait subsisté, il restait une minuscule porte ouverte pour elle, une route vers le bonheur, mais on venait de lui claquer violemment au visage. Crispant ses doigts sur la tasse presque à la briser, elle s’efforça de ne rien laisser paraître sur son visage. Puis avec la même force qu’elle puisait chaque fois pour faire son numéro au lycée, elle afficha un sourire sur son visage de poupée.

« C’est une excellente nouvelle Kaleb. Je suis certaine que ton père aurait adoré ça. »
Le père de Kaleb avait été un élément important dans son adolescence et elle avait construit avec lui ce qu’elle n’avait pu trouver chez sa propre famille. Il lui semblait qu’il avait toujours su ce qui lui passait par la tête, et les mots qu’il choisissait pour lui parler l’avait toujours touchée. Elle s’était sentie acceptée pour ce qu’elle était et non ce qu’elle paraissait. Penser à sa mort ouvrait toujours un trou béant dans sa poitrine.

« Tu sais je ne suis pas revenue ici pour t’accabler. Je n’avais pas vraiment le choix en réalité. Si je pouvais changer quelque chose à cette situation je le ferais… Tout ça pour dire que le choix t’appartient à toi, d’inclure Thomas dans ta vie ou non. Tu peux être un papa. Tu peux être un tonton cool. Tu peux prendre ta décision aujourd’hui comme dans six mois. On peut s’arranger pour que vous ayez quelques soirées comme aujourd’hui. Tu peux passer plus de temps avec aussi. Je suis certaine que la femme que tu as choisie s’entendra à merveille avec lui. Il fait fondre tous les cœurs. »


Elle inspira une bouffée d’air mais eut d’avantage l’impression d’étouffer. « Vraiment je suis heureuse pour toi. Et je ne veux en aucun cas gâcher ce bonheur. »
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Kaleb Hawkins
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Kaleb Hawkins


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MessageSujet: Re: Well it's the hurt you hide that fuels the fires inside me   Well it's the hurt you hide that fuels the fires inside me EmptySam 24 Sep - 17:47


Il n’aurait jamais cru être dans cette situation. Il ne l’aurait jamais imaginé. Il avait toujours pensé qu’elle serait la seule à lui faire l’honneur d’être sa femme. Il avait toujours cru qu’il n’aimerait qu’elle. Mais elle avait choisit de fuir et il avait du faire avec. Il avait du trouver à nouveau un foyer, une femme à aimer. Marianne était arrivée. Elle lui avait donné une nouvelle raison de se lever le matin, il appréciait à nouveau les balades à cheval avec elle, les sorties au restaurant. Marianne était restée. Depuis le départ d’Allie, tout le monde croyait que Kaleb allait finir sa vie seul, dans son ranch. Et elle était restée. Comme une nouvelle vie, elle lui offrait la possibilité d’être quelqu’un de meilleur, d’être enfin heureux. Il l’aimait pour tout ce qu’elle était, tout ce qu’elle lui donnait. Pourtant une part de lui n’avait jamais pu oublier Allie et il l’avait ignoré pendant tant d’années. Aujourd’hui Allie avait réouvert cette partie de son cœur qu’il n’était pas prêt à laisser échapper.

« Ne fais pas ça. »

Parler de son père n’était jamais facile. Surtout quand c’était elle qui en parlait. Elle n’avait pas été là quand il était mort. Et pourtant elle était celle dont il aurait eut le plus besoin après sa mort. Il lui laissé tout une vie à s’occuper. Un ranch, des vaches, Mamé, du personnel. Pendant des mois il avait pensé la rejoindre, quitter cette vie qu’il aimait mais dont il avait été obligé d’accepter, juste pour l’avoir à nouveau à ses côtés. Et à la mort de son père il n’avait plus le choix. Il avait été obligé de rester. Mais plus encore, il avait voulu rester. Sa mort lui avait rappelé ce pourquoi il était fait. Pour cette vie là. Pas pour Allie et New York.

« Tu n’avais pas vraiment le choix ? Ravi de savoir que j’aurai pu ne jamais savoir que j’avais un fils ! »

Lâcha-t-il avec amertume alors qu’il se laissait tomber sur la rambarde en bois. S’il n’était pas rentré dans cette épicerie ce jour-là, peut-être ne l’aurait-il pas encore vu. Peut-être n’aurait-il jamais vraiment su qu’il avait un fils s’il ne l’y avait pas confronté. Il lui en voulait de tout mais aussi de rien. Elle avait ce pouvoir sur lui qui effaçait tout et le rendait fou d’elle. Il n’avait qu’une seule envie, la prendre et effacer toute cette frustration sexuelle qui ressentait pour elle. Qu’ils ressentaient tous les deux. Tout son corps lui criait de réduire la distance entre eux et de la plaquer contre lui. Mais il n’avait pas le droit. Il n’avait plus le droit.

