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 Memories 5

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Allie Dewez
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Allie Dewez


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Date d'inscription : 24/05/2010

Memories 5 Empty
MessageSujet: Memories 5   Memories 5 EmptyDim 13 Juin - 16:05

Trois mois avant son départ
I’m a fool to want you


C’est une de ses journées dont on sait qu’elle sera magnifique. A travers les persiennes filtrent les rayons d’or du soleil du Texas et ils cherchent par tous les moyens à m’attirer à l’extérieur. Je sais qu’ils chaufferont mes épaules et me nimberont de bien-être. Mais je reste sourde à leur appel. J’ai sa respiration qui m’emplit toute entière. Joue posée contre son torse j’entends le martèlement incessant de son cœur dans sa poitrine qui s’apaise avec les minutes. Mes muscles me font mal à force de l’aimer mais je n’échangerais cette douleur contre rien au monde. Je laisse glisser ma main contre son torse. Un léger duvet a fini par y pousser et je m’amuse toujours des bouclettes qui sont le premier signe de son passage vers l’âge adulte. Ses muscles juvéniles me laissent déjà entrevoir l’homme qu’il sera et je me blottie volontiers contre lui sachant que je ne trouverais pas de meilleur abri. Il y a le jeu de ses doigts sur ma hanche qui m’arrache sans cesse un frisson et qui le fait sourire. Je le sais sans même le voir, je devine le tracé des commissures de ses lèvres et cette lueur qui brille dans ses yeux. Je suis à lui et rien ne pourrait le changer.

« Debout les amoureux ! » Trois coups à la porte nous font sursauter. Hagarde je me relève et essaye de remettre de l’ordre dans mes boucles et de cacher cet air de culpabilité qui m’étreint. Parfois la sensation que le temps passé ici n’est que volé et que tout me sera ôté me secoue et me laisse sans voix. Je crois que je suis allergique au bonheur, le vrai. Nous nous levons et enfilons des habits à la hâte, ce n’est pas le moment de traîner le travail ne manque pas à la ferme en ce moment. Je sautille sur un pied pour enfiler mes chaussettes et bascule mais suis aussitôt rattrapée. Il m’agrippe et me ramène à lui avec rudesse. Son souffle est chaud au creux de ma nuque, le contact de ses lèvres est frais. Dans la confusion il a attrapé mes fesses qu’il caresse maintenant sans retenue. Un coup de poing sur l’épaule et je le ramène à la raison. Ce n’est certainement pas le moment de me faire perdre la tête, quand toute la maisonnée est réveillée et qu’on nous attend pour le petit déjeuner, je suis déjà certaine que notre écart précédent n’a pas été ignoré et j’aurais du mal à faire face aux regards.

J’ai l’impression qu’ils attendent quelque chose de moi et ça m’effraye. D’une part parce que je ne crois pas être à la hauteur de leurs espérances et d’autre part parce que je ne me sens pas libre de faire mes propres choix. Je sais qu’ils ne font pas peser un tel poids sur mes épaules volontairement mais je le sens. Mais pour une fois je voudrais qu’on me laisse libre de faire mes propres choix, mes propres erreurs également. Je ne sais pas ce que je veux être, mais je ne veux pas le découvrir à travers les yeux de quelqu’un d’autre. Oui je meurs de trouille à l’idée de me tromper mais aussi à celle d’avoir raison. Ce que je ressens ne peut pas durer. Il ne peut y avoir de constance dans le bonheur que j’éprouve aujourd’hui. Il est voué à mourir, comme toute chose. Je ne pourrais jamais me lever un matin à ses côtés en me rendant compte que tout est fini. Je ne peux simplement pas le supporter.

« Prend moi dans tes bras. »
« Quoi ? » Il rit, surpris par cette brusque requête mais n’oppose aucune résistance en voyant mes pupilles baignées de larmes. Non au contraire il m’attrape avec une telle force que je crois étouffer sous son étreinte. Il me tient comme ça jusqu’à ce que mes sanglots cessent et que je ne sois plus que guimauve dans ses bras.
« Shhhh shhhh tout va bien… » Et j’aimerais vraiment le croire.
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