« Arrête ! Arrête ça ! » Il ne supportait pas le fait qu’elle approuve son bonheur.

Il ne supportait pas le fait qu’ils se mentent à eux-mêmes. Qu’ils fassent sembler d’aller bien alors qu’ils souffraient plus qu’il n’était possible.

« Je peux plus faire semblant Allie. Depuis que t’es revenue ça me bouffe de l’intérieur. »

Il s’était relevé et s’était rapproché d’elle. Irrémédiablement attiré vers elle.

« J’arrête pas de penser à toi, à ce qu’on aurait pu être, à Tom et à notre vie. J’arrête pas de t’imaginer le soir dans mon lit, à sentir ta peau et à caresser tes cuisses. » Son corps s’était dangereusement rapproché du sien. Il pouvait sentir la chaleur de son souffle. « Et si tu oses me dire que tu ne ressens pas ce besoin, cette chose entre nous, ça ne serait que me faire croire à un mensonge de plus. » Ses lèvres se rapprochaient doucement des siennes, tellement qu’il murmurait à présent. Son regard se posa un instant sur ses lèvres puis il se réveilla soudainement. Il ne pouvait pas. Il ne pouvait plus.

« Peut-être que c’est mieux si on ne se voit plus. On l’a fait pendant plus de cinq ans, ça ne doit pas être plus difficile de continuer à s’ignorer. »

Il recula et la regarda. C’était tellement difficile. Tellement. Mais c’était nécessaire.

« Je suis désolé pour Tom. Il mérite mieux. Cette vie, ce ranch, c’est pas pour lui. Il n’a pas d’avenir ici. Je sais pas pourquoi tu es véritablement revenue Allie mais cette vie c’est pas ce que tu voulais, tu l’as fui, t’aurai mieux fait de… »

Il ne finit pas sa phrase et détourna le regard. C’était trop difficile.

« Merci pour le café. » Souffla-t-il finalement alors qu’il n’osait même pas la regarder. Il lui tourna finalement le dos et quitta le porche pour rejoindre son pick-up.
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MessageSujet: Re: Well it's the hurt you hide that fuels the fires inside me   Well it's the hurt you hide that fuels the fires inside me EmptySam 24 Sep - 20:52



Le sourire d’Allie, qui ne tenait qu’à un fil, s’affadit dés les premières réponses de Kaleb. Elle regretta son amertume et qu’il ne soit pas capable de comprendre les choix auxquels elle avait du se heurter. Elle savait qu’elle avait fait quelque chose de mal, qu’à la seconde où son teste avait indiqué qu’elle était enceinte elle aurait du l’appeler ou lui envoyer une lettre, mais elle n’en avait pas eut le courage. Et elle trouvait qu’il y avait de l’injustice à dire que la situation d’aujourd’hui reposait entièrement sur elle. En aurait-il eut quelque chose à faire si elle était revenue sans enfant ? Non. Il n’avait pas bougé le petit doigt pour essayer de la récupérer alors qu’il ne lui parle pas de sentiments. Non qu’il n’essaye pas, bataillait-elle alors qu’il était toujours plus proche d’elle, tellement que son odeur lui parvenait distinctement aux narines et qu’elle pouvait sans s’étonner reconnaître le même parfum qui l’entourait des années auparavant.

Elle croit bien qu’elle finit par rougir, alors qu’il se rapprochait toujours plus, si bien qu’elle pouvait maintenant ressentir la chaleur de son corps. Ses paupières se fermèrent, alors qu’il ne faisait que réveiller les pensées qui obsédaient son esprit. Elle n’avait jamais pensé à un autre homme comme elle pensait à lui. Elle n’avait jamais pu s’imaginer dans les bras d’un autre et c’est ce qui expliquait que sa vie sentimentale soit un désert depuis plus de cinq ans. Elle sentit sa bouche s’assécher et passa sa langue sur ses lèvres pour les humidifier en pure perte. Il lui faisait perdre tout contrôle et elle s’arcbouta, prête à épouser la forme de son corps comme elle l’avait toujours si bien fait quand ils commençaient à se bécoter.

Puis soudain ses yeux s’écarquillèrent de stupeur et elle essaya de gérer les informations que lui dictaient son corps et ce qui sortait maintenant de la bouche de Kaleb et qui n’avait plus grand-chose à voir avec « je te veux nue dans mon lit » ou quelque autre phrase du genre qu’il avait pu prononcer plus tôt. Elle se sentit stupide de s’être si facilement emballée et ses joues passèrent du rose de l’embarras au coquelicot de la colère. Interdite elle le vit s’éloigner à grand pas et fut incapable du moindre mouvement. Quand elle retrouva enfin l’usage de ses jambes elle courut jusqu’à lui et l’agrippa par le col et là… Elle lui administra une gifle qui raisonna dans cette nuit fraiche comme un pétard le jour de la fête nationale. Elle serra ensuite le poing, tant sa paume la chauffait.

« Ca c’est parce que tu n’es qu’un con ! Si tu crois que ça a été facile pour moi de prendre ces décisions et bien tu te trompes. Mais je n’avais plus grand-chose à quoi me raccrocher ici au cas où tu l’aurais oublié. On avait rompu. Et le moins qu’on puisse dire c’est que tu ne t’es pas trop battu pour me récupérer. »

Au début ses mots avaient été hésitants mais au fur et à mesure elle était plus sûre d’elle. « Tu as raison Thomas mérite mieux que quelqu’un qui joue avec lui comme s’il était un yoyo. Je ne veux plus te voir t’approcher de mon fils ! » Scanda-t-elle, au bord de la crise de nerfs.

« Et sincèrement félicitations, vous devez vous mériter tous les deux. » finit-elle avec emphase, levant le menton avant de tourner les talons et de disparaître.
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MessageSujet: Re: Well it's the hurt you hide that fuels the fires inside me   Well it's the hurt you hide that fuels the fires inside me EmptyDim 25 Sep - 14:42

Il savait qu’il était allé trop loin, il avait sentit ce sentiment lui bouffer les entrailles. Il n’aurait jamais dû lui avouer tout ça comme il n’aurait jamais dû les penser et les ressentir. Mais quand il était à ses côtés, il ne contrôlait plus ses gestes, ses paroles, tout devenait flou et il ne voyait qu’elle, ses bouclettes blondes et ses pommettes rosées. Son retour avait le don de le rendre fou. Il agissait à l’opposé de ce qu’il aurait dû. Il ne se contrôlait plus quand elle était dans les parages. Alors qu’il aurait dû faire comme si sa vie était mieux sans elle, il lui avait dit à quel point elle pouvait lui manquer. A quel point il ne rêvait que d’elle. Et c’était la vérité. Quand Marianne se blottissait dans ses bras, il ne pouvait que voir les formes pulpeuses et le visage angélique d’Allie. Il n’avait jamais fait le deuil de leur relation. Après tout elle avait été sa première, son âme sœur. Il avait toujours cru qu’il finirait sa vie à ses côtés. Et puis la réalité les avait rattrapés.

Il se laissa faire quand elle lui administra une claque monumentale et il ne laissa rien paraître. La douleur du geste lui brûlait la joue mais il resta stoïque. Il l’avait bien mérité. Elle venait de lui rappeler à quel point il avait pu dépasser les bornes. Il serra sa mâchoire et tourna le regard vers l’horizon quand elle prit la parole. Oui elle avait raison dans tout ce qu’elle lui crachait au visage mais pas seulement. Elle avait sa part de responsabilité dans ce qu’il s’était passé tout comme lui. Ce n’est pas lui qui avait des rêves de grandeur, ce n’est pas lui qui a préféré partir à New York. Après tout, peut-être n’arriverait-il jamais à lui pardonner de l’avoir laissé seul ici. Pour lui, il avait toujours pensé qu’il n’avait jamais été à la hauteur. Qu’il n’avait jamais donné assez pour elle et qu’il ne serait jamais l’homme qu’elle voudrait qu’il soit. Il n’était fait que pour s’occuper des vaches, ramasser des bottes de foins et couper du bois. Il n’était pas fait pour la grande vie dont elle avait toujours rêvé.

« Je te rappelle que c’est toi qui est partit ! »
Lâcha-t-il alors qu’elle s’était retourné et rejoignait son ranch.

« Et c’est mon fils aussi ! »

Il se retourna rageusement vers son pick-up et ferma la porte violemment. Il jeta un regard vers sa silhouette qui montait les marches du porche et il démarra en trombe. C’était son fils aussi. Une parole qu’il avait encore du mal à assimiler mais qui pourtant était une idée bien claire qui faisait son chemin dans sa tête. Il l’assumait, bien entendu mais il ne savait pas encore comment il allait gérer ça. Il était prêt à être là pour lui. Il était prêt à l’élever, rattraper le temps perdu. Mais c’était trop tôt. Il devait d’abord gérer son futur mariage, ses relations avec Marianne, Mamé. Il allait devoir leur annoncer la nouvelle mais il avait peur de voir leur réaction sur leurs visages. Il n’avait jamais souhaité ça. Tom était à la fois un cadeau du ciel et un cadeau empoisonné. Mais il ne pourrait vivre cinq ans de plus sans le voir et passer du temps avec lui. C’était son fils. Et il était bien décidé à le reconnaître.

FIN
